Aujourd'hui, à la fac de SHA ex Pharma, M. Vigier et Mme Soria ont organisé une demi journée de 3 heures afin de nous éclairer sur les éventuels débouchés que nous permettent d'avoir nos diplômes en Histoire.
Voici la liste des intervenants qui étaient majoritairement des intervenantes:

Vous remarquerez que la star du sport de FR3 CharenteS-Poitou, Freddy Vetault, était dans le magnifique amphi Debré.
Avoir un diplôme en histoire c'est pas mal. Mais pour tafer dans un secteur autre que l'enseignement, c'est un peu le récit du mal français: le jeune est membre d'une armée cherchant du travail, qui dit nombreux dit corvéable à merci. Sans vouloir rentrer dans une analyse sociétale de type marxiste, on a eu droit à un récital de l'économie néo-libérale: stages non rémunérés, concurrence, flexibilité, adaptabilité, parcours du combattant, ultra concurrence un peu genre "rêve américain",...
En gros, prenez vos illusions de l'Etat Providence et mettez les sur l'oreille...
Certes on nous dit qu'il faut etre assidu dans ses études, mais aussi se priver de vie sociale (rentabiliser toutes les minutes!!!!), avec l'hypotétique espoir d'avoir un job avec un gros coup de pouce du hasard: c'est vrai que ça aide un poste qui se libère au moment où vous postuler pour! Il faut aussi aimer le bénévolat des stages gratuits...
Une fois que l'on a le taf, ça va beaucoup mieux: le SMIC connait plus.Au pire c'est 1600 euros nets pour les débutants (on oublie les 35 H naturellement), mais il y a de l'argent à gagner honnetement (2400 euros pour l'archiviste de la MAIF à Niort).Seul truc: le secteur public aime bien plus l'Histoire que le privé...
Les qualités personnelles valent aussi limite plus que les diplomes: la culture historique est au boulot ce que la cerise est au gateau:un supplément agréable mais non vital...Pour avoir de l'avenir il faut etre méthodique, critique,curieux, polyvalent...En même temps, vaut mieux ça que le chômage.
Nous avons eu aussi droit à un réquisitoire contre l'Education Nationale résumée en un mot: "Etre prof, ce n'est pas une fatalité pour un étudiant en Histoire". Comme dirait Martinon: "Pas de Commentaire".
On ne ressort pas forcément optimiste de ce genre de réunion où on parle sérieusement d'avenir, mais en tout cas, nos deux profs ont eu le mérite de prendre une bonne initiative, mais pas assez relayée malheuresement...
Allez, il y a des années de vaches maigres à préparer: pates au beurre et vélo!