Dans le Nord et le Centre, où sont concentrés les principaux bassins de production de céréales, le cumul des précipitations d'octobre à mars montre un déficit allant de 20 à 40% par rapport à la normale, précise-t-il.
Les déficits les plus importants concernent particulièrement une ligne allant du Poitou-Charentes à la Lorraine mais aussi l'extrême nord et l'est de Rhône-Alpes, ajoute-t-il.
Dans le sud du pays, le bilan pluviométrique est à l'inverse excédentaire. Du sud de l'Auvergne au Languedoc, en
Provence-Alpes-Côte d'Azur et même en Corse, les pluies ont dépassé une fois et demi les valeurs normales.
La saison hydrologique qui va d'octobre à mars, constitue la période propice à la recharge des réserves souterraines.
Le ministère de l'Agriculture souligne de son côté dans une note mensuelle un déficit global des précipitations pour le seul mois de mars de 28% par rapport au niveau normal.
"Avec le manque d'eau du mois de mars, les territoires en déficit de réserves utiles deviennent majoritaires. (...) Seuls l'Alsace et le bassin du Puy conservent des réserves en eau bien supérieures à la normale, souligne-t-il.
"La pluviométrie de cette année n'aura pas permis une forte reconstitution des réserves", a observé un analyste pour qui ce déficit peut devenir problématique s'il devait perdurer en avril.
En termes de températures, les données compilées par Météo France montrent que l'hiver 2008-2009 aura été le troisième hiver le plus froid de ces vingt dernières années, après les hivers 2005-2006 et 1990-1991.
La température moyenne saisonnière a été inférieure de 1,2° Celsius à la normale et de 2,3° Celsius plus basse que durant le précédent hiver 2007-2008.
Valérie Parent, édité par Marc Joanny