2015: le pire millésime depuis 2001?
Daech: "l'homme" de l'année?
31 Décembre 2014. Il y a un an. Le monde d'avant. Comme chaque année, le coeur léger, nous nous préparions à réveillonner et à aborder l'an 2015.
Et puis, à peine avions-nous digéré nos fêtes, l'année nouvelle révélait son véritable visage: celui de la terreur. Partout, tout le temps: Charlie, l'Hypercasher, l'extrême-droite, Boko-Haram, Trump, la Turquie, le Liban, Paris, Bamako, le réchauffement climatique, la pollution, la barbarie sur les animaux, les migrants mourrant en masse sur nos rivages, l'Europe se barricadant.
L'an 15 fut celui de la terreur, de la peur. En l'espace de 365 jours, les choses ont beaucoup changé dans nos consciences et désormais, pour assurer notre sécurité, nous sommes prêts à vendre notre âme au diable, afin de protéger des "valeurs" que l'on brandit pour se donner bonne conscience alors que l'on pratique le parfait opposé.
Malgré les rassemblements de janvier, l'année 2015 a révélé au grand jour les divisions des Français: gauche contre droite(s), travailleur contre chômeur, Français contre immigré, fonctionnaire contre le privé, riche contre pauvre, ...Outre le chômage, le grand échec de la gauche au pouvoir, enfin de ce qu'il en reste, aura été de ne pas avir réussi à colmater les fractures de la société. Et malgré tout, avec les présidentielles en approche, chaque candidat jurera vouloir oeuvre pour l'unité, et ainsi entendra-t-on entonner, comme les Choeurs de l'Armée Rouge, la chorale du "rassemblement".
Le même problème se pose pour l'Europe: l'immense vaisseau est tiraillé par divers clans voulant chacun aller dans une direction opposée: ceux qui veulent plus d'Europe et ceux qui en veulent moins; ceux qui veulent ouvrir l'Europe et ceux qui veulent la fermer. Mais là où la solidarité aurait dû être au rendez-vous, c'est la peur une fois encore qui s'est imposée.
Puisse 2016 être une année meilleure. Sinon, nous courrons à la catastrophe tout en admirant notre propre déchéance...