C'est un peu paradoxal ce que je vais vous dire, mais si vous aimez Louis de Funès, je vous recommande d'aller dans la Loire-Atlantique pour y visiter son musée. Quoi de paradoxal à exprimer une recommandation de visite d'un musée? Eh bien tout simplement que le problème, car c'en est bien un, c'est que dans quelques jours, le 30 octobre, ses portes, en l'état actuel, vont définitivement fermer.
Non pas par manque de visiteurs, non pas à cause d'une mauvaise gestion, mais simplement car le propriétaire des lieux (la famille de Funès a vendu en 1986 le château de Clermont, acquis en 1967, après le décès de l'acteur) , souhaite mettre un terme à la location de l'espace. N'étant pas possible pour l'association de réunir l'ensemble des fonds, elle se voit dans l'obligation de déménager. Et c'est bien triste.
Je suis, depuis ma petite enfance, fan de l'acteur. J'avoue que je connaissais moins l'homme, qui y gagnerait beaucoup cela dit, étant à l'opposé de ses rôles. La visite de ce lieu est divisé en plusieurs espaces chronologiques. Une première partie de sa naissance aux années 1950, une seconde sur les années 1690, et enfin la dernière sur les années 1970 et 1980. Une dernière pièce propose la diffusion en boucle de personnes ayant cotoyé l'homme au Cellier, en Loire-Atlantique.
Peut-être que le musée aura une seconde vie, ailleurs. Mais dans le château, reconverti en logements dont l'exceptionnelle roseraie a hélas disparu, c'était un plus: on se trouve véritablement sur les terres de Louis de Funès, celles dont il fut le propriétaire pendant un peu plus de 15 ans.
Enfin, vous ne verrez pas de photos du musée sur le blog car les photos y sont interdites. Et j'ai lutté contre moi-même pour résister à la tentation. On y voit des affiches, des vidéos, des objets, des lettres, des médailles, des récompenses, des photos, des archives de presse, bref, au fond, c'est un véritable voyage à travers les 30 glorieuses que l'on effectue.
Alors de grâce, si vous y allez, surtout ne traînez pas. Et allez-y dès l'ouverture sous peine de rester à la porte.
Je remercie Demoiselle R. pour la qualité exceptionnelle de son tarin pour cette fine trouvaille.