Voici la dépêche de Reuters proposé à 21H15, à la suite du C.A. de l'Université de Poitiers, ainsi que l'article pondu ce mardi sur le site internet du Monde:
Lundi 25 février 2008, mis à jour à 21:15
Le conseil d'administration de l'université de Poitiers (Vienne) a demandé lundi au président de la République de ne pas y affecter comme professeur Benoît Fleury, l'ancien président d'une organisation universitaire d'extrême droite, le Gud.
"Compte tenu de l'opposition de la communauté universitaire (enseignants-chercheurs, chercheurs, personnels Biatos, étudiants) et afin d'apaiser les tensions, le conseil d'administration de l'université de Poitiers demande au président de la République de ne pas procéder à la nomination et à l'affectation à Poitiers de Benoît Fleury", indique la présidence de l'université dans un communiqué.
La décision a été prise à l'unanimité.
Sorti major du concours de l'agrégation 2008 en Histoire du Droit, Benoît Fleury, 31 ans, présida le Gud (Groupe union défense) de 1995 à 2000. Ce groupuscule radical créé en 1968 a été dissout au début des années 2000.
Environ 150 étudiants et enseignants se sont rassemblés lundi après-midi à Poitiers devant les locaux où se réunissait le conseil d'administration.
Une pétition contre l'affectation de Benoît Fleury, représentant d'"une droite extrême nauséabonde", selon le texte, a reçu un demi-millier de signatures.
L'Unef, Sud-Education, le MJS l'ont signée, ainsi que des personnalités comme la députée européenne Bernadette Vergnaud, les députés socialistes Jean-Michel Clément, Catherine Coutelle et Alain Claeys, et Jean-François Macaire, vice-président du Conseil régional de Poitou-Charentes.
Claude CANELLAS
Benoît Fleury, 31 ans, présida le GUD de 1995 à 2000, un groupuscule radical créé en 1968 et dissous au début des années 2000. En tant que major du concours 2008 de l'agrégation d'histoire du droit, il a pu choisir l'université où il voulait enseigner, et son choix s'est porté sur Poitiers. "Le conseil d'administration prend acte avec la plus vive inquiétude de l'éventuelle nomination de Benoît Fleury et regrette que la procédure d'affectation des agrégés du supérieur ne laisse aucun droit aux instances de l'université, ni à son président, de s'opposer au recrutement d'un ancien dirigeant d'un groupuscule violent d'extrême droite", indique l'université dans son communiqué.
"DROITE EXTRÊME ET NAUSÉABONDE"
Environ 150 étudiants et enseignants se sont rassemblés lundi après-midi devant les locaux où se réunissait le conseil d'administration de l'université. Une pétition en ligne dénonçant la nomination de quelqu'un qui incarne"une droite extrême et nauséabonde" a reçu près de 500 signatures, dont celles de l'UNEF, de SUD-Education, du Mouvement des jeunes socialistes ainsi que de personnalités comme la députée européenne Bernadette Vergnaud, les députés socialistes Jean-Michel Clément, Catherine Coutelle et Alain Claeys, et Jean-François Macaire, vice-président du conseil régional de Poitou-Charentes.