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11 janvier 2016 1 11 /01 /janvier /2016 08:35
Illustration prise sur rocknrollshaman.blogspot.fr

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L'Amérique, de "Jaws" à "King Kong"

 

Face au manque d'ambition du cinéma français, le cinéma hollywoodien a une nouvelle fois témoigné de sa stupéfiante vitalité, aussi bien dans le domaine de la production commerciale que dans celui de la qualité artistique. Le phénomène causé par Les Dents de la Mer (Jaws), qui avait rapporté à ses producteurs plus de 39 millions de dollars en recettes-salles en moins de six mois, a incité le producteur Dino de Laurentis, émigré aux Etats-Unis, à faire un remake du célèbre King Kong, réalisé en 1933, par Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Bénéficiant d'une publicité sans précédent et d'un budget de 20 millions de dollars, ce nouveau King Kong, mis en scène par John Guillemin dont on n'a pas oublié La Tour Infernale, a rapidement comblé les espérances de son producteur et six semaines après sa sortie, le film avait déjà rapporté plus de 12 millions de dollars rien qu'aux Etats-Unis. Parallèlement à ce genre de films spectaculaires qui symbolisent la pérennité d'une forme de cinéma sans laquelle l'industrie du septième art ne peut pas vivre, Stanley Kubrick, l'auteur prophétique de 2001, l'Odyssée de l'Espace et d'Orange Mécanique, a porté à l'écran Barry Lindon de Thackeray avec une exceptionnelle recherche plastique. Utilisant des techniques révolutionnaires, notamment un nouvel objectif mis au point pour la NASA, Kubrick a fait de Barry Lindon un de ces films fabuleux dont l'histoire du cinéma se souviendra, et à la splendeur de la photographie de John Alcott et à la beauté des décors et des costumes, répond une partition musicale qui réunit Bach, Mozart, Haendel et Vivaldi.

Profondément ancré dans la réalité de la vie américaine, le cinéma hollywoodien continue à être le miroir le plus fidèle de l'Amérique et Les Hommes du Président d'Alan Pakula, avec Robert Redford et Dustin Hoffman, reconstitue sans la moindre compression l'enquête du "Washington Post" sur le scandale de Watergate qui coûta sa place à Richard Nixon. De même Taxi Driver de Martin Scorsese, qui remporta la palme d'or au Festival de Cannes, restitue au spectateur l'image d'un pays complexe dans lequel se mêlent le crime, la politique, les phantasmes individuels. Dans la tradition de l'Exorciste de William Friedkin, La Malédiction de Richard Donner, avec Gregory Peck, décrit l'apparition de l'Antéchrist dissimulé dans la personne du jeune fils de l'ambassadeur des Etats-Unis en Grande Bretagne, et Alfred Hitchcock a retrouvé avec Family Plot (Complot de Familles) le style des "comédies noires" qui firent son succès.

Comment ne pas citer Vol au-dessus d'un Nid de Coucou de l'émigré hongrois Milos Forman avec Jack Nicholson, Un Après-Midi de Chien (Dog Day Afternoon) de Sydney Lumet, avec Al Pacino, consacré à un hold-up commis en 1972 à Brooklyn, et Une Femme sous Influence de John Cassavetes, avec Gena Rowlands et Peter Falk, l'histoire d'une femme mariée qui sombre peu à peu dans sa folie. Hollywood s'est une nouvelle fois penché sur son passé avec That's Entertainment, part II (Hollywood, Holywood), où Gene Kelly et Fred Astaire ont promené le spectateur à travers le monde féérique et splendide de la comédie musicale de la MGM, et Dick Richards a joué aussi la carte "rétro" en réalisant une nouvelle version de Farewell, my lovely de Raymond Chandler. Robert Mitchum succédait à Humphrey Bogart et grâce à lui, le personnage de Sam Spade, le détective privé, retrouvait toute son "aura".

Les "anciens", eux non plus, n'ont pas démérité...Robert Aldrich a réussi avec Hustle (La Cité des Dangers) une peinture aussi fascinante de l'Amérique que l'était vingt ans pus tôt l'un de ses chefs-d'oeuvre, Kiss me deadly, et John Huston est parvenu à réaliser son vieux projet: The Man who would be king, d'après Ruyard Kipling. Sean Connery, Michael Caine, Christopher Plummer étaient à ce rendez-vous de l'aventure qui voyait un ancien sergent britannique devenir le roi de la cité sainte de Sikandergul qui l'accueillait comme le descendant d'Alexandre. Film admirable et troublant qui rappelait qu'à plus de soixante-dix ans, John Huston est toujours l'un des plus grands cinéastes du monde...

 

Europe: quelques chefs-d'oeuvre

Si, comme toujours, le cinéma britannique n'est plus représenté que par un auteur unique, Ken Russel, réalisateur cette année de Lisztomania, les cinémas italiens et allemands se sont montrés particulièrement riches. Cadavres exquis de Francesco Rosi, 1900, le film-fleuve de Bernardo Bertolucci, et Salo, l'oeuvre ultime de Pier Paolo Pasolini, ont mélangé dans la grande tradition dans la grande tradition de la production italienne l'Histoire et la politique. Rosi renvoie dos à dos la gauche et la droite au profit d'une pureté qu'il ne trouve plus dans la politique italienne, Bertolucci s'attache aux mouvements sociaux du début du siècle et Pasolini décrit en s'inspirant des 120 jours de Sodome les dépravations de la république fasciste de Salo.

Quant à Nous nous sommes tant aimés d'Ettore Scola, c'est l'une des meilleurs comédies de ces dernières années, une oeuvre pleine de tendresse et de chaleur humaine, brillament jouée par Nino Manfredi, Vittorio Gassman et Stefania Sandrelli.

Tournée en langue allemande, La Marquise d'O d'Eric Rohmer, d'après Heinrich Von Kleist, refuse tous les thèmes à la mode du cinéma moderne, mais Rohmer, qui fut l'un des théoriciens de la "nouvelle vague" française, s'est servi d'une technique moderne pour restituer avec la plus grande acuité la sensibilité d'autrefois, s'inspirant plus d'une fois du style et de l'éclairage des grands peintres allemands. Volker Schloendorff a chosi de raconter dans Le Coup de Grâce une passion tourmentée dans le cadre historique de la chute de l'empire des tsars et de la défaite allemande.

Alain Tanner, l'un des plus grands auteurs du cinéma suisse a, au contraire, pris comme décor Genève et sa banlieue. Huit personnages, gens ordinaires et "petits prophètes", sont les héros de Jonas qui aura vingt-cinq ans en l'An 2000, une parabole troublante sur la société moderne et sa folie.

C'est une nouvelle fois grâce à Carlos Saura que le cinéma espagnol échappe à son anonymat et le public a été boulversé par Cria Cuervos dans lequel Ana, une petite fille de huit ans, évoque un univers familial rarement montré au cinéma avec autant de sensibilité. Saura mélange les phantasmes, les flashes-back et les projections dans le futur avec une virtuosité confondante.

Quant à Ingmar Bergman, son dernier film Face à Face est à nouveau une réflexion philosophique et passionelle sur la vie humaine. L'auteur de Cris et Chuchotements, des Fraises sauvages et de la Prison continue sa véritable mission, témoigner dans chaque film et la beauté de la gravité de la vie. Loin des modes et des courants passagers, il incarne, après Sjöstrom et Stiller, la richesse psychologique et émotionnelle du cinéma scandinave.

 

Si commercialement le cinéma traverse une crise qu'il se devra de surmonter pour survivre, artistiquement il continue, en Italie comme en Allemagne, aux Etats-Unis et en Suède, à produire une succession de chefs-d'oeuvre. N'est-ce pas l'essentiel?

 

Patrick Brion, Panorama Mondial 1976, publié en 1977.

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Histoire pour les amateurs de découvrir un genre musical de qualité hélas disparu.
A l'écoute:
 

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Skyscrappers
Album:
OS CATEDRATICOS/73 
(1972)

 

 
Le prix du pétrole à New York: 108$13

Pétrol Pop, Jean Yanne & Michel Magne, B.O. de Moi Y'en A Vouloir Des Sous (1972)

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