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Les Dossiers D'antan...

26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 10:35

 

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Poitiers, Place Charles de Gaulle, Dimanche 28 Octobre 2007.
HISTOIRE
Et si Napoléon avait triomphé en Russie ?
Toute l'année, la Russie a célébré le bicentenaire de la victoire de l'armée impériale sur celle de Napoléon. Mais pour un auteur russe, 1812 a plutôt été le moment historique où l'Empire russe a raté le coche du développement européen.
On peut se demander quelle idée a eue Napoléon de se lancer dans l'aventure russe. L'historien français Thierry Lentz, qui dirige la Fondation Napoléon, a répertorié certaines questions à ce sujet. Il publie, volume après volume, la correspondance de l'empereur (41 000 lettres recensées à ce jour) [soit 14 tomes prévus, aux éditions Fayard].

Au bout de onze années de règne, l'empereur avait enfin cessé d'être un "parvenu". Il avait en tout cas fondé une dynastie, s'alliant à une grande maison royale, celle des Habsbourg. Marie-Louise lui avait donné un héritier et il avait même pour "oncle" [par alliance] le "malheureux" Louis XVI, guillotiné pendant la Révolution (et qui était l'époux de l'Autrichienne Marie-Antoinette, guillotinée elle aussi). En d'autres termes, il avait mis fin à une révolution vieille de vingt ans et dont le pays avait plus qu'assez.

Par la suite, en faisant de la France un pays aux dimensions jamais atteintes, Bonaparte avait établi la paix en Europe et commencé à bâtir une sorte de préfiguration de l'Union européenne actuelle – des confédérations d'Etats (du Rhin, de Suisse, et il envisageait une confédération panslave). Partout il avait instauré des lois fondées sur son fameux Code civil, uniformisé les poids et mesures, l'administration, et même les voies de communication. Il n'avait jamais été aussi près de venir à bout de l'Angleterre, soumise à un blocus économique, où le prix du pain augmentait et où les luddites se révoltaient [1811-1812].

 

Les paysans, principaux ennemis de Napoléon

 

C'est alors que des problèmes apparurent en périphérie : au sud, avec l'Espagne, et à l'est, avec la Russie, où les innovations napoléoniennes semblaient tomber de la lune. Ces pays ne s'inscrivaient pas dans le projet européen moderne, mais le blocus continental de l'Angleterre ne pouvait fonctionner sans eux. L'empereur ne savait pas attendre. En Espagne, il décida de remplacer le roi [par Joseph, son frère, en 1808] et se trouva en butte à une rébellion. Curieusement, comme en Russie plus tard, ses principaux ennemis auront été les paysans incultes auxquels il apportait l'instruction, mais qui n'avaient cure du Code civil et voyaient avant tout en Napoléon un envahisseur et l'Antéchrist. Goya, pour sa part, l'avait peint en ogre.

A la veille de la campagne de Russie, Napoléon avait, par deux fois déjà, défait l'armée russe, en 1805 à Austerlitz, où les Autrichiens étaient alliés aux Russes, et à Eylau en 1807. Le général [russe] Barclay de Tolly ne prévoyait donc plus de marche à travers l'Europe. Il misait sur les immensités russes, visant à attirer l'ennemi dans les profondeurs d'un pays que Napoléon ne connaissait pas, et préférait éviter les grandes batailles. Ce plan n'était pas proprement russe, il représentait la quintessence de la pensée militaire de tous les généraux battus par Napoléon durant la décennie précédente, battus parce qu'ils avaient été amenés à engager les combats là même où Bonaparte l'avait voulu, et au moment qu'il avait choisi.

Durant la campagne de 1812, l'armée russe suivit cette tactique, non sans subir des revers, et avec l'aide d'une population qui la soutenait avec ferveur. Il est possible que, comme l'estiment les Français, Borodino ait constitué une défaite pour l'armée russe, qui a abandonné le champ de bataille à l'ennemi et vu périr, dans des combats défensifs, plus d'hommes que la Grande Armée n'en avait perdu dans son offensive. Mais la Grande Armée n'avait plus rien de grand en arrivant à Borodino. Elle avait fondu en route, perdant des centaines de milliers d'hommes, ce qui allait lui être fatal. Tout cela parce que Napoléon avait un autre projet en tête.

En effet, durant l'hiver 1812, le général [polonais] Sokolnitski [qui avait émigré en France après avoir combattu la Russie] lui avait remis un rapport, véritable projet politique qui contenait le plan d'invasion de la Russie. Difficile de savoir pourquoi cela a eu autant d'effet sur l'empereur. Peut-être la conjoncture était-elle favorable. Napoléon souhaitait lire un rapport de ce genre. Ce dernier prévoyait que les serfs se révolteraient contre le tsar, que les Cosaques se soulèveraient, etc. Né du sentiment d'humiliation de la Pologne, c'était la représentation d'un pays que les Polonais savaient comment gérer. Quoi qu'il en soit, cette note a changé le cours de l'Histoire.

Sur près de 700 000 hommes qui étaient entrés en Russie, moins de 30 000 repassèrent le Niémen dans l'autre sens, emmenés par Murat. Napoléon les avait précédés, regagnant Paris à la hâte, car des rumeurs de complot avaient circulé.

 

Napoléon, influent même dans l'armée adverse

 

Toutefois, à peine les combats étaient-ils terminés que l'influence de Napoléon se faisait sentir sur ses vainqueurs : face à la France, nous avions bien gagné la guerre, mais gagner la paix était une autre histoire. Les décembristes [ainsi furent appelés les officiers russes qui, dix ans après leur retour de France, en décembre 1825, tentèrent de renverser le régime autocratique à Saint-Pétersbourg] rapportèrent de Paris l'idée que la Russie ne pouvait continuer à vivre comme elle le faisait. D'ailleurs, cette idée s'était insinuée en eux dès l'aller, car Alexandre Ier avait lui aussi perdu la moitié de son armée, et pas uniquement dans les combats contre Napoléon. Selon des études russes, sur les 120 000 soldats russes entrés en France en direction de Paris, seuls 63 000 environ sont arrivés à destination. Et devinez où sont passés les autres ; il faut croire que le vent de la liberté avait déjà commencé à nous jouer des tours, car les nouvelles recrues de Napoléon n'auraient pas eu la capacité d'en éliminer autant (la France, envahie par les armées des alliés, voyait elle aussi l'empereur comme un ogre).

Les fanfares ne s'étaient pas encore tues que Pouchkine notait déjà, prophétique, dans Eugène Onéguine : "Nous aspirons tous à être Napoléon." Tout au long du XIXe siècle, nos apprentis dictateurs se sont essayés à diriger des millions de "créatures bipèdes", et au XXe siècle nous avons engendré des Bonaparte tels que les Français ne les auraient jamais imaginés. Enfin si, car eux aussi ont eu leurs Pétain, Cavaignac, et même Napoléon III, que Victor Hugo avait joliment affublé de l'étiquette "le petit".

Mais tout cela n'est qu'un regard importé sur le grand anniversaire que nous célébrons cette année. Côté russe, le principal problème n'a pas évolué, nous continuons à combattre le conquérant, comme le montre le choix de la bataille de Borodino comme jalon historique essentiel. Une quinzaine de pays européens ont choisi une autre voie, cessant le combat lorsque l'empereur est entré dans leur capitale. Cela leur a apporté un ensemble de lois civiles qui leur a par la suite évité de faire la révolution. Mais avec la Russie, cela n'a pas fonctionné. Napoléon arrivait entre autres pour abolir le servage et soulever les paysans, mais il n'a pas su comment faire. En Russie, le servage, que les Français qualifiaient tout simplement d'esclavage, n'était même pas fixé par des lois. Dans ces conditions, comment l'abolir ? Et comment instaurer un Code civil dans un pays où tout, de la paix à la guerre, dépendait des autocrates ? Après s'être cassé la tête sur tout cela durant un mois, alors que Moscou était dévoré par les flammes, l'empereur a pris le chemin du retour.

Et nous avons préservé toutes nos erreurs, pour lesquelles nous avions héroïquement combattu les troupes de Napoléon. Nous les avons emmenées jusqu'à Paris. Et c'était notre droit historique le plus strict.

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