Les Faits
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Les Faits
MIKE BRANT, de son vrai nom Moshé Brand:
1er Février 1947 - 25 Avril 1975
La Une et la 4eme de couverture de la Nouvelle République, Samedi 26 Avril 1975.
En bonus video, une chanson de 1970 (un classique parmi tant d'autres, pour les amatrices et amateurs de Nostalgie, notamment sur la route des vacances...): Laisse-Moi T'Aimer.
Que de changements pour annoncer la pluie et le beau temps!
LE DEBUT DU MARTYRE CAMBODGIEN!
Dans le même temps, les Nord-Vietnamiens se rapprochent furieusement de Saïgon
La Une et la page internationale de la Nouvelle République, Vendredi 18 Avril 1975.
Et dans le même temps, les armes ont du mal à se taire à Beyrouth, malgré le cessez-le feu de la veille: le bilan humain s'alourdit encore...
La Nouvelle République, Vendredi 18 Avril 1975.
FIN DU PREMIER ROUND APRES 4 JOURS DE COMBATS ACHARNES!
En Une et en page International de la Nouvelle République, Jeudi 17 Avril 1975.
Clichés de Claude Salhani et de Arnaud Borrel (mi-Avril 1975), page 39 de l'ouvrage de Joseph Chami: "Liban, Jours de Misère, 75-76".
Dans ce même ouvrage,on apprend dans la chronologie de fin d'ouvrage (il date de 1977):
16 Avril 1975: Premier cessez-le-feu (il y en aura 55) de la guerre. Les écoles, les banques et les cinémas rouvrent le 19. Bilan du premier round: 156 tués, 291 blessés, 400 millions de livres libanaises de dégâts.
Par ailleurs, dans le hasard de mes recherches, je suis retombé sur un numéro de L'Histoire de l'été 2006 (N°311), numéro spécial "Guerre civile", qui à mon grand regret, ne consacrait rien au Liban, pour l'une des guerres civiles les plus plus folles, les plus dures de notre époque contemporaine.
Mais au détour d'une interview de Jacques Sémelin sur les massacres en Ex-Yougoslavie, j'ai pêché une explication sur la guerre civile et sa dureté.
"Par définition, la guerre civile est une guerre de proximité, c'est-à-dire une guerre qui implique un face-à-face, un corps-à-corps, où vous êtes proche physiquement de votre ennemi. Cette proximité profuit de l'atrocité du massacre. Parce que celui qui est en face de vous, que l'on vous a présenté comme un ennemi, a terriblement face humaine, et vous ressemble. Alors vous en rajoutez dans l'horreur pour détruire au plus vite ce qu'il y avait d'humain dans l'autre. Le processus de destruction est une mise à distance de l'humanité de l'autre. Tout cela, on le retrouve en Croatie et en Bosnie dans la destruction des non-combattants."
Complément du 14 Avril 2011: présentation par TF1 (émission Satellite, 17 Avril 1975) des Phalanges libanaises de Pierre Gemayel.
La peur de l'embrasement général commence à envahir le Liban, alors que dans les grands centres urbains, les combats commencent à faire rage!
"Leur patience a cependant des limites..."
En Une et en pages intérieures de la Nouvelle République, Mardi 15 Avril 1975.
Le drapeau de la République Libanaise (الجمهوريّة اللبنانيّة (ar) Al Jumhuriya Al Lubnaniya (ar)).
1975-1990: 15 ans de guerre civile, plus de 150.000 morts
Liban: Une nation meutrie, Beyrouth: une cité détruite
Beyrouth, quartier d'Aïn el-Remmaneh, Dimanche 13 Avril 1975.
Quelques heures après la fusillade, Beyrouth, 13 Avril 1975.
Ces deux photos sont issues de l'excellent ouvrage (réédité à 3 reprises, en 1977, 1980, 1985) de Joseph Chami (journaliste alors à L'Orient-Le Jour, grand quotidien francophone libanais): "Liban, Jours de Misère, 75-76", un livre de photos et rédigé en franco-anglais.
Voici ce que l'on peut y lire: "L'Histoire retiendra la date du 13 Avril 1975 comme début de la guerre des deux ans libanaise. L'analyste doit remonter plus loin pour en dégager la génèse." Placé sous protectorat français en 1920, indépendant depuis 1943, le Liban est une nation jeune, tout en étant le fruit d'une histoire complexe, Beyrouth étant le symbole même de ce territoire cosmopolite. Mais le problème du Liban, ce sont ses voisins: la Syrie considère le Liban comme son propre jardin, les Palestiniens y trouvent refuge pour lutter contre Israel, ce dernier menant des excursions pour lutter contre eux, surtout dans le Sud Liban.
Le Liban, est un territoire de 10000KM², peuplé en 1975 d'environ 2,8 millions de personnes, très divisé politiquement, mais aussi très complexe au niveau de la religion, mêlée de chrétiens et de musulmans, eux mêmes recoupés pèle mêle en marronites, sunnites, chiites, druzes, catholiques, orthodoxes...
Le conflit de 1975 est le résultat de tout cela, avec en plus des questions économiques: le Liban est un pays riche dont les richesses sont fort mal réparties, hôtels de luxe jouxtant de quelques centaines de mètres des bidonvilles. Enfin, la répartion des pouvoirs poltiques s'est établi sur un pacte non écrit de 1943, selon la représentation démographique de chaque communauté. Mais celle-ci s'est rapidement trouvée être obsolète, les musulmans étant de plus en plus nombreux et n'ayant que peu de pouvoirs par rapport à ce qu'ils représentent. Dans le même temps, les chrétiens ne veulent point céder les pouvoirs qu'ils possèdent. En 1975, avec un Etat central faible, le coktail explosif est réuni, il n'attend plus qu'une étincelle pour s'embraser, et celle-ci se produit à Beyrouth, le 13 Avril 1975.
Cette brève analyse mérite d'être complétée par la lecture de divers ouvrages sur le sujet.
Toujours dans le même livre, on peut lire un peu plus loin: "Quand la guerre des deux ans a éclaté, la plupart des Libanais s'en sont à peine aperçus. Ou du moins souciés. La nuit, le crépitement des armes automatiques et les doubles déflagrations des lance-roquettes se font entendre à un bout de la ville. A l'autre bout, on se demande "ce qui se passe là-bas." "Là-bas" c'est Chiah et Aïn Remmaneh, deux faubourgs antagonistes depuis longtemps déjà qu'une simple étincelle suffit à embraser. "Là-bas", c'est aussi Sin el-Fil, Dékouaneh ou Tel-Zaatar, autant de quartiers où il ne fait pas bon habiter. "Là-bas", les nuits blanches ont déjà commencé, les cliniques et les hopitaux ne désemplissent pas, l'Etat a pratiquement déclaré forfait."
Le premier compte-rendu de l'actualité libanaise, le début de ce qui n'est pas encore une guerre, mais un simple affrontement, ne fait pas les gros titres de la presse: en Avril 1975, les Unes sont consacrées à l'échec de la tournée de Kissinger au Proche-Orient (sans passer par la case Liban), les combats au Cambodge et au Viet-Namh, avec l'attente quasi imminente des chutes au mains des forces communistes de Phnom Penh et de Saïgon. Et aussi de la crise qui fait ses ravages. Le Liban a alors droit à à peine deux petits colonnes dans les pages internationales de la NR.
J'aurais souvent l'occasion de vous reparler du Liban: je n'ai aucun lien avec ce pays si ce n'est m'être pris de passion pour le Liban il y a environ 8-9 ans, en découvrant le carnage de cette guerre civile, le suicide d'une nation, abbatue à la fois par un empoisonnement interne, mais aussi par un tir à bout portant, notamment des Syriens.
Le Liban de 1975 à 1990, où comment un peuple, une nation est parvenue à se réduire à néant...
La Nouvelle République, Lundi 14 Avril 1975.
West Beyrouth (Liban-France-Belgique-Norvège, 1998). Un petit film sans prétention (récompensé lors de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 98) qui revient sur le début du conflit libanais par la focale de gamins étudiant au lycée français de Beyrouth: les musulmans à l'Ouest, les chrétiens à l'Est.
Le film débute le 13 Avril 1975: à partir de la 6eme minute, vous pouvez apercevoir une reproduction de la scène (la fusillade de l'autobus) qui a mis le feu aux poudres au Liban.
Avec une illustration en Une, chose très rare à l'époque pour que cela mérite d'être souligné!
Une actualité peu joyeuse pour Pâques 1977La Une de la Nouvelle République, Samedi 9 Avril 1977, N° 9892.
RADIO OLD SCHOOL
Une rubrique exclusivement consacrée à de la musique "à l'ancienne" type Disco Soul Funk Electro 1990's et autres
perles auditives.
Histoire pour les amateurs de découvrir un genre musical de qualité hélas disparu.
A l'écoute:
DEODATO
Skyscrappers
Album:
OS CATEDRATICOS/73 (1972)