Logo Centre Presse, Mercredi 12 Mai 1976
19/08/2010 07:17
A la préfecture l'été n'existe pas
Une légende tenace, récemment relayée par un reportage passablement caricatural de TF1, voudrait que Poitiers se vide de ses habitants en été. Certes, une partie des 25.000 étudiants repartent chez eux. Certes, les Poitevins prennent des vacances comme tout le monde. Mais la vie n'en continue pas moins.
Un bon indicateur est la fréquentation des guichets de la préfecture pour les formalités de la vie courante. Un exemple: l'immatriculation des véhicules. Il y en a eu 3.119 en mai, 3.481 en juin et... 3.832 en juillet! Il est vrai que les deux mois d'été sont aussi ceux des mutations : en venant dans la Vienne, on garde sa voiture mais on la fait immatriculer dans le département.
Cela dit, le bureau de délivrance des permis de conduire connaît le même phénomène inflationniste: 1.040 permis délivrés en mai, 1.261 en juin et 1.392 en juillet (août est parti sur une moyenne de 1.400).
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Vincent BUCHE
Ils vont bientôt revenir. Qui donc? Eux, les jeunes qui font du bruit le soir dans les rues et qui passent leur temps à enfiler des bières et à être fatigués en permanence, ces gens qui troublent l'ordre public nocturne: salauds de jeunes!
Mais oui, mais quand l'été vient, le bon peuple se plaint que la ville soit morte, qu'il n'y ait plus rien. Que la calmitude règne sur Poitiers, immense en comparaison de celle que l'on peut rencontrer du côté de Prypiat, une cité construite dans les années 1960 aux abords de la centrale de Tchernobyl.
Le 8 Août dernier, TF1 nous a fait de la pub d'une manière assez particulière en montant un reportage de type Groland à base des 28 derniers autochtones n'ayant pas fuit les lieux.
Le jeune, l'étudiant, c'est l'autre coeur de la ville. Celui, depuis les années 1960-1970, s'est déplacé sur le campus. Et quand le jeune deserte l'ancienne Limonum, le campus est véritablement mort, le silence y est assourdissant, seul le vent, comme dans les Sergio Leone occupe les lieux. Et il n'est pas simple d'immortaliser un courant d'air su un cliché.
En attendant la reprise des hostilités, voici une série de 4 articles sur le campus désertique...
On ne dirait pas comme ça, mais il y a une oeuvre d'art , qui date de 1976 qui ne se cache pas dans cette image. Saurez-vous la trouver?
Sur le campus de Poitiers, Samedi 7 Août 2010 vers 16H.
La suite de l'aventure: la partie II de la grande calmitude estivale.