Légendes:
Sur la Route Nationale 10 (ici entre les Ormes et Dangé-Saint-Romain), la flamme sous bonne escorte.
Dernier porteur de la flamme, Patricia Roger, lycéenne tout sourire en compagnie de son escorteur, Yves Ferjoux, facteur à Lencloître.
A l'heure des Jeux Olympiques
Des milliers de spectateurs, hier, tout au long du parcours de la flamme olympique, de Port-de-Piles à Poitiers. Elle repart jeudi e direction de Niort.
LA FLAMME OLYMPIQUE! Gladys, 9 ans, a enfin découvert hier ce dont les adultes lui avaient parlé depuis quelques jours. Venue de Thuré, elle était au premier rang quand un grand garçon tout de blanc vêtu est passé avec le fameux petit flambeau devant la mairie de Châtellerault. Et elle était encore aux premières quand il l'a transmise à un autre porteur, après une courte halte sur le podium où l'ont accueilli des élus municipaux.
Autour d'elle, tous les adultes applaudissaient. Alors Gladys a, elle aussi, tapé très fort dans ses mains. Rosissant d'émotion, elle était sacrément contente d'être de la fête, au milieu de cette foule enthousiaste.
Plaisir d'être dans l'évènement. Grands et petits, beaucoup se le sont offert, en ce mercredi 18 décembre, lors de l'arrivée de la flamme olympique dans notre département. Venue de Tours, elle a franchi la Creuse à 13 heures, à Port-de-Piles. Elle a ensuite suivi la R.N. 10 jusqu'à Poitiers, via Les Ormes, Dangé, Ingrandes, Châtellerault, Naintré, Beaumon, Dissay, Jaunay-Clan et Chasseneuil. Communes qui ont toutes fait un accueil triomphal aux soixante-cinq porteurs qui se sont relayés pour la transporter.
Les Ormes ont donné le ton en préparant un char fleuri et des anneaux olympiques portés par cinq marathoniens locaux, pendant que les enfants des écoles souhaitaient la bienvenue au convoyeurs de la flamme depuis une estrade aux couleurs des jeux d'hiver. Autre type d'animation, celle qui fut proposée à Châtellerault où de jeunes sportifs ont escorté la flamme pendant la traversée de la ville...
A Poitiers, la fête a commencé dès le matin avec plusieurs temps forts, dans l'après-midi, dans le centre-ville, où des démonstrations de boxe éducative, d'haltérophilie, d'escalade et de ski à roulettes ont eu lieu. Journée ponctuée par une marche aux flambeaux des plus jeunes hockeyeurs du Stade Poitevin qui ont ouvert la voie à la flamme de la préfecture à l'esplanade de Blossac où le dernier porteur, Patricia Roger, 19 ans, élève de terminale au lycée Victor-Hugo a été accueillie par le maire devant plusieurs milliers de personnes, à 19 heures. La soirée s'est achevée avec un spectacle son-image et laser.
Après ce point d'orgue, la flamme a été conduite à l'hôtel de ville dont elle repartira ce jeudi, à 11H12. Elle quittera la ville par l'avenue de Bordeaux, suivra la R.N. 10 jusqu'à Fontaine-le-Comte ou des animations sont aussi programmées sur un podium placé sur le parking d'Euromarché. Puis elle empruntera la R.N. 11 direction Niort, seconde étape de son périple en Poitou-Charentes.
Photos "N.R." D. BORDIER
Tout feu...
Pin's, mascotte, t-shirts, sweat-shirts et autres programmes officiels, les souvenirs se vendent comme des petits peins, sur le parcours de la flamme Olympique. Il ne sont pas forcément bon marché. Mais que ne dépenserait-on pas pour un gadget estampillé jeux Olympiques d'hiver.
F.R.3 suivra jusqu'à Albertville le parcours de la flamme Olympique. Outre ses équipes régionales, des caméramen, journalistes et réalisateurs parisiens se succèdent chaque jour dans le convoi. On pourra voir le reportage qu'ils ont réalisé entre Tours et Poitiers ce jeudi 19 décembre, à 13 heures.
Le vent qui soufflait hier sur la Vienne a causé bien des soucis aux porteurs de la flamme. Elle s'est éteinte trois fois dès son premier kilomètre dans la Vienne. Autant de pas en plus pour les postiers escortant les jeunes porteurs. Ils se chargeaient de leur donner un autre flambeau, alimenté avec la flamme conservée dans une lampe de mineur, à l'intérieur de l'un des véhicules du convoi.
...tout flamme
La flamme ne s'arrête jamais entre deux villes-étapes. Quand un porteur a été trop vite, celui qui lui succède est invité à ralentir, afin de tenir les horaires. Tout est contrôlé par les motards de la Garde Républicaine qui escortent le convoi. "Ils nous jouent ça aux petits oignons, explique le commissaire général du parcours, la Garde Républicaine, c'est notre assurance tous risques."
Patients, les jeunes auxquels incombait la charge de porter la flamme des derniers kilomètres avant Poitiers. Ils sont quand même partis avec tous les autres porteurs. De bonds de dix kilomètres en bonds de dix kilomètres, ils ont passé leur journée à attendre. Long? Un peu, avouait François. Mais il prenait son mal en patience. "C'est une journée historique, quand même!"
La Région apporte sa contribution à la réussite de la fête. C'est elle qui offre les repas des 220 jeunes porteurs et 55 escorteurs qui convoient le flambeau lors de son passage en Poitou-Charentes. Hier, Jean-Pierre Raffarin devait rendre visite aux premiers d'entre eux, pendant leur dîner au restaurant de la Poste, rue Maillochon, à Poitiers.
La Nouvelle République, Vendredi 19 Décembre 1991.
Sous le regard bienveillant et satisfait du maire de Poitiers Jacques Santrot, la flamme olympique s'apprête à quitter la capitale du Poitou pour aller au pays du Chabichou. La fête fut réussie!
D'Olympie à Poitiers
La Nouvelle République, Mercredi 17 Décembre 1991.