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Spirit of the 1970's

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Articles, Photographies de Ludovic Bonneaud.
Sur une idée originale de Alexandre Lafréchoux.
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En Pro A comme en Pro B, PPP soutient eul' PB86!

 

Les Dossiers D'antan...

30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 08:31

Alexis Tsipras"Le nouvel homme fort de la Grèce, Alexis Tsipras, vu par…le dessinateur grec Elias Tabakeas, de CartoonMovement."

Illustration et commentaire pris sur VoxEurop.eu

 

Alexis Tsipras

Euro qui comme Ulysse?

En tête des sondages, le leader grec de l'extrême gauche, qui se voit déjà Premier ministre, ne souhaite pas sortir de l'euro

 

LES Grecs anciens ne buvaient pas le vin pur, mais le coupaient d'eau dans un vase nommé "cratère"...La météorite d'extrême gauche de la politique grecque, Alexis Tsipras, tout juste 40 ans, qui fait hurler au "chaos" les marchés et les dirigeants européens, a, de fait, mis de l'eau dans son vin depuis qu'il a raté de peu le poste de Premier minitsre de son pays, il y a deux ans. Deux législatives coup sur coup avaient alors propulsé son parti, Syriza (acronyme de "coalition de la gauche radicale") de 4,6% en 2009 à 16,7% le 6 mai 2012, puis à 26,9% le 17 juin.

Réputé "d'un calme olympien" et résolu à ne pas rater la Villa Maximos - le Matignon athénien - lors d'une troisième législative anticipée, ce 25 janvier, Tsipras a désormais abjuré toute vélléité de sortir de l'euro. En janvier 2013, il a même déclaré, devant la Brookings Institute, un think tank libéral de Washington: "J'espère vous avoir convaincus que je ne suis pas aussi dangereux que certains le pensent!"

L'hiver dernier, il a été poussé par Pierre Laurent, le secrétaire général du PCF, à être le candidat du Parti de la gauche européenne à la présidence de la Commission de Bruxelles. Mais Tsipras a ensuite déclaré soutenir Jean-Claude Juncker au nom de la logique démocratique interne du Parlement de Strasbourg. Le chef de file social-démocrate, l'Allemand Martin Schulz, a même déclaré à cette occasion à sa consoeur Pervenche Berès: "On peut discuter avec Tsipras, alors qu'avec Mélenchon c'est impossible!"

 

Et la dette teutonne, nom de Zeus!

 

Avenant et souriant, chemise blanche et costard sans cravate, Tsipras se dépense pour donner un visage humain à sa "gauche radicale". Né quelques jours après la chute du régime des colonels, en 1974, l'ado déjà rhéteur a vite quitté les Jeunesses communistes du KKE, un des derniers partis staliniens d'Europe, et s'est révélé lors des grèves lycéennes de 1990-1991 en réclamant le "droit à sécher les cours" et en négociant avec le ministre de l'Education! Ingénieur du génie civil, il a ensuite épousé son amour de lycée, avec qui il a eu deux fils, dont le second se prénomme Orphée-Ernesto, en hommage à Che Guevera...revenu des enfers? Tout un programme!

Affichant un portrait de Fidel Castro dans son bureau ("Le Figaro, 31/12), Tsipras ne réclame plus, comme en 2012, l'annulation totale de la dette grecque (qui s'élève désormais à 175% du PIB)...mais une remise des deux tiers! En martelant que la dette de l'Allemagne avait été réduite de moitié, en 1953, par ses 21 créanciers, dont la Grèce. Et il demande l'abolition des coupes saignantes d'"austérité barbare" imosées depuis quatre ans par la troïka (FMI, BCE, Commission européenne) en échange de l'injection de 240 milliards d'euros...

C'est là que le bât blesse: "Rester dans l'euro ne suffit pas, il faudra tenir, au moins en grande partie, les engagements de remboursement déjà pris", explique le commissaire européen à l'Economie, Pierre Moscovici, dont le voyage à Athènes en décembre dernier a été interprété (à son grand dam) comme un soutien au gouvernement sortant de Samaras..."Il est vraique la récession de 27% du PIB grec est insupportable, monstrueuse. Mais la Commission est un interlocuteur olus flexible que le FMI et elle est prête à remplacer la troïka par une surveillance très allégée, tout en ouvrant une ligne de crédit de 10 milliards d'euros pour la relance..."

Le ton est plus sec à Berlin: selon le site du "Spiegel" (3/1), Angela Merkel laisse entendre que l'arrivée au pouvoir de Tsipras ramènerait de fait la Grèce à la case "sortie de l'euro". Or ce "Grexit" (éjection de la Grèce hors de la monnaie unique) a déjà bien failli se produire. De l'aveu d'un conseiller de l'Elysée, c'est Hollande qui, lors d'un dîner le 23 août 2012, a convaincu in extremis Angela Merkel de renoncer, alors que tout avait été prévu par son ministre Schäuble et par Mario Draghi, le président de la BCE...

Perpétuellement en campagne, Tsipras multiplie les promesses à ses concitoyens saignés à blanc: rétablissement du smic, création de 300 000 emplois, élargissement de l'assurance-chômage, gratuité des services de base au-dessous du seuil de pauvreté, mise en place d'un New Deal européen...

 

Champion olympique des promesses

 

"Comment tenir toutes ses promesses avec des caisses presque vides? s'inquiète Daniel Cohn-Bendit. Tsipras est pragmatique, il évoluera sans doute au pouvoir, mais il ne dit rien des responsabilités partagées des Grecs dans leur crise, ni des problèmes de fond posés par l'armée, l'Eglise ou l'absence de réelle adminstration fiscale." L'ex-leader des Verts européens se montre un brin désenchanté: "Il me fait un peu penser à Lula avant son élection: un syndicaliste issu de la gauche de la gauche, on allait voir ce qu'on allait voir! On a vu..." Et il ajoute une mise en garde: "Si Tsipras déçoit, les électeurs risquent de se tourner, à l'inverse, vers l'extrême-droite. Or la société grecque, qui est restée très autoritaire, n'est pas à l'abri d'un coup d'Etat militaire..."

Bref, si Tsipras parvient à se faire élire malgré le grand air de la peur joué par ses adversaires de tout poil, il est condamné à réussir!

David Fontaine

 

Le Canard Enchaîné, 7 Janvier 2015, page 7, rubrique "Prises de Bec"

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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 08:36

 

Un nouveau décret passoire pour contrôler les écoutes

Ce texte encadre les appétits policiers. Mais une faille juridique menace, et les contrôleurs saturent.

 

Le Père Noël a déposé, le 24 décembre, un drôle de joujou dans les petits souliers des barbouzes et des forces de l'ordre. Ce jour-là est paru au "Journal officiel", sous l'appellation poétique de "décret 2014-1576", un texte censé réussir le grand écart entre sécurité et liberté.

D'un côté, ce décret élargit de façon considérable la possibilité pour les pouvoirs publics de surveiller - hors provédures judiciaires - les utilisateurs des réseaux informatiques et téléphoniques. De l'autre, il entend renforcer les contrôles, défendre les libertés publiques et n'autoriser que les investigations strictement nécessaires à la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Mais ce décret et la loi qui va avec sont si mal fagotés que la balance risque fort de pencher du côté des flics, pandores, espions et autres gabelous.

Jusqu'à présent, les ervices de renseignement avaient (en théorie, du moins...) juste le droit de faire identifier par les opérateurs de téléphonie ou d'Internet des numéros de téléphone ou des adresses IP d'ordinateurs. Cette démarche était soumise au contrôle a posteriori et (très) aléatoire de la Commission de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS). Pour obtenir la liste des numéros appelants et appelés (ou fadettes) ou pour réaliser de "vraies" écoutes et accéder au contenu des courriels, barbouzes et contre-espions devaient appliquer (en principe...) des procédures beaucoup plus strictes, placés sous la surveillance de la CNCIS. Et, pour les écoutes proprement dites, l'autorisation était (et reste) soumise à l'approbation écrite du Premier ministre.

En réalité, pour obtenir les fadettes et les données de cnnexion, les flics s'étaient inventé une commode dérivation. Sous prétexte de menace sur les "intérêts fondamentaux" de la nation, ils s'adressaient, au moins jusqu'en 2011, directement, et sans contrôle, aux opérateurs. Désormais, tous les services devront passer par une "personnalité qualifiée", représentant le Premier ministre et seule habilitée à transmettre les demandes aux opérateurs, le tout sous le contrôle de la CNCIS.

 

Policiers sur la brèche

 

 

Premier problème: les services désormais autorisés à utiliser cette procédure sont extrêmement nombreux, au risque de rendre les vérifications très difficiles, voire impossibles. Parmi les nouveaux bénéficiaires figurent la police aux frontières, toutes les sections de recherche de la gendarmerie, la police judiciaire de Paris, la sûreté régionale des transports d'Île-de-France, les espions de la DGSE, le Renseigement militaire, la Direction des douanes, la cellule Tracfin de Bercy, etc.

"Il est vrai que ce décret constitue un saut dans l'inconnu, car nul ne connaît vraiment le volume des demandes présentées", avoue au "Canard" le président de la CNCIS, Jean-Marie Delarue. Avant de se demander si les moyens de contrôle pourront suivre...

Autre souci: le nouvel article L. 246-1 du Code de la sécurité intérieure est rédigé de telle manière qu'il risque d'ouvrir une sacrée brèche dans les libertés individuelles. Le texte laisse aux policiers la possibilité d'accéder à toutes les données enregistrées par les opérateurs. Donc aux mots de passe des internautes. Rien n'empêche des flics mal intentionnés de profiter de ce sésame pour prendre connaissance en loucedé des courriels privés.

Rien, si ce n'est la volonté de la Commission de contrôle et de son président, qui affirme au "Canard" qu'"il n'est pas question d'autoriser" la communication de mots de passe. Mais que se passerait-il avec un autre président? La protection des libertés ne tiendrait-elle qu'à un seul homme?

Ou, peut-être, à la vigilance de la presse? En 2011 et en 2012, juste après la révélation par "Le Canard" et "Le Monde", des consultations illégales de fadettes, les demandes de "données de connexion" présentées par les services anti-terroristes se sont effondrées. Elles ont brutalement chuté de 36%, passant de 45700 à 29300 par an. Sans que la sécurité des Français apparaisse moins bien assurée...

 

Jérôme Canard

La Canard Enchaîné, p.4, Mercredi 7 Janvier 2015, N°4915.

 

Les Grandes Oreilles se branchent aussi sur les ordinateurs

dessin cabu sarkozy hortefeux

Au dernier étage de la Direction centrale du renseignement intérieur, des pirates du contre-espionnage sont à l'écoute… En, toute illégalité, évidemment.

La salle de « lecture » se situe au dixième et dernier étage du 84 rue Villiers à Levallois-Perret... Bien au chaud (ou au frais: il y a la climatisation !), les pirates de la DCRI peuvent se connecter sur n'importe quel ordinateur. Un courriel envoyé ? Un site consulté ? Un article rédigé ? Un simple logiciel espion permet de tout consulter en temps réel. Même une conversation téléphonique - via Internet et le logiciel Skype - est « écoutable », avoue une petite oreille de la DCRI : « Il nous manque juste l’image. » Et l'odeur ?

« Tout cela est très simple, reconnaît l'un de ses collègues officiers formé à l'école de la DST. Il suffit de se connecter sur le flux d’Internet. C'est d'ailleurs moins lourd technologiquement que de procéder à des écoutes téléphoniques. C'est même moins contraignant juridiquement. » Sous-entendu: on peut se passer de l'autorisation de la Commission nationale des interceptions de sécurité (Cnis).


Pourtant, comme les banales écoutes téléphoniques d'antan, la surveillance informatique est soumise aux mêmes règles. Selon un expert, la Cnis a accordé, l'an passé, un peu moins de 5000 interceptions informatiques. Bien moins que pour les écoutes de portables (28 000) ou de téléphones fixes (environ 8 000).

« Mais, reconnaît un hacker de la DCRI, la plupart du temps, on travaille «off», directement avec un opérateur. On lui demande gentiment l'adresse informatique de l'ordinateur à ausculter. Et on se branche... Personne n'en sait rien. »

La technologie - relativement nouvelle - laisse penser aux tenants de la loi qu'elle n'est pas totalement maîtrisée par les pirates. Et aux piratés potentiels que leurs ordinateurs sont inviolables. Un laisser-aller dont les contre-espions profitent...

Cela dit, les barbouzes de la DCRI ou de n'importe quelle officine ont de plus en plus de mal à ouvrir la porte d'un ordinateur. D'abord, parce qu'ils redoutent que leurs intrusions ne soient repérées, surtout lorsque les serveurs informatiques sont protégés, comme c'est le cas dans certains journaux. Ensuite, parce que les pirates ne trouvent pas toujours la clé d'entrée. Les petits malins - journalistes comme terroristes - disposent, en effet, de moyens fort simples d'empêcher toute pénétration abusive. Il leur suffit de chiffrer leurs conversations. Des logiciels de cryptographie qui garantissent confidentialité et intégralité [intégrité ?] des échanges sont disponibles gratuitement sur la Toile. « On finit par y arriver, témoigne un expert de la DCRI. Mais cela peut prendre du temps. » D’où la tentation de certaines officines d'accélérer le mouvement...

Cela explique peut-être pourquoi, ces temps derniers, plusieurs rédactions et domiciles de journalistes ont été « visités ». Ce qui n'empêche pas un grand chef de l’Intérieur de claironner: « Voler un ordi, c'est ridicule... Vous croyez qu'on en a besoin pour savoir ce qu'il y a dedans ? » Merci du tuyau...

Didier Hassoux et Dominique Simonnot

Le Canard enchaîné, Mercredi 24 Novembre 2010.

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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 08:43

 

À La Une

Si un journal libanais publie une caricature du prophète, il sera déféré devant la justice

 

Charlie Hebdo

Aucun exemplaire de l'édition du jour de Charlie Hebdo dans les kiosques.

14/01/2015

Alors que la presse internationale est divisée sur le fait de publier ou non des caricatures du prophète, le débat est tranché au Liban : aucun média n'a publié, en gros plan du moins, la une de l'édition du jour de Charlie Hebdo. Le magazine lui-même n'est pas disponible au Liban.

Pour son premier numéro depuis l'attaque meurtrière perpétrée mercredi dernier contre la rédaction, le magazine satirique a publié en une une caricature du prophète, sur fond vert, couleur de l'islam. Mahomet, la larme à l’œil, porte une panneau sur lequel est écrit "Je suis Charlie", son visage étant surmonté du message "Tout est pardonné".

Si un organe de presse libanais avait publié cette une, cela "n'aurait pas échappé" à la censure, affirme une source haut placée au sein du bureau censure de la Sûreté générale (SG). "Toute atteinte à la religion et à sa dignité est censurée", affirme-t-elle à L'Orient-Le Jour.

 

(Dans le décret-loi n° 2 873, promulgué le 16/12/1959 et notamment son article 9 relatif à la direction de surveillance des imprimés, il est indiqué que la censure agit notamment sur base du respect des sentiments et des sensibilités des citoyens, et pour éviter d'attiser les dissensions racistes et religieuses et que des indications d'application ont été adoptées pour organiser la censure et apporter des éclaircissements aux principes mentionnés dans les lois en vigueur notamment en ce qui concerne ce qui nuit aux religions et appelle à l'adoration de Satan) Plus d'informations ici

 

Que serait-il arrivé si un organe de presse libanais avait décidé de publier la une de Charlie Hebdo sur laquelle figure une caricature du prophète ? "L'organe en question aurait immédiatement été déféré devant le tribunal des imprimés afin d'analyser le dossier", précise la source qui souligne que des sanctions pouvant aller jusqu'à la "fermeture" de l'organe peuvent être envisagées. "La décision finale revient au ministre de l'Intérieur", précise néanmoins la source.

Pour Ayman Mehanna, directeur de l'ONG SKeyes pour la liberté de la presse, tout est question d'interprétation. "La loi sur les imprimés interdit la publication de ce qui incite à la discorde confessionnelle et porte atteinte à la religion ou au culte. Le code pénal interdit également tout ce qui porte atteinte à l'entité divine, explique-t-il. A partir de là, tout est ouvert à interprétation". 

 

"Des peines de trois à six ans de prison"

Pierre el-Khoury, professeur et avocat spécialisé en droit des médias et des nouvelles technologies, rappelle lui que la liberté d'expression et de la presse est inscrite dans la Constitution libanaise (Art. 13 "La liberté d'exprimer sa pensée par la parole ou par la plume, la liberté de la presse, la liberté de réunions et la liberté d'association sont garanties dans les limites fixées par la loi").

En matière juridique, les organes de presse écrite tombent sous le coup de la loi sur les imprimés, qui date du 14 septembre 1962, à laquelle sont venus s'ajouter certains textes de lois, dont le décret-loi 104 du 30 juin 1977 sur les imprimés qui énumère les "interdictions de publier".

Dans l'affaire des caricatures, en cas de publication d'un dessin représentant le prophète, certains pourraient invoquer une atteinte aux bonnes mœurs, une diffamation, une atteinte à l'ordre public, précise Me Khoury.

La diffamation, la calomnie et l'injure sont listés dans l'article 20, chapitre 5 de la partie 1 de la loi sur les imprimés, avec des peines prévues de 3 mois à un an de prison. Dans l'article 75 du chapitre 2 de la partie 3, il est écrit que les marchands de journaux n'ont pas le droit de proposer un contenu contraire aux bonnes mœurs ou portant atteinte au sentiment national ou religieux ou à l'union nationale.

Dans le décret-loi 104, il est stipulé que l'injure et la diffamation sont considérées comme particulièrement graves si elles ont pour objet les ministres, les membres du Parlement, les fonctionnaires et les groupes de personnes en raison de leur origine, de leur appartenance à une ethnie, race ou religion. Le décret-loi 104 prévoit également une peine de détention préventive dans les cas concernant l'atteinte à la dignité du président de la République par la diffamation, l'injure ou l'outrage ou tout ce qui peut constituer un outrage envers les religions et troubler la paix publique ou susciter des dissensions confessionnelle. (source : rapport sur la censure au Liban établi en mars 2003 par l'ONG Nouveaux droits de l'homme au Liban, qui a un statut consultatif auprès des Nations Unies)

L'affaire de la publication peut également tomber sous le coup de l'article 473 du code pénal libanais qui réprime le blasphème public du nom de Dieu, et l'article 474 qui punit l'outrage public à l'un des cultes célébrés en public ou l'incitation au mépris de ces derniers.

Ces articles ont été invoqués à plusieurs reprises dans le cadre de plaintes contre le virtuose libanais du oud, Marcel Khalifé. Ce dernier a été poursuivi en 1996, 1999 et 2003, pour sa chanson Je suis Joseph, Oh Père, écrite par le poète palestinien Mahmoud Darwiche, rappelle M. el-Khoury. M. Khalifé était accusé d'insulter les valeurs religieuses en incluant deux lignes de versets d'un chapitre du Coran. Le procureur reprochait à l'artiste d'"insulter les valeurs religieuses en utilisant un verset du Saint Coran sur Joseph dans une chanson". Le chanteur et compositeur risquait entre six mois à trois ans de prison pour insulte publique de la religion (article 474 du Code pénal libanais) et un mois à un an de prison pour blasphème (article 473 du Code pénal). Ghada Abou Karroum, la juge chargé du procès, avait rejeté la demande du procureur, et déclaré le chanteur innocent.

En rupture de stock à travers la France quelques heures seulement après avoir été massivement distribué dans les points de vente, le premier numéro post-attentat de Charlie Hebdo n'est pas disponible au Liban, a confirmé à L'Orient-Le Jour un responsable au sein de la société Messageries du Moyen-Orient de la Presse et du Livre (MMO), qui importe notamment des titres de la presse étrangère. "Nous n'avons pas le titre dans nos commandes. Nous avons contacté l'éditeur de l'hebdomadaire, mais celui-ci n'avait aucun numéro prévu à l'export à destination de Beyrouth", indique la source au sein des MMO. Les Messageries n'ont d'ailleurs jamais importé de "Charlie Hebdo" à destination du marché libanais, et ce en raison du "faible rendement" du journal avant l'attentat, ajoute la source. Propos confirmés par la source au sein de la Sûreté générale, qui affirme n'avoir jamais enregistré d'entrée de numéros de Charlie Hebdo au Liban.

Matthieu KARAM

En bonus, l'un des commentaires lu sur le journal que je voulais partager.


"SI UN ARTISTE TRÈS DOUÉ RENCONTRE MOHAMMED DANS SON RÊVE, CE SONT DES CHOSES QUI PEUVENT ARRIVER NON ? IL N'A PAS LE DROIT DE REPRODUIRE CE QU'IL A VU ? SON PORTRAIT ."

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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 09:04
Dessin de Ruben.

Dessin de Ruben.

Pendant que la presse mondiale se penchait sur l'actualité de la France, le monde entier tournait le dos à la tragédie terroriste au Nigéria

NIGERIA
Massacres de Boko Haram : où sont les unes chocs ?
Alors que le monde est mobilisé pour sauver Charlie de la barbarie intégriste, le Nigeria est au bord de l'explosion, dans une certaine indifférence. Dans la foulée de la mobilisation de Paris, des journalistes alertent l'opinion internationale sur le péril Boko Haram.

 


Un journaliste en colère. Le Sud-Africain Simon Allison, qui a couvert de nombreux conflits africains, dans l’excellent Daily Maverick. Colère contre l’oubli, contre le silence.

"Il y a massacres et massacres, écrit Allison. Le massacre de Paris était effrayant, mais ce n’était pas la pire chose qui s’est passée la semaine dernière. Et de loin. Au nord-est du Nigeria, dans la ville de Baga – où tout du moins à l'endroit sur la carte où se trouvait autrefois Baga, parce qu'il n'y a plus grand-chose de cette localité maintenant. Pendant cinq jours, les combattants de Boko Haram sont entrés dans la ville et ont anéanti hommes, femmes, enfants. Le nombre de morts varie, mais Amnesty International a cité des rapports suggérant qu'il pourrait y avoir jusqu'à 2 000 victimes – ou l'équivalent approximatif de 133 attaques [117 précisément, si le bilan est confirmé] de Charlie Hebdo." Selon The Times, le gouvernement nigérian estime cependant le bilan du massacre à "seulement" 150 morts.

Le monde est resté silencieux

Et le journaliste de constater avec regret que le massacre de Baga n’a pas inondé la presse mondiale d’éditoriaux passionnés, de couvertures chocs ou d'éditions spéciales. "Même au Nigeria, les 17 morts à Paris ont obtenu plus de presse que les centaines et centaines de morts à la maison, selon l'analyste des médias Ethan Zuckerman, qui a également souligné que le président du Nigeria Goodluck Jonathan a exprimé ses condoléances à l'Etat français mais n'a rien dit rien de Baga."


Et Allison, de conclure : "Plus de 2 000 personnes sont mortes, et le monde est resté silencieux. Pis, l’Afrique est restée silencieuse. Donc, oui, nous sommes Charlie, mais nous sommes encore plus Baga. Notre indignation – et notre solidarité – des horreurs de Paris est aussi un symbole de la façon dont nous, Africains, négligeons nos propres tragédies et donnons la priorité aux vies occidentales au détriment de nos propres vies."

La tragédie du silence

Le quotidien britannique The Guardian s'interroge : "La seule question qui doit être posée est comment cette menace terroriste a-t-elle pu se développer dans des proportions si effroyables, tuant des milliers de personnes et en en déplaçant des millions, dans un Nigeria démocratique depuis dix ans ? Et comment l'arrêter ?"

Comme en écho, l’éditorial du quotidien This Day, de Lagos, appelle au secours sous le titre : "Sauver le Nigeria". "La balkanisation du Nigeria serait un désastre pour les Africains et les peuples noirs", écrit l’auteur de l’article, qui considère en premier lieu que ce sont les Nigérians et les Africains qui sauveront ce pays. "Le Nigeria peut survivre en 2015, c’est la question que chacun se posera en élisant notre prochain chef de l'Etat." Autant dire demain, car le vote fatidique est prévu le 14 février.

 

Ousmane Ndiaye

 

Contexte: la secte Boko Haram s'est développée au début des années 2000 dans le nord du Nigéria (musulman), pays pauvre (60% de la population vit avec moins de 2 dollars par jour), mais véritable géant démographique (170 millions d'habitants en 2012, et selon les estimations avec les statistiques actuelles, 440 millions d'habitants en 2050 et plus de 900 millions en 2100, selon l'ONU) de l'Afrique. La bascule dans la terreur de cette région serait d'autant plus dramatique en termes de crimes contre l'humanité.

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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 08:48

Des documents pour l'Histoire. Parce qu'il est des jours où un journal doit savoir bousculer ses traditionnelles colonnes quand l'actualité l'exige, j'ai souhaité vous proposer ce Tour de France, hélas que partiel (j'ai fait avec ce que j'ai trouvé, la France comptant environ 70 quotidiens régionaux), des Unes de la presse quotidienne au lendemain de la tragédie de Charlie. Face au drame, la plupart des titres sont montés au créneau, comprenant parfaitement la gravité de ce qui s'est déoulé. La plupart, plus que de simplement relater les faits, ont pris position, soit en clamant "Je suis Charlie", soit en rebaptisant leur journal, soit en proposant leur Une toute de noire vêtue.

On constatera avec regret que seule la presse du Poitou reste dans l'information sur sa Une, sans véritablement d'engagement de sa part. Et que Centre Presse a fait dans le mauvais goût, mais contrairement à Charlie, c'était par inadvertance.

 

Les titres nationaux

 
 
 
 
Les titres régionaux
 
 
Une La Provence 8 Janvier 2015
 
 
 
 
 
 
L'Union, quotidien de la Marne est le seul à ne pas titrer sur le massacre ou sur la solidarité citoyenne, mais sur "la traque"  des terroristes qui se déroulait dans la banlieue remmoise dans la soirée du 07 janvier.
Pour l'occasion, Le Havre Libre est devenu Charlie Libre.
 
Comme son confrère havrais (belle mobilisation de la presse normande), Paris-Normandie est devenu Charlie Normandie.
 
 
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5 janvier 2015 1 05 /01 /janvier /2015 08:50
AGENDA
Les rendez-vous de 2015
Elections, festivals, explorations scientifiques... Nous avons dressé une liste d'événements attendus en 2015 à travers le monde, en toute subjectivité.
1 janvier 2015
JANVIER

• 1er — L’Allemagne se dote d’un salaire minimum. 850 euros, c’est le salaire minimum brut de l’heure, soit 1 400 euros mensuels, qui entre en vigueur à partir du 1er janvier en Allemagne. “Le pays devient ainsi l’un des derniers pays européens à se doter d’une réglementation pour mettre fin aux pires abus en matière de dumping salarial. Enfin !” commente Der Spiegel. Six pays de l’UE sont toujours dépourvus de salaire minimum : Autriche, Chypre, Danemark, Finlande, Italie et Suède.

• 21-25 — Festival de littérature de Jaipur, au Rajasthan. Evénement très attendu en Asie mais aussi sur la scène culturelle internationale, il rassemble chaque année des célébrités ainsi que des jeunes auteurs de tous horizons. Cette année, 234 intervenants et 117 musiciens seront présents. “S’il est besoin de plus de preuves du succès du festival de Jaipur, il suffit de compter le nombre de demandes de partenariats qu’il reçoit de partout dans le monde”, explique le quotidien Live Mint, de New Delhi.

FÉVRIER

• 1er — Début de l’année chinoise de la Chèvre.


• 5 — Lancement du nouveau site de Courrier international

• 14 — Elections présidentielle et législatives au Nigeria. Le président sortant, Goodluck Jonathan, au pouvoir depuis 2010, critiqué de toutes parts pour son inefficacité dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram, veut rempiler. “Pari difficile”, selon le quotidien This Day, de Lagos. En face de lui, Jonathan aura l’ancien président Muhammadu Buhari. "Il joue sa dernière carte", écrit le quotidien. C’est la quatrième candidature à la présidentielle de cet ancien général, âgé de 71 ans. Jonathan l’avait battu à la présidentielle de 2011 avec quelque 59 % des voix, contre 32 %. Le pays le plus peuplé d’Afrique vit depuis 2009 sous la terreur de Boko Haram.

MARS

13 — South by Southwest (SXSW). Festival de musique, de cinéma et de médias interactifs à Austin, Texas. (jusqu’au 22 mars)

• 17 — Elections législatives anticipées en Israël.
En précipitant la chute de son gouvernement de coalition, Benyamin Nétanyahou risque gros. Les sondages publiés fin décembre placent le Likoud (droite), parti du Premier ministre, en deuxième position, après l’alliance des partis de centre gauche (le Parti travailliste et le parti centriste de Tzipi Livni). "L’ère des rois est apparemment derrière nous, commente Yediot Aharonot. Pour la première fois depuis des mois – voire des années –, les Israéliens sont prêts à dire adieu au leader incontesté, au roi, et à donner sa chance à quelqu’un de nouveau.”


• 20 — Eclipse totale de Soleil.
La dernière visible en Europe avant août 2026.


AVRIL

• 6 — Diffusion du premier épisode de la 5e saison de Game of Thrones, la série télévisée de HBO adaptée des romans de George R.R. Martin. Après l’Islande, le Maroc ou encore l’Irlande du Nord, le tournage s’est déplacé à Séville, suscitant un engouement sans précédent dans la capitale andalouse. Plus d’un millier de figurants ont été embauchés pour l’occasion, rapporte El País.

MAI

• 1er — Exposition universelle 2015 à Milan. Sur le thème “Nourrir la planète, énergie pour la vie”, elle sera consacrée aux problèmes de l’alimentation dans le monde : de la dénutrition à l’éducation alimentaire en passant par les enjeux liés aux OGM. Chantiers en retard, gaspillage de l’argent public, l’événement a suscité et suscite toujours beaucoup de polémiques en Italie. Au printemps 2014, un scandale de corruption a éclaté, lié aux travaux de l’exposition, impliquant juges, industriels et hommes politiques. Censée être le symbole d’une Italie en pleine croissante, l’expo souffre aujourd’hui d’une image plutôt négative, souligne Il Fatto Quotidiano
. Plus de 20 millions de visiteurs sont tout de même attendus.

• 8 — 70 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’Europe et le monde s’interrogent sur le pire conflit de l’Histoire. En particulier l’Allemagne, qui revient toujours sur sa responsabilité, comme Die Welt, qui estime que “le 8 mai 1945 n’a finalement pas été cette ‘heure zéro’censée avoir bouleversé toutes les couches de la société, car dans certains secteurs les torts du IIIe Reich ont malgré tout longtemps été passés sous silence”.

• Elections législatives au Royaume-Uni. Si les conservateurs gagnent, le pays pourra se prononcer sur la question du maintien du pays dans l’UE en 2017. Ce scrutin est donc avant tout un test de confiance envers la politique européenne du Premier ministre conservateur, David Cameron, qui doit faire face au sentiment anti-immigrés et à l’euroscepticisme, les deux chevaux de bataille du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (Ukip) de Nigel Farage, élu député en octobre. Au cœur de la renégociation avec l’UE se trouve notamment un durcissement du système britannique d’allocations aux immigrés européens, annoncé par M. Cameron en novembre dernier. “Si [Bruxelles] ne l’accepte pas, il se peut que la Grande-Bretagne quitte l’UE”, aurait laissé entendre le Premier ministre, écrit le Daily Telegraph.

• 22 — Festival de Fès au Maroc, des musiques sacrées du monde.Ce festival n’est pas qu’un happening artistique, mais un creuset d’idées et de partage”, souligne Aujourd’hui le Maroc. Lancé en 1994, il fait désormais partie des plus grandes manifestations culturelles dans le monde (jusqu’au 30).

JUIN

• Elections législatives en Turquie.


• 18 — 200e anniversaire de la bataille de Waterloo (près de Bruxelles). La plus grande reconstitution de la défaite de Napoléon devant les Anglais et les Prussiens est organisée pour l’occasion avec plus de 5 000 figurants, 300 chevaux et 100 canons. “Waterloo n’a pas été qu’une bataille, ni même un moment critique de l’histoire britannique et européenne, mais quelque chose qui a profondément marqué notre culture”, commente The New Statesman.

JUILLET

• 8 Sommets internationaux en Russie. La ville d'Oufa (capitale du Bachkortostan, Fédération de Russie) accueille le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des Brics (Brésile, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), et le sommet du groupe de Shangai, qui regroupe Russie, Chine, Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan (jusqu'au 10 juillet).

• 9 — Comic-Con International à San Diego.
(jusqu’au 12 juillet)


• 14 — La sonde New Horizons passe au plus près de Pluton. Lancée le 19 juin 2006, la sonde passe au plus près de la planète naine, à près de 10 000 kilomètres. Les scientifiques de la Nasa s'attendent à "vingt-quatre heures d'une déferlante de données" qui permettront de déterminer la composition exacte de Pluton et sa température. La sonde prendra ensuite des photos de laface cachée de la palnète et analysera son atmosphère, explique Popular Science. Si la Nasa le décide, New Horizons pourra continuer sa course vers d'autres objets de la ceinture de Kuiper. Un voyage qui pourrait se poursuivre jusqu'en 2020.

AOÛT

• 7 — Edinburgh Festival Fringe. Le plus grand festival d’art vivant du monde (jusqu’au 31 août).

SEPTEMBRE

• Le bilan des objectifs du millénaire. Quinze ans après l'adoption des huit objectifs du Millénaire pour le développement, l'ONU tire le bilan des progrès accomplis (notamment dans la lutte contre la pauvreté) et organise à New York un sommet spécial sur le développement durable où doivent être définis une nouvelle série d'objectifs pour l'après 2015.

• 5 — EuroBasket 2015. Organisé en France, Allemagne, Croatie et Lettonie (jusqu’au 20 août). La France, troisième du dernier championnat du monde en Espagne (après une victoire surprise sur le pays organisateur), espère confirmer à domicile (jusqu'au 20 septembre).

• 10 — Une reine au si long règne. “Si Dieu continue de garder la reine”, écrit le Financial Times, Elisabeth II surpassera son arrière-arrière-grand-mère Victoria et son règne deviendra, après 63 années et 217 jours, le plus long de l’histoire du royaume. “Depuis quelque temps, la monarchie n’est plus un sujet de débat dans la société britannique, ce qui pourrait étonnamment être la plus grande réussite de la reine”, souligne le quotidien.

• 18 — Coup d’envoi de la Coupe du monde de rugby, à Twickenham, en Angleterre. Les Néo-Zélandais, tenants du titre, auront du fil à retordre face à un Quinze de la Rose galvanisé par la presse nationale : “Les Anglais ont peut-être enfin compris – et il était plus que temps – qu’ils ne seront jamais les All Blacks, alors pourquoi se donner du mal ? Autant être anglais. Et pratiquer un jeu âpre. Garder le ballon à l’avant. Laminer l’adversaire dans les mauls. Bien jouer au pied, étouffer toute tentative de percée et broyer les packs plus faibles en mêlée”, encourage le Daily Telegraph.

OCTOBRE

• Pub lunaire. L’entreprise japonaise Otsuka Pharmaceutical Co devrait lancer sur la Lune une canette publicitaire en titane de sa boisson énergétique Pocari Sweat. Le projet, baptisé “Rêve lunaire”, devrait être mené à bien par deux start-up : Astroscale, basée à Singapour, spécialisée dans le nettoyage de débris dans l’espace, et Astrorobotic, de Pittsburgh (Etats-Unis), rapporte Mashable. Une fusée Falcon 9 de la société SpaceX devrait emmener la capsule à plus de 380 000 kilomètres de la Terre.

• 25 — Les Argentins élisent un nouveau président. Pour la première fois depuis douze ans, il n’y aura plus un membre de la famille Kirchner à la Casa Rosada, où ont siégé Néstor Kirchner, entre 2003 et 2007, puis Cristina Kirchner, rapporte le quotidien Clarín. La fin du mandat de la présidente argentine est marquée par une inflation galopante (plus de 35 %), l’impunité face aux accusations de corruption et de détournement de fonds dont elle fait l’objet ainsi que son entourage et son vice-président, Amado Boudou, et une insécurité terrifiante. “Dans un an, il y aura un changement en Argentine. On ne sait pas encore quelle sera son ampleur, mais il est clair que le pays sera devant une transformation que de nombreux Argentins n’ont jamais vécue ou dont ils ne se souviennent plus”, analyse Clarín.

NOVEMBRE

• 6 — Sortie en salles de Spectre. 24e épisode de la série des James Bond.

• Le Burkina aux urnes. Après la chute de Blaise Compaoré, renversé le 31 octobre 2014 par un soulèvement populaire, le pays est entré dans une phase de transition. Objectif : organiser une élection présidentielle en novembre 2015. “La présidentielle, la priorité des priorités”, titre L’Observateur Paalga. Cette responsabilité repose sur les épaules de Michel Kafando, 72 ans, vétéran de la diplomatie de son pays. “Il est plus que jamais impérieux de travailler à garantir les conditions de scrutins apaisés, libres, équitables et transparents, à même de nous prémunir contre toute crise postélectorale”, prévient le quotidien.

• 30 — Conférence mondiale sur le climat à Paris.
La France préside la 21e Conférence des parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21). Le but : obtenir la signature d’un accord mondial pour contenir la hausse du mercure dans la limite des 2 °C d’ici 2100. “Mais le calendrier est en lambeaux, écrit le New Scientist. Les espoirs de trouver un accord en décembre 2015 ont été considérablement réduits au sommet sur le climat qui s’est tenu à Lima en décembre 2014.” Les 195 pays réunis au Pérou n’ont pas réussi à régler les préparatifs de l’ordre de mobilisation mondiale contre le réchauffement. “La solution la plus simple (pour atteindre l’objectif) est que les pays riches paient pour la réduction des émissions de CO2 des pays en développement. Or à Lima les riches ont refusé de mettre de l’argent sur la table”, écrit l’hebdomadaire. (jusqu’au 11 decembre)

DÉCEMBRE

• 18 — Sortie de Star Wars, épisode VII : le réveil de la Force.

• 20 — Elections générales en Espagne. En 2014, Podemos, une formation de gauche issue du mouvement des Indignés, a brisé l’hégémonie des deux partis traditionnels, PP (centre droit) et PSOE (gauche), minés par des scandales de corruption, et monte en flèche dans les sondages. “La formation de Pablo Iglesias a si bien capté le mécontentement populaire contre la classe politique que, si les élections se tenaient aujourd’hui, elle obtiendrait la majorité des suffrages”, écrivait début décembre El Mundo.
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26 décembre 2014 5 26 /12 /décembre /2014 11:17

 

Angoulême et hipster

Une des nombreuses caricatures suscitées par l'affaire d'Angoulême cette semaine. Pris sur Twitter le 28 Décembre 2014.

 

Mercredi, alors que l'Hexagone se préparait à fêter le réveillon de Noël, l'info sortait sur le site de Charente Libre. La municipalité a décidé de mettre des grilles sur les bancs publics pour que les marginaux n'y séjournent plus. Avec installation de ces blocs de fer, la veille de Noël, comme un symbole d'une cruauté extrême des pouvoirs publics à l'encontre des plus démunis. Tollé sur les réseaux sociaux, avec les mêmes mots qui reviennent en boucle :"honte", "dégoût", "scandale",...L'indignation est collective, l'approbation est discrète. On remarquera que ce 25 décembre, le FN est venu au secours de la municipalité. Quel sera le renvoi d'ascenceur de la mairie au parti d'extrême droite?

Le système médiatique s'emballe: presse écrite, télévision et radio font de leur deuxième sujet (priorité à la féerie de Noël) sur Angoulême l'ouverture des "vraies" informations, avec le passage en boucle de l'adjoint à la sécurité envoyé au casse-pipe pour partager la responsabilité de l'acte immonde avec les commerçants de la Place du Champ-de-Mars. Mais la vague est immense, et déjà sur le net s'acumule les appels au boycott du festival de la BD qui se tient dans un mois.

Prenant un prétexte falacieux de"sécurité" en guise de sortie de secours, la mairie, dans la nuit du 25 au 26 décembre retire ses grilles. Des agents mobilisés, de l'argent dépensés inutilement, tout cela pour en revenir au point de départ. L'image de la ville est ternie. La mairie, mauvaise perdante, finira tôt ou tard par revenir à la charge pour retirer ses bancs publics. Fin de l'histoire? Pas du tout.

Cette action est le symbole parfait de l'impuissance publique à lutter contre l'une des plus vieilles pratiques du monde, avec la prostitution, que constitue la mendicité, le vagabondage. Embourbés dans des crises, notre pays accepte peu à peu des pratiques que la morale réprouve. Ces gens, qui sont favorables à l'éloignement forcé des clochards (d'ailleurs, ces gens là ne disent pas clochards, mais soigneusement "précaires" ou "SDF"), sont les mêmes qui vont défendre les valeurs chrétiennes face à la déchristianisation des esprits, ce sont les mêmes qui se seraient battus pour prendre une photo en compagnie de l'abbé Pierre, et ce sont les mêmes qui appellent hypocritement leurs concitoyens à la "solidarité" avec les "plus démunis" les soirs de réveillon de Noël et du jour de l'An, une coupe de champagne à la main.

 

Vrai problème, réponse fausse

 

La municipalité d'Angoulême considère donc ses vagabonds comme des sous-citoyens, que l'on doit déplacer pour ne pas faire du tort à l'image des commerçants. Mais admettons, cette mairie retire les bancs du centre-ville, en espérant ainsi repousser ses "indésirables". Le problème est repoussé dans les quartiers périphériques. Et le dérangement toujours présent. Donc il faudra supprimer encore d'autres bancs, les retirer, les grillager, les rendre désagréables afin de repousser plus loin ces gens. Et une fois rendu au-delà des frontières de la ville, que feront les municpalités adjacentes: recueillir la misère d'Angoulême ou retireront-elles aussi les bancs publics, afin de ne pas déranger les commerçants du coeur de ville, dégageant ainsi les marginaux hors des murs?

Il est clair qu'un mécanisme fou est dès lors enclenché. Mais face à cela, je constate surtout l'absence de réponse des collectivités face aux problèmes que posent la marginalité, d'une société qui cherchent à cacher le miroir de son échec, de masquer une misère que l'on ne veut pas voir, cette misère qui nous gêne, soit pas peur d'y tomber un jour ou l'autre, soit car elle démontre l'abérration totale d'une société où les très riches et les très pauvres sont toujours plus nombreux d'année en année.

Cette misère, c'est l'incarnation de l'impuissance collective, de cette face que l'on veut cacher de notre République, 6ème puissance économique mondiale, qui ne parvient pas à loger et nourrir l'intégralité de sa population, incapable de respecter son ambition d'après, toujours en vigueur dans nos institutions, l'article 10 du préambule de la Constitution de 1946 qui proclame que "Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence".

Une fois le temps de l'indignation passée, les miséreux, les nécessiteux resteront dans leur état, et la seule réponse que l'on sera en mesure d'y apporter sera ce terrible "Mais on n'y peut rien". Telle est la fatalité de l'impuissance de la Nation à laisser la misère s'emparer de ses enfants.

 

Bonus-vidéo: parce qu'avec des gens comme ceux de la majorité municipale d'Angoulême n'aurait pas pu écrire "Les Amoureux des Bancs Publics", une vidéo où Georges Brassens, entre deux morceaux de sa chanson, évoque ces fameux bancs publics, alors en voie de disparition dans les années 1970.

 

Antenne 2, C'est la Vie, 26 Septembre 1977.

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22 décembre 2014 1 22 /12 /décembre /2014 12:59

Va-t-on vers une guérilla des noms des rues et autres places publiques?

Villejuif : le parvis Georges-Marchais débaptisé, sa veuve écoeurée
La place avait été baptisé du nom de secrétaire national du PCF par l'ancien maire PCF Claudine Cordillot en mai 2013.
Photo : PCF Villejuif

La nouvelle majorité UMP-écologiste de Villejuif a décidé de débaptiser la place Georges Marchais. Elle portera le nom de Georges Mathé, un célèbre cancérologue de l'hôpital Paul-Brousse décédé en 2010. Liliane, la veuve de l'ex-n°1 du PCF qualifie l'initiative de «lamentable».

R.B avec Lucille Métout | 19 Déc. 2014, 18h53 | MAJ : 20 Déc. 2014, 14h24

 

Décidément Georges Marchais, ancien patron du parti communiste mort en 1997 , n'aura pas eu son nom pour longtemps dans la ville de Villejuif (Val-de-Marne) où il fut député durant de longues années.

Après avoir raflé la municipalité aux communistes qui ont régné sur ce bastion près d'un siècle, la nouvelle majorité, née d'une alliance allant des écologistes à l'UMP, va débaptiser le parvis Georges Marchais de Villejuif. La nouvelle majorité élue en mars dernier a décidé de la nommer parvis Georges-Mathé. Du nom du célèbre cancérologue.

«La décision politique d'honorer un grand savant français était plus intéressante que l'approche de Georges Marchais, qui nous posait des problèmes idéologiques», a expliqué Edouard Obadia, membre de l'UDI (centre-droit) et premier adjoint au maire. Selon lui, l'ancien secrétaire général du PCF (1972-1994) et député de la première circonscription du Val-de-Marne (1973-1997), dont dépend Villejuif, était «un personnage controversé», «resté silencieux pendant» le Printemps de Prague et qui avait parlé en 1979 de «bilan globalement positif» à propos des pays de l'Est - avant de nuancer ses propos en 1995.

Aussitôt connue, cette décision a irrité la direction du PCF qui l'a taxée, vendredi, d'«anticommunisme primaire digne des pires heures de la guerre froide». Le parti communiste ajoute: «les masques tombent enfin (...) Face à tant de bêtise, nous faisons confiance aux habitants pour ne pas tomber dans la provocation de la haine».

.«Lamentable», a également soupiré Liliane Marchais, la veuve du militant toujours installée à Champigny-sur-Marne. «C’est à lui que l’on doit le métro à Villejuif. Il a beaucoup fait, avec Mathé d’ailleurs, pour la recherche médicale et l’institut de cancérologie Gustave-Roussy.» «enlever une plaque ne suffira pas à réécrire l’Histoire, affirme également son fils, Olivier Marchais. Ce qui se passe est grave, et la préfecture doit réagir !»

Le parvis Georges-Marchais longe l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif, où le cancérologue et immunologue Georges Mathé, décédé en 2010 à l'âge de 88 ans, a accompli presque toute sa carrière. Le lieu avait été baptisé du nom de l'ancien dirigeant communiste par l'ancien maire PCF, Claudine Cordillot en mai 2013.

Villejuif, bastion communiste tout comme Ivry et Vitry-sur-Seine, est tombée aux dernières municipales après une offensive menée par une surprenante coalition citoyenne «bleu-rose-vert» menée par le maire divers droite Franck Le Bohellec, soutenu par l'UMP, et l'écologiste Alain Lipietz. Villejuif était gérée par le Parti communiste depuis 1925. «Avec 89 années de communisme sur la ville, on a vu prospérer les noms» de rues liées aux figures de gauche, estime Edouard Obadia, citant les rues Karl-Marx, Lénine ou Karl-Liebknecht. «L'alternance permet d'éviter ce genre de bloc monolithique».

La municipalité a, selon lui, décidé de renommer, lors d'un vote le 17 décembre, le parvis du nom de Georges Mathé, «du fait de sa notoriété, qu'il travaillait là et que c'est un immense savant français. Le Pr Mathé avait fondé en 1961 l'Institut du cancer et d'immunogénétique (ICIG), qu'il a dirigé jusqu'en 1990. Pour ses travaux sur les leucémies et sa contribution à l'immunologie, notamment par l'utilisation du BCG, il a obtenu en 1994 le prix Léopold-Griffuel, récompense prestigieuse en France dans la domaine de la cancérologie.

Les communistes, notamment dans le Val-de-Marne qui reste avec l'Allier le seul département dirigé par un communiste, avaient mis plusieurs années pour s'accorder sur une place ou une rue du nom de leur ancien dirigeant. Villejuif l'a finalement fait en 2013. Révoltés et Décidés à sauver la mémoire de Georges Marchais, le PC local annonce d’ores et déjà un rassemblement républicain lundi soir. « Il a été demandé aux services techniques de mettre la plaque à la poubelle, rapporte Pierre Garzon. Nous irons la décrocher à 18 h 30 pour la remettre à l’Assemblée nationale.»

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POITIERS

Le 7 Janvier 2015,
PPP a reçu
depuis sa création
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Radio Old School

 RADIO OLD SCHOOL

Une rubrique exclusivement consacrée à de la musique "à l'ancienne" type Disco Soul Funk Electro 1990's et autres perles auditives.
Histoire pour les amateurs de découvrir un genre musical de qualité hélas disparu.
A l'écoute:
 

DEODATO
Skyscrappers
Album:
OS CATEDRATICOS/73 
(1972)

 

 
Le prix du pétrole à New York: 108$13

Pétrol Pop, Jean Yanne & Michel Magne, B.O. de Moi Y'en A Vouloir Des Sous (1972)

Vignette 1985

Vignette auto 1985

Vignette 1983

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