Un évènement qui va enfin mettre l'Afrique sur le devant de la scène!
Comme en 1982, Les Bleus absents du peloton des favoris
Le terrain de la Demi-Lune, avec ses champignons, Poitiers, 22 Mai 2009.
Ca y est, nous y voilà! 4 ans que l'on attendait cela, après la belle fête du football que fut le Mondial 2006 chez nos amis Teutons. Durant 30 jours, la planète va vibrer au rythme du ballon rond, de tacles rageurs, de filets qui tremblent, de cris de joie, de huées, d'images fortes et pathétiques: la fête internationale du football débute.
De plus, cette 19eme Coupe du Monde rend enfin honneur à l'Afrique, jusque là tenu à l'écart de l'organisation de grandes compétitions mondiales, bien que l'Afrique du Sud ait organisée la Coupe du Monde de Rugby en 1995, soit peu de temps après la fin du terrible régime d'appartheid. Evidemment, tout ne fut pas rose dans l'organisation de la compétition (au niveau des chantiers, de la relation pouvoirs publics et habitants...), mais enfin, l'Afrique sera le théâtre d'opérations qui pour une fois ne se dérouleront pas les armes à la main, mais sur un terrain de verdure, sous les vivas de la foule.
Depuis 1998, 32 nations vont être de la fête: il y a les gros, les classiques (Brésil, Argentine, Espagne, Angleterre, Allemagne, Hollande,...) et des pays que l'on a pas l'habitude de voir ici, comme la Slovaquie (première participation en tant que nation indépendante, hors la Tchécoslovaquie), la Nouvelle-Zélande (absente depuis 1982), tout comme le Honduras, l'Algérie (présente en 82 et 86) ou encore, la très mystérieuse Corée du Nord, que l'on revoit au Mondial pour la 1ere fois depuis la World Cup England '66.
Raymond Domenech (avec le look Claude Bez...), joueur des Girondins de Bordeaux, de 1982 à 1984.
Je vais y aller franco, en parlant de nos Bleus, qui à mon avis de footix buveur de bières, en auront quelques uns, des bleus, en rentrant à Paris avant la fin de la compétition. Dans mes prévisions les plus optimistes, la France passera difficilement le 1er tour en finissant second derrière le Mexique, pour mieux se faire taper par l'Argentine, le 27 juin, en 8emes de finales. Nos joueurs ne sont pas mauvais, bien que la sélection de Raymond la science laisse à désirer au niveau de ses choix, mais aussi de ses plans tactiques: pas de cohésion, pas de projet de jeu, ce groupe est aussi vivant qu'un cimetière un soir d'Halloween. Le sélectionneur sait qu'il sera jugé pour l'ensemble de son oeuvre au cours de cette compétition, et disons qu'en d'autres temps, la guillotine aurait été dressée en Place de Grève pour venger la vindicte populaire des 60 millions de sélectionneurs du pays qui auraient à coup sûr fait mieux que lui. Je ne juge pas l'homme, et tous les bouquins et autres articles en forme de brûlots qui sont sortis pour dire que ce n'est qu'un vil escroc ne mérite que du mépris: je ne mange pas de ce pain là. Cependant, les choix stratégiques du sélectionneur ne me laisse pas indifférent, tant et si bien que je me suis royalement emmerdé au cours de ces deux dernières années de matchs ratés, bidons et pitoyables des Bleus: un épisode made in RFA de l'Inspecteur Derrick en comparaison, c'est de la folie furieuse!. Aucune lueur d'espoir n'est apparu dans le ciel du XI de France depuis ce mythique match France-Italie en septembre 2006. Depuis, plus rien: attaque muette, jeu sans goût ni saveur, aussi passionnant que le cinéma français des années 2000, défense fébrile...le salut pourra venir de notre gardien Hugo Lloris: c'est dire l'ampleur des dégâts.
Ce qui est terrible, c'est que l'équipe de France ne fait plus rêver, et que le public n'attend qu'une chose: c'est que Raymond se barre et laisse la place à Laurent Blanc. Le désamour est profond, et il faudra hélas un certain temps avant de rebatir une certaine complicité entre le XI de France et les Français.
Et au fond, si la France arrive miraculeusement à atteindre les quarts, nous serons aussi heureux qu'un Grec qui trouve par terre une pièce d'un euro!
Pour le reste de la compétition, je ne vois pas de grosses surprises, si ce n'est que le Mexique pourrait faire une percée en quarts de finale. Mais le reste des places sera partagé entre les gros: Brésil, Angleterre, Allemagne, Hollande, Argentine, Espagne, Italie. Dans le meilleur des cas, le Cameroun ira en 8emes: mais hélas, pour la Cote d'Ivoire, le pépin de Didier Drogba, ajouté au fait que ce pays se retrouve dans le groupe de la mort (avec le Brésil, Portugal, et la Corée du Nord) ne permettra pas à cette équipe de réaliser un exploit sur le continent africain.
Mon prono: Victoire de l'Espagne (après avoir éliminé le Portugal, la Teutonnie et enfin l'Argentine, brf de beaux morceaux...) au terme d'une belle finale face au Brésil (disons...3-1), ces derniers ayant pourtant vaincu, dans mon hypothèse la belle équipe des Bataves, et l'Argentine s'imposant face à l'Angleterre dans le cadre du match pour la 3ème place.
"Verba volant, scripta manent" comme on disait autrefois: les paroles s'envolent, les écrits restent. Le 11 Juillet prochain, on pourra ressortir mon analyse, quoi qu'il arrive.
Profitons car dans un mois tout juste, la fête sera fini, et l'on dira alors: VIVA BRAZIL 2014!
Ajout du 11 Juin 2010, 15H30.
PS1: Le pays hôte du Mondial, l'Arfique du Sud, risque à mon avis de faire un petit tour et puis s'en va. Malgré la ferveur populaire, je ne vois pas les Bafana Bafana réaliser l'exploit de passer le 1er tour.
PS2: Cela me fait bien marrer de voir nombre de cafetiers et autres bars de Poitiers déclarer soudainement leur flamme d'amour pour le football au cours de ce Mondial. En effet, en temps normal pour regarder un soir un match de Ligue 1, c'est la galère totale, vu que seul Le Printania, un bar...spécial à la gare les diffuse.La Coupe du Monde est-elle le rendez-vous des profiteurs...?On verra au mois d'août qui continuera à diffuser du sport avec le son (au 16 Carnot, on a droit...qu'à l'image: et dire que jusqu'à la terrible année 2007, ce fut mon point de chute pour les soirs de match, à l'Irish Corner: c'était la belle époque...).
PS3: la Coupe du Monde en Afrique du Sud aura permis à Roland Sicard (Les 4 vérités, sur France 2) de briller en société, avec cette question posée à Olivier Besancenot: "Est-ce que Nelson Mandela a-t-il marqué l'Histoire?". (source: Le Petit Journal de Yann Barthès).Si, si, il a osé: voilà une véritable question de tocard ma foi!