19 octobre 2012
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Image prise sur le site limposteuze.blogspot.fr
J'ai 5 ans! 5 ans. Un quinquennat. Une demie-décennie. Prendre le temps d'essayer de comprendre, de voir, d'analyser le chemin parcouru. Grandir tous les jours, apprendre, partager, échanger. Tous les jours ou presque tu es venu chez moi, parce que tu le voulais, parce que tu attendais de moi quelque chose. Et tu es reparti, satisfait, indifférent, ou déçu. Mais pendant ce temps là, j'ai grandi.
Je me souviens du jour où je suis né: c'était le Vendredi 19 Octobre 2007. "Pourquoi pas une photo pour commencer?". Ce sont les tous premiers mots que j'ai dit. Je m'en souviens comme si c'était hier. A l'époque, par nature, j'étais tout petit. Alors j'ai publié plein d'articles (il y en avait certaines journées 4 ou 5) histoire de grandir et de trouver une petite place dans ce vaste cyber-espace que l'on nomme Internet. A l'époque, on ne me lisait que sur un ordinateur. Je me rappelle de quelques sombres journées où je faisais tout pour exister (avec les moyens du bord et de l'époque) et au final pas grand monde ne passait me voir. J'étais un peu tristoune, mais je savais qu'il allait falloir batailler pour que je me fasse un nom.
Et puis peu à peu, les circonstances ont fait que les gens se sont interessés à moi: dans des conversations à droite, à gauche, Et que même un jour alors que je n'avais même pas encore deux, que mon grand ancêtre, en papier, de la presse locale parlait de moi. J'étais pas peu fier ce jour là. Mais après, je suis retombé dans un certain anonymat, le temps de l'agitation étudiante de la LRU touchant à sa fin.
Mes journées étaient faites de bric et de broc. Sans la moindre cohérence car je voulais être un touche tout. C'est même devenu ma devise : "Tout sur tout et un peu plus que tout". Surprendre, ne pas faire comme les autres, être différent sans pour autant prétendre que j'étais le meilleur: c'était ce que je voulais être, et je dois reconnaître que j'ai réussi. Toujours pour le plaisir, sans chercher à amasser de l'argent ou en faisant de la publicité. Les seules que je mets en avant, généralement ce sont soit des copinages, soit des réclames qui sont au minimum deux fois plus vieilles que moi.
Faute de beaucoup voyager, je me suis mis à me promener dans les couloirs du temps, avec une prédilection pour les années 1970. Une époque adorée, où hélas, on n'aurait point pu me lire sous mon format actuel, quoique sur un minitel des années 1980, j'aurais déjà pu avoir une certaine allure. Depuis mes débuts, j'ai grandi, mais sur la forme je n'ai pas beaucoup changé. Et je suis très bien comme je suis: c'est vrai, l'orange me va très bien.
En grandissant, de plus en plus de monde me voit chaque année. Et c'est ainsi que les opinions se diversifient: j'apprécie à leur juste valeur les compliments, mais j'entends aussi ceux qui me critiquent. Des fois ça se tient (l'erreur est blogguesque!), mais parfois, c'est complètement ridicule. Mais je ne reste pas pour autant indifférent. De toute façon, cela ne m'empêche pas d'avancer. Même si je me suis fait réprimander une fois, par mon grand boss, Overblog, parce que je piquais des dépêches de l'AFP, qui n'appréciait pas beaucoup. Alors depuis, je fais gaffe à ce que je choisis. Je ne veux pas disparaître du cyberespace comme ça. Ca serait trop bête. Ce qui ne m'empêche pas, comme je l'ai toujours été d'être honnête. Et je suis un peu chaffouin quand on me pique mes idées, sans notifier la source.
Je sais que du monde entier je suis visité, et j'en suis très honoré. Un jour, peut-être que quelqu'un, qui sera dans le vrai espace, quelqu'un me lira comme tu me lis toi, dans ton lit, au boulot, dans le bus, ou je ne sais où encore.
Tu sais que toi, lectrices, lecteurs, tu passes me voir quand tu veux: la maison est toujours ouverte et mon contenu augmente chaque jour davantage. Mais avec les cinq ans, j'estime que j'ai le droit de prendre parfois, un petit congé pas totalement immérité: c'est pourquoi, comme mes vieux ancêtres de la presse en papier, je m'accorderai de temps en temps, un petit repos le dimanche. C'est vrai: proposer tous les jours le meilleur du meilleur, ce n'est pas évident! A mon âge, il faut aussi savoir un peu souffler. J'ai un peu perdu de la fougue de ma jeunesse, mais au final, je garde le plus important: le même état d'esprit. Passe quand même me faire un petit coucou, ça me fera toujours plaisir.
Alors, du haut de mes cinq ans, je regarde le passé et tout le chemin parcouru: je suis né avec la crise, et je n'ai connu que ça. Bébé-blog des années Sarkozy, je vois enfin la gauche au pouvoir. Ben c'est beaucoup mieux, bien que les temps soient durs pour presque tous le monde. A partir d'avril 2010, je suis arrivé sur Facebook. Ce qui a grandit mon influence et mon potentiel de visiteurs. Mais aujourd'hui, je franchis une nouvelle étape. Je me tourne vers l'avenir et vers le reste du monde entier, en permettant aux anglophones et aux germanophones de me lire approximativement dans leurs langues natales. Je suis aidé par Flavius pour cela. Certes, ce n'est pas une traduction fiable à 100%, mais ce sera plus fiable que le Google trad, qui te sert parfois, si comme moi tu es une cagette en langues étrangères, à traduire de mots, des phrases, des textes. Un simple clic, et tu peux me lire dans la langue de Shakespeare, de Goethe. Ou rester dans celle de Molière.
Je sais que j'ai encore quelques belles années devant moi. Peut-être qu'un jour je serais vieux, usé et fatigué, mais je serais toujours là, à occuper ma toute petite place dans cette cybergalaxie qui grandit chaque jour un peu plus.
Mais je compte bien rester ce que je suis: le "Petit Blog quotidien d'informations générales".Parce qu'à 5 ans, il paraît, et j'espère que c'est vrai, qu'on a encore toute la vie devant soi.
PPP, Vendredi 19 Octobre 2012.
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