Maire de Montpellier de 1977 à 2004
Président de la Communauté d'Agglomération de Montpellier (1977-2010)
Député de l'Hérault de 1973 à 1978, puis de 1981 à 1993, puis de 1997 à 2002
Président du Conseil Régional de Languedoc-Roussillon de 2004 à 2010
Georges Frêche sur TF1, le Mardi 15 Mars 1977. Trouvé sur le site Montpellier Journal.
Revenons en 1977 pour savoir comment se comportait alors le jeune Georges.
Georges Frêche, 39 ans
Contre les caciques
Agrégé d'histoire du droit et de droit, autoritaire et un rien coléreux, il est fasciné par les méthodes policières. C'est d'ailleurs lui qui s'est battuà la tribune de l'Assemblée Nationale, en 1973, sur l'affaire des écoutes téléphoniques et de la pose de micros dans les locaux du Canard Enchaîné.
Originaire du Tarn et imprégné de la tradition jaurésienne locale, il a eu du mal à s'imposer dans l'Hérault face aux caciques de la SFIO. Lors des élections municipales de 1971, il avait fallu que les communistes insistent pour qu'il devienne le chef de file de la liste d'union de la gauche. Son parti se montrait hésitant. Devenu député en 1973, Georges Frêche a pris sa revanche en faisant élire Francis Vals (PS) à la présidence de la région Languedoc-Roussillon de préférence à Bène (PS), le président du Conseil Général de l'Hérault. Il a confirmé son autorité en enlevant en 1977 la mairie de Montpellier.
S'il a soumis son parti, il va devoir en revanche apprendre à cohabiter avec les communistes.
Biographie issue de l'ouvrage de Thierry Pfister, Les Socialistes, Ed. Albin Michel, 1977 (pp. 134-135).
Je ne ferais pas d'éloge funèbre, car je ne pleurerais pas sa mort. Une phrase résume l'ensemble de l'oeuvre du bonhomme: "il laissera le souvenir d'un homme très controversé". Car bien que son bilan politique comporte de nombreuses réussites, il a de trop nombreuses casseroles accrochées au pare-choc de son corbillard en Septimanie, nom dont il voulut en 2004 rebaptiser la région Languedoc-Roussillon qui au final n'aura jamais vu le jour.
Voici l'une de ses récentes analyses personnelles: chacun en pensera ce qu'il voudra.
Publié le 8 septembre 2010.
Georges Frêche, arrivé largement en tête du premier tour des régionales avec sa liste dans le Languedoc-Roussillon, le 14 mars 2010 REUTERS/J.P. PELISSIER
POLEMIQUE - Le président Divers gauche de la région Languedoc-Roussillon règle ses comptes avec le Parti socialiste...
Comme à son habitude, il n’y va pas de main morte. Georges Frêche, le président DVG de Languedoc-Roussillon, ex-socialiste, s’est exprimé ce soir sur l’antenne de 7L TV, la chaîne régionale. Interrogé par Olivier Roirand et Pierre-Paul Castelli, il est revenu sur ce qu’il pense de Martine Aubry, avec qui la guerre est déclarée depuis qu’elle a soutenu la candidature du maire de Montpellier, la socialiste Hélène Mandroux, contre lui aux régionales de mars dernier.
«Martine Aubry est un peu stalinienne sur les bords. Elle fait des trucs, même le PC au pire du moment du stalinisme ne l’a jamais fait. Par exemple aller barrer l’entrée des journées de la Rochelle au sénateur socialiste Navaro (nldr: ex-patron de la fédération PS de l’Hérault, exclu pour avoir été colistier de Georges Frêche aux régionales). Ce n’est pas digne d’un premier secrétaire d’un parti, surtout quand on veut être candidat à la présidentielle! Il faut élargir, elle, elle rétrécit. Vous savez, ces exclusions de Martine Aubry dans la région, c’est une pantalonnade! Les fédérations continuent à se réunir, simplement au lieu que ce soit le premier secrétaire qui fait marcher la fédé, c’est le trésorier. Ca ne change rien!»
«Si j’avais dix ans de moins, j’irai! Je ferais beaucoup mieux que tous ces énarques en peau de lapin. Ils sont tous plus mauvais les uns que les autres. Nous sommes le seul parti encore dirigé par un bataillon d’énarques. Aubry est énarque, Hollande, Royal, Fabius, Strauss Kahn sont énarques. Vous savez, il y en a 5% qui sont extrêmement intelligents et brillants, comme Chevènement, et 95% qui suivent ce qu’on leur a appris toute leur vie sans jamais réfléchir.»
«Ils ont passé l’été à parler de l’affaire Woerth au lieu de parler des salaires, des retraites. Les retraites, ils en parlent depuis quatre jours! Mais quelles sont les propositions des socialistes? Aucune! Ils disent “la retraite à 60 ans”, comme des merles, mais tous les sociaux-démocrates d’Europe, ils ont la retraite à 65, 67 ans. Et nous, par miracle, on la met à 60? Mais on n’en a pas les moyens financiers, il faut voir la réalité.»
«Je vais à Paris le 14 et 15 septembre faire une dizaine de télévisions nationales et radios dire ce que j’ai à dire. Je suis connu dans toute la France comme le loup blanc. Cet été, je rentrais dans les restaurants, tout le monde me serrait la main et me disait “M. Frêche, vous dites ce qu’on a envie de dire, continuez!” C’est vrai, je suis très connu et je suis l’un des rares hommes de province à être connu dans toute la France!»
Cinq statues de «grands hommes» seront prochainement inaugurées à Montpellier, parmi lesquelles Lénine, mais le président de région n’exclut pas de voir un jour la sienne s’ajouter à la liste non exhaustive des bons de commande.
«Si quand je serais mort, il y a des gens qui veulent faire une statue, je n’ai qu’un vœu, être à cheval!»