Près de 40 ans de vie politique poitevine
Depuis 2008, il a complètement disparu de la circulation!
Jean-Yves Chamard sur sa profession de foi pour les Cantonales de Mars 1979.
Né le 14 Décembre 1942 à Tours (merci les Tourangeaux!), M. Chamard a passé une grande partie de sa vie à Poitiers. Il fut maire adjoint de Pierre Vertadier de 1971 à 1977, puis conseiller municipal d'opposition de 1983 à 2001. Après une candiature avortée dans la course aux municipales 1977 (ce fut l'un des héros de mon mémoire), il fut candidat malheureux au municipales de Poitiers en 1995, malgré la grosse armada mise à son service par Centre Presse. Conseiller général de Poitiers de 1965 à 2008 (tout comme son concurrent centriste Jacques Grandon), il fût par ailleurs député de la 2nde circons' de la Vienne de 1988 à 1997, puis de 2002 à 2007, avant d'être vaincu par Catherine Coutelle un soir de juin 2007. Et tomba ainsi cette nouvelle le Jeudi 11 Octobre 2007:
Sur la vitrine d'un buraliste, Poitiers, Jeudi 11 Octobre 2007, vers 11H10.
Un véritable politique à l'ancienne, présent sur tous les dossiers, ambitieux, prêt à "aiguiser" les couteaux en cas de besoin, il a mangé à de nombreuses chapelles politiques de la droite (UDR puis RPR puis UMP, avec les divers courants montés en puissance depuis 1970). Bien que n'étant pas poitevin de base, chez ceux qui l'ont cotoyé en tant qu'amis ou rivaux politiques, il ne laisse pas insensible: une carrière politique que l'on pourrait rebaptiser "Les 400 coups". J'étais heureux lorsque Catherine Coutelle l'a battu aux législatives de 2007, mais en voyant les petits encarts de la presse locale, j'avoue avoir ressenti comme un sentiment de tristesse, une page qui se tournait.
Et quelques mois plus tard, le Vendredi 14 Mars 2008, c'était au tour de Jacques Santrot de quitter la mairie. Soit deux des combattants politiques phare de Poitiers des années 1970 aux années 2000. Et au final, vis-à-vis d'une personne que je n'appréciai pas spécialement, j'ai un regret: celui de ne pas avoir pu le rencontrer dans le cadre de mon mémoire, car s'il aurait le courage de jouer cartes sur table, je pense qu'il aurait pu m'en raconter de biens belles...
Allez un petit bonus bloguesque (et visionnaire!) de l'ami Jules à retrouvez ICI.
Et puis du Chamard, comme à l'ancienne (France 2, 16 Septembre 1994), devenu vers 93-94 balladurien après avoir été chiraquien au cours d'une autre époque.