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VIANDE FROIDE HALAL

Les islamistes exècrent l'homosexualité et l'adultère, mais il semble que la nécrophilie les rebute moins. En Egypte, le Parlement pourrait bientôt adopter un projet de loi autorisant un mari à avoir une relation sexuelle avec sa femme défunte. Mais, faut pas exagérer, jusqu'à six heures après la mort, pas davantage. Ben, oui, puisqu'on va se retrouver au paradis et que la mort n'annule pas le mariage, pourquoi ne pas en  profiter pour se dire au revoir?

L'idée est venue de l'imam marocain Zamzani Abdelbari, déjà connu pour d'autres fatwas: par exemple, celle qui déclarait qu'une femme enceinte pouvait boire de l'alcool sans dommage pour le bébé, et une autre qui autorisait une femme veuve divorcée à se faire plaisir avec une carotte...

Pour en revenir à la nécrophilie, elle est classée dans le DSM - le manuel de référence des psychiatres - au même titre que d'autres déviations sexuelles, comme les appels téléphoniques obscènes ou la zoophilie. Le spécialiste indien de médécine légale Annil Aggrawal a proposé dix sous-catégories: les "nécrophiles romantiques", qui refusent la séparation avec l'être aimé; les "joueurs", qui se satisferont de quelqu'un faisant semblant d'être mort; ou encore les "exclusifs", incapables d'avoir une autre forme de relations sexuelles...D'où cette question qui risque de se poser aux psychiatres: faudra-t-il définir une nouvelle catégorie pour la nécrophilie islamique

Charlie Hebdo, Mercredi 9 Mai 2012, Numéro 1038.

International, News | Houda Laabidi | 27 avril, 2012 à 15:10

Il semblerait que cette image du Parlement egyptien de l'ère post-Moubarak montre que ces membres souffrent d'un profond ennui à se trouver en ce lieu: journal, portable, sieste. L'effet Raymond Barre?

Le parlement égyptien, dominé par des islamistes, pourrait approuver deux lois controversées : autoriser le mariage de jeunes filles à compter de 14 ans et permettre à un mari d’avoir une relation sexuelle avec le cadavre de sa femme jusqu’à un maximum de six heures après sa mort.

Évidemment, le conseil national pour les femmes en Égypte n’est pas du tout en accord avec ces mesures farfelues. Sa présidente, Mervat Al-Talawi, désire raisonner le parlement.

« Talawi a tenté, dans son message, de souligner que le fait de marginaliser et de miner le statut des femmes dans le futur aura, sans aucun doute, une incidence négative sur le développement humain du pays puisque les femmes représentent la moitié de la population », a commenté le journaliste Abdul Samea dans l’un de ses articles.

La controverse concernant le sexe avec un défunt a débuté en mai 2011, lorsque le clerc marocain Zamzami Abdul Bari s’est penché sur la question. Selon lui, le mariage demeure valide même après la mort, ce qui veut dire qu’un homme ou une femme peut entretenir une relation sexuelle avec le cadavre de sa tendre moitié. En 2010, ce même clerc avait annoncé que les femmes enceintes pouvaient boire de l’alcool sans problème.

Le parlement égyptien désire abolir la plupart des lois qui visent à promouvoir les droits des femmes. Ce pays se dirige-t-il vers une  autre catastrophe sociale?