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Les Dossiers D'antan...

25 novembre 2015 3 25 /11 /novembre /2015 11:20
Journée de la lutte contre la violence sur les femmes: les 10 chiffres de la honte
Violences faites aux femmes : l'horreur en 10 chiffres
Par Lucile Quillet | Le 25 novembre 2014

Une femme sur 7 victime de viol. 130 millions de femmes mutilées, excisées. Une sur trois victime de violence... Et les coups qui démarrent souvent à la première grossesse... À l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes, les chiffres sont glaçants.

 

Chaque année depuis quinze ans, la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes nous force à regarder le monde à travers les yeux d'une femme. Impossible de ne pas ressentir ce sentiment d'effroi, d'insécurité face à des chiffres intolérables et pourtant toujours d'actualité. En passant en revue les données de l'Unicef, de l'ONU, de la Banque Mondiale et de l'OMS, nous avons dressé un bilan alarmant des violences que subissent les femmes toujours considérées esclaves dans certaines régions du globe. Même lorsque la loi les protège, elles restent les principales victimes des coups et des viols.

Une femme sur trois a déjà été victime de violences dans le monde

L'Organisation mondiale de la Santé a rappelé la semaine dernière dans la revue médicale The Lancet que près de 35% des femmes et filles sont exposées à une forme de violence physique et/ou sexuelle au cours de leur vie. Dans certains pays comme l'Ouganda ou les Samoa, ce sont près de sept femmes sur dix qui ont été victimes d'abus, d'après l'ONU Femmes. 

En France, une femme décède tous les trois jours sous les coups de son conjoint

Près de 216 000 femmes, âgées de 18 à 75 ans, sont soumises à la violence physique et/ou sexuelle de leur ancien et actuel conjoint, qu'il soit mari, concubin, pacsé, petit-ami… La majorité reste muette, pour protéger leurs enfants, leur réputation ou leur vie, par crainte des représailles. Souvent, ces hommes violents possèdent également une emprise psychologique très forte qui plonge leur victime, isolée, dans un climat de peur permanent. Seules 16% d'entre elles déposent plainte, selon les chiffres du gouvernement. 

40% des cas de violences conjugales débutent lors de la première grossesse

Les violences conjugales s'attisent ou débutent particulièrement au moment où le couple attend un enfant. Le conjoint violent ne supporte généralement ni la perspective d'une troisième personne dans le foyer ni le fait que la femme devienne le centre des attentions de l'entourage. Celle-ci, dans un état vulnérable, est moins apte à se défendre. Une situation précaire qui peut pousser certaines femmes à renoncer à leur grossesse. En tout, 23% des demandes d’IVG étaient directement liées à des violences (viols, violence conjugales, violences familiales). Selon Emmanuelle Piet, médecin de protection maternelle et infantile, présidente du collectif féministe contre le viol, «  ces femmes avaient trois fois plus de chances d'accoucher prématurément que la moyenne, une grande proportion d'entre elles (7%) ont accouché à la maison, pas par choix mais par contrainte, un tiers d'entre elles ont reçu des coups sur le ventre et 82% ont subi des violences sexuelles ».

3,6 milliards d'euros par an 

En dehors des conséquences psychologiques et sociales, les violences faites aux femmes coûtent 3,6 milliards d'euros en France, en termes d'aides sociales, de soins et surtout de perte de capacité de production, selon l'évaluation du ministère des Affaires sociales et des Droits des femmes. Pour Caroline de Haas, la fondatrice de l'association Osez le féminisme, la volonté politique d'éradiquer ce fléau reste tiède. A l'inverse, les campagnes de sensibilisation réalisées pour la sécurité routière ont été efficaces. « 12 millions d'euros par an rien que pour la communication, on a formé les gendarmes, on a sensibilisé dans les écoles. Résultat : on est passé de 20 000 à 4000 morts par an ».

7% des femmes seront victimes d'un viol au cours de leur vie

Selon la Banque mondiale, le risque de violence conjugale et de viol est plus fort pour les femmes de 15 à 44 ans que le risque de cancer, d'accidents de la route, de guerre et du paludisme réunis. D'après ses calculs, si l'on ajoute les tentatives de viols, ce sont près de 20% des femmes qui risquent de subir un viol ou une tentative d'agression sexuelle dans le monde. En France, cela concerne 86 000 femmes âgées de 18 à 75 ans, chaque année.

Journée de la lutte contre la violence sur les femmes: les 10 chiffres de la honte
86% des viols ou tentatives sont perpetrés par des proches

Loin du cliché de l'agresseur qui saute sur une fille en jupe tard dans la nuit, l'énorme majorité des agressions sexuelles sont réalisées par une personne connue de la victime : parent, ami, connaissance, ou ancien petit-ami. Dans 38 % des cas, le violeur s'avère être le conjoint. Suite aux viols ou tentatives de viol qu’elles ont subies, seules 10 % des victimes ont porté plainte.

720 millions de filles victimes de mariages précoces

Dans le monde, 720 millions de femmes aujourd’hui mariées l’ont été enfant, soit avant leurs 18 ans, dont 250 millions avant l’âge de 15 ans, selon l'Unicef. Le phénomène des unions précoces touche surtout les continent asiatique et africain. Le Niger compte le plus de femmes mariées avant leurs 18 ans (77%) et le Bangladesh, de mariées de moins de 15 ans. L’Inde, elle, totalise à elle seule un tiers de ces enfants. Moins nombreux, les garçons n'échappent pas au mariage forcé, auquel 156 millions d'entre eux ont été contraints.

15 millions de jeunes filles sont mariées avant 18 ans chaque année

D’ici 2015, quelque 1,2 milliard de petites filles pourraient être mariées de force si des actions ne sont pas entreprises, affirme l’ONG Girls Not Brides. Les filles qui se marient avant l’âge de 18 ans ont plus de chances de vivre dans un climat de violence que les autres. Leurs études, si elles ne sont pas déjà arrêtées, seront raccourcies, et les risques de violences conjugales, grossessse précoce et mortalité maternelle, décuplés. Les grossesses et accouchements difficiles sont la deuxième cause de décès des jeunes filles de 15 à 19 ans dans le monde d'après l'OMS. On compte pas moins de 3 millions d'avortements non encadrés dans cette population chaque année.

 

Le Figaro Madame.

Journée de la lutte contre la violence sur les femmes: les 10 chiffres de la honte
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23 novembre 2015 1 23 /11 /novembre /2015 08:49
Pris sur liberation.fr, Dimanche 22 Novembre 2015.

Pris sur liberation.fr, Dimanche 22 Novembre 2015.

Un grugeur du métro...un grugeur tout court même. Forcément, on y pense tous!

Un voyageur du métro de Paris en 1980. Pris sur fuckyeahjacqueschirac.tumblr.com

Un voyageur du métro de Paris en 1980. Pris sur fuckyeahjacqueschirac.tumblr.com

En fait ce qui est véritablement dégueulasse, c'est de faire son beurre électoral sur le dos des victimes du 13-Novembre.
C'est petit, lâche, minable.

Ce qui me fait peur, c'est qu'elle pourrait bien le mois prochain,se retrouver à a tête de la région Ile-de-France. Pour rappel, c'est cette même Mme Pécresse qui avait proposé un plan "LSD" pour lutter contre...la drogue au lycée. Du répressif, encore et toujours.

 

Le Monde, 5 Novembre 2015.

Le Monde, 5 Novembre 2015.

Gruge pour finir: "Plus c'est gros, plus ça passe", comme l'avouait le mentor de la droite, Charles Pasqua. En y réfléchissant bien, vu le parcours de Monsieur Pasqua (pas la moindre nuit en prison, standing ovation à l'Assemblée Nationale,...), il vaut mieux être grugeur qu'être honnête.

Le Nouvel Observateur, 21 Juillet 1994.

Le Nouvel Observateur, 21 Juillet 1994.

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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 08:45

Forcément, je ne pouvais pas ne pas parler de ce qu'il s'est passé ce vendredi. Mais plutôt que de pondre un long pavé sur l'unité, la République, bref des choses que d'autres feront bien mieux que moi, je voulais partager quatre points de vues sur "l'après attentats".

 

Quatre petites choses sur la suite des attentats

- En début de semaine dernière, une information était sortie selon laquelle il y aurait un plan de réduction des personnels de la fonction publique hospitalière (22.000 postes supprimés). Ce week end, des personnels de santé se sont mobilisés, quand bien même ils ne travaillaient pas. On n'a pas jeté un oeil sur la dépense. Et il ne le fallait pas. Il y avait des vies à sauver. On peut disserter sur le coût de l'hôpital en France, mais voilà quand l'urgence s'impose, ces hommes et ces femmes répondent toujours présents. Beaucoup ne toucheront rien. Et ils ne réclameront rien. On peut faire des débats sur l'impôt en France, mais oui, l'hôpital doit être une mission régalienne de l'Etat. Des attentats, il y en aura des d'autres, et chaque fois, ces personnels seront là. Serions-nous véritablement gagnants en payant moins d'impôts si dans des journées de terreur, l'hôpital venait à manquer de moyens pour sauver des vies?

 

- Sur Facebook, une option a été proposée d'afficher le drapeau tricolore sur sa photo de profil. A titre personnel, je ne l'ai pas fait. Certains l'ont fait "pour exprimer leur solidarité", d'autres parce que "ça faisait bien", d'autres l'ont fait sans vraiment savoir pourquoi. Cet affichage patriotique me gêne. S'il exprime sa solidarité pour les victimes, il y avait des étrangers. Donc il faudrait mettre le drapeau de chacune des nationalités des victimes. Si c'est pour afficher son patriotisme, alors il faudrait aussi afficher un drapeau de la Tunisie pour les attentats de juin, de la Turquie pour l'attentat d'Ankara, de la Russie pour l'attentat sur le vol russe en Egypte, du Liban pour le double attentat de Beyrouth de jeudi (43 morts qui n'ont eu que trop peu d'écho). La vie d'un Tunisien, d'un Turc, d'un Russe, d'un Libanais, ou même de tout autre pays ne vaut pas moins que celle d'un Français. Et dans quelques semaines, quand l'émotion des attentats sera retombée, comme est retombée celle des attaques de jenvier, combien diront qu'ils et elles "ont honte d'être Français(es)" quand par exemple le FN aura obtenu 20, 25, 30% voire plus des suffrages aux régionales?

La Une du Daily Telegraph, Lundi 16 Novembre 2015.

La Une du Daily Telegraph, Lundi 16 Novembre 2015.

- La solidarité mondiale à l'égard de la France. Ces images, de Berlin à Rio, de Sydney à New York, sont à l'honneur de celles et ceux qui en sont l'initiative, et nous oblige à en être digne. Sans oublier ces "Marseillaises" qui ont retenti un peu partout (je souligne la mobilisation totale du monde sportif que ce soit dans le rugby, en NBA, dans le foot en D2 italienne, et bien d'autres endroits encore). Paris, la France frappée, c'est le monde entier qui a été touché. Le jour où d'autres pays seront frappés (et ce jour arrivera, à Rome, Madrid, Berlin, Londres ou ailleurs), j'espère que l'on se mobilisera de la même façon (rassemblements de solidarité, monuments aux couleurs, drapeaux et minute de silence dans les stades...). Mais hélas, je n'y crois pas. Et je souhaite me tromper.

Quatre petites choses sur la suite des attentats

- Tout au lond de l'année 2015, des querelles ont eu lieu en Europe pour savoir s'il fallait accueillir les migrants fuyant la guerre en Irak et en Syrie. Ces gens là fuient ce que plus beaucoup de Français(es) ont eu l'occasion de connaître en 1940, lors de l'Exode, quand nous fuyions devant l'avancée fulgurante des hordes nazies. D'une certaine façon, les Parisien(ne)s ont répondu à cette question. Sur Twitter, un mot-dièse s'est imposé: #PorteOuverte, invitant celles et ceux qui étaient dans la rue vendredi soir à trouver refuge chez eux, alors qu'on ne savait pas si la ville était "pacifiée". Au lieu d'organiser un repli méthodique consistant à se barricader dans un réflexe sécuritaire, que je peux comprendre, ces gens ont dit d'une certaine façon: "Toi qui est en insécurité dans la rue, toi qui fuis les terroristes, ma porte est ouverte, viens à l'abri, ne reste pas dehors", cela dans un beau réflexe humain. Devons-nous refuser d'ouvrir les portes de nos pays aux victimes de la guerre?

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21 octobre 2015 3 21 /10 /octobre /2015 09:36
La Une du numéro de Novembre 2015 du Chasseur Français. Pris sur franceinfo.fr

La Une du numéro de Novembre 2015 du Chasseur Français. Pris sur franceinfo.fr

On frôle le génie! Quelques jours après que le PS ait proposé un "autoréférundum" où il fallait répondre "OUI" (il n'y a que dans les dictatures où il n'y a pas d'isoloirs dans les bureaux de vote, où juste au-dessus de l'urne, opaque bien sûr, on indique clairement ce pour quoi il faut voter...) pour savoir s'il fallait lancer une OPA inamicale sur le reste des voix écolos, le président tend la main...à l'opposé, en allant taper le cul des chasseurs dans la revue centenaire de Le Chasseur Français. Acte sans doute inutile dans la mesure où plus de 75% des chasseurs votant attribueront leur suffrage entre la droite et l'extrême-droite.

De plus on n'y apprend que le président estime qu'il faut réguler le nombre de sangliers car " ils provoquent des accidents, des dégâts aux cultures, aux forêts " . Euh...le 1er responsable des dégradations de la forêt, c'est l'homme, et on ne régule pas son nombre pour autant. Idem pour le nombre de loups. En gros, je synthétise, mais pour prendre soin de la nature, on abat les habitants animaliers de cet espace dans une sorte de bienveillance inhumaine.

Pour compléter mon propos, je reprends les propos de Luce Lapin parus dans le n°1210 de Charlie Hebdo (30 Septembre 2015).

"Je suis Charlie". "Etre Charlie", c'est un tout. Pour ce qui concerne les animaix, François Cavanna, fondateur de Charie Hebdo en 1970, a inscrit dans la charte du journal l'anticorrida, l'antichasse et l'antivivisection. "Je hais la corrida. Parce que je hais la mort. La mort n'est pas un spectacle. la mort n'est pas un jeu. Surtout la mort des autres. Les autres: les taureaux, je veux dire. Quant aux petits connards déguisés plein de paillettes qui gambadent et font les beaux devant les cornes, qu'ils crèvent, ils l'ont bien cherché" (dans Charlie Hebdo en 1975 puis dans le n°1129 du 5 février 2014). C'était une dédicace spéciale de Cavanna à tous les torreros, matadors, et à tous ceux qui osent aficher et s'afficher "Je suis Charlie" sans vergogne et profiter ainsi de ce que "être Charlie" représente."

A moins de deux mois des régionales, le PS n'aurait pu s'y prendre autrement pour dégouter les écolos de voter pour lui. L'échec de la stratégie du "chasseur-chassé"?

 

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20 octobre 2015 2 20 /10 /octobre /2015 07:20

Qu'aurait dit le journal si Mme Soulioti avait été...moche?

 

Le Figaro, Lundi 19 Octobre 2015. Tweet de Michel Grossiord.

Le Figaro, Lundi 19 Octobre 2015. Tweet de Michel Grossiord.

Cette manie de la presse française de faire référence au physique d'une femme quand elle a des responsabilités est insupportable. Et surtout l'idée que cette dame, "jolie" est une sorte de cadeau: la femme objet, c'est pour le Figaro le Retour vers un passé heureux!

Mais, l'auteur du billet avait l'air d'être en forme. On peut y lire que cette femme a été sectionnée pour "protéger". Mais pourquoi des guillemets vu que c'est son métier, sa compétence?

Quand bien même le journal conservateur a pondu un tweet d'excuses à la mi-journée, cela ne répare en rien le mal qui a été fait.

"Sans liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur" indique le titre sous son nom. J'use à raison de cette liberté.

@Le_Figaro

Après la publication d'une brève maladroite et inopportune, Le Figaro présente ses excuses à Mme Evridiki Soulioti et à ses lecteurs.

 

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16 octobre 2015 5 16 /10 /octobre /2015 08:02
Entrée de Loudun par la route de Poitiers, 28 Mars 2013.

Entrée de Loudun par la route de Poitiers, 28 Mars 2013.

À Loudun, le débat sur l’accueil des réfugiés s’invite à la campagne

Adèle Bossard

 

 

La ville de la Vienne est devenue un des symboles du débat sur l'hébergement de réfugiés dans des zones désertifiées, où ils sont vus à la fois comme une menace et comme une chance.

 

Trois Français triés sur le volet ont interpellé Manuel Valls sur le plateau de l’émission Des Paroles et des Actes, diffusée par France 2 le 24 septembre. Parmi eux, Romain Bonnet, ouvrier à Loudun et également militant du parti Les Républicains, venu protester contre un «centre d’accueil de demandeurs d’asile qui a été imposé à la population et aux élus locaux». Avec cette intervention, la commune de la Vienne s’est affichée comme l’exemple d’une politique vouée à désengorger Calais en implantant des centres d’hébergement de réfugiés en pleine campagne. Sur place, le projet a bien apporté son lot d’interrogations et ses élans de rejet, exprimés en direct sur France 2: «Les demandeurs d’asile ne pourront pas s'intégrer dans une France du monde rural, durement touchée par la crise.» Mais il a lancé, aussi, des mouvements de soutien et de solidarité.

 

Ils étaient ainsi jusqu’à vingt personnes, Loudunais de naissance ou d’adoption, à se masser, un jeudi de la mi-septembre, autour des petites tables carrées du Blue Note Café, un bistrot-concert qui fait aussi cave à bière et transfère la scène dans la cour les soirs de beau temps. Devant eux, quelques gâteaux apportés par les participants accompagnent le café servi par la tenancière du bar, qui soutient l’initiative. Tous ont répondu à l’appel lancé à peine 48 heures plus tôt par Hélène, vendeuse en boulangerie, qui s’est improvisée coordinatrice du mouvement sur la page Facebook «OUI au Centre d’accueil de demandeurs d’asile à Loudun». Dans son message de quelques lignes, l’ordre du jour: «Organiser un café avec les réfugiés pour faire connaissance et leur montrer qu’il y a encore un peu de solidarité à Loudun.» Car jusqu’ici, les habitants s’étaient davantage mobilisés pour exprimer leur agacement.

 

Le centre d’accueil de Loudun fait figure de pilote pour un projet qui sera prochainement amené à se reproduire dans d’autres villes rurales. Selon un document détaillant les propositions d’hébergement révélé par Le Monde, 7.500 places seraient encore inoccupées dans des bâtiments appartenant à l’Etat et autrefois utilisés par l’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA). Manuel Valls l’a confirmé sur France 2 en évoquant des «centres Adoma qui pour la plupart vont être rénovés pour accueillir des centres d'hébergements d'urgence». Autant de toits potentiellement disponibles pour les 30.000 réfugiés que la France s’est engagée à accueillir.

 

La spécificité de cette solution, c’est qu’elle ne demande aucun investissement à la commune: les travaux, l’hébergement et le personnel sont pris en charge par l’État via Adoma, qui gère déjà 150 centres dans toute la France. Au contraire, le centre d’hébergement est présenté comme une chance pour des villes ou villages qui se désertifient. «C’est une configuration qui apporte beaucoup sur le plan économique, estime Claire Jouanny, responsable de la communication d’Adoma. Les villages continuent à vivre, les réfugiés achètent leur baguette à la boulangerie du coin, les enfants sont scolarisés dans les écoles municipales et permettent parfois de garder des classes.»

«Le gouvernement nous a pris pour des crétins»

Si certains Loudunais se mobilisent pour soutenir le projet, pourtant géré à l’échelle nationale, c’est surtout parce que personne ne l’a fait jusqu’ici. De l’avis général, tous ont été «pris de court», municipalité comprise. Le maire divers droite de Loudun, Joël Dazas, assure qu’il a été prévenu par hasard, en mai dernier, de l’installation d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile dans sa commune. «Ça lui est tombé dessus», confirme Martine Aumont, élue de l’opposition.

 

L’édile voulait utiliser un bâtiment de l’AFPA, inutilisé depuis 2007, pour y déplacer le centre de loisirs. En mai, il s’en est ouvert au sous-préfet. Sans cela, peut-être n’aurait-il jamais rien su du projets, déjà lancé par l’Etat. Durant l’été, l’édifice a été réhabilité en centre d’hébergement d’urgence estampillé Accueil Temporaire - Service Asile, ou AT-SA. Ouvert début août, il compte «90 chambres regroupées par unités de vie à 3 ou 4, avec cuisine et salle d’eau à partager», comme l’indique la plaquette de présentation. Le site, ouvert aux médias quelques jours début septembre, refuse désormais les demandes de reportages, «pour que les équipes travaillent en toute quiétude».

 

Depuis début juin et l’annonce de l’ouverture du centre, dans les colonnes du journal local La Nouvelle République, les opposants n’ont pas tardé à se manifester, à coups de pétition set de posts sur Facebook. En première ligne, le militant Les Républicains Romain Bonnet et son camarade de révolte, Olivier Amselek, exploitant forestier et Loudunais depuis douze ans. Les deux hommes ont mis en place une communication efficace, faisant jouer leurs réseaux dans les médias nationaux, jusqu’au plateau de France 2. «Le chômage est important à Loudun, notamment chez les jeunes. L’État n’apporte pas beaucoup d’aide, les services publics disparaissent peu à peu et on nous impose un centre de migrants sans aucune consultation, proteste Olivier Amselek. Le gouvernement nous a pris pour des crétins et a voulu être faire passer le projet en catimini. Alors, on a fait en sorte que ça se sache aux quatre coins de la France!»

 

Leurs arguments sont similaires à ceux avancés contre les projets d’hébergement de migrants ailleurs en France. Le taux de chômage, qui atteint 15%, est déjà trop élevé. La ville est loin de tout. La préfecture du département, Poitiers, est à une heure de route. C’est là que s’effectuent de nombreuses démarches administratives. Beaucoup d’habitants peinent déjà à boucler leurs fins de mois. Loudun a perdu plus de 1.000 habitants en trente ans et les commerces du centre ville ferment peu à peu leurs portes.

 

Mais leurs inquiétudes touchent aussi des questions identitaires, dans une commune où les habitants ont voté à 23,5% pour le Front national aux dernières élections départementales, le score du parti sur l'ensemble du canton (28%) dépassant la moyenne nationale. «Que fera-t-on de ceux qui seront déboutés du droit d’asile, de ceux qui resteront ici et qui ne trouveront pas d’emploi?, s’inquiète Olivier Amselek, en montrant du doigt la place Saint-Croix, quasiment vide et baignée de soleil en cet après-midi de septembre. Pendant ce temps, leur chambre dans le centre sera donnée à d’autres réfugiés, et ainsi de suite. En dix ans, ça fait combien de personnes? Et combien qui errent sur la place, désoeuvrées et malheureuses?»

«Le minimum, c’est de tendre la main»

Ici, ce n’est pas la publication de la photo du petit Aylan qui a suscité un élan de solidarité jusqu’alors peu visible, mais un reportage du magazine 66 minutes diffusé sur M6 le 13 septembre. En voix off, la journaliste présente Loudun comme une ville où les migrants sont «une charge», où «les amalgames sont choquants» et où «certains discours sont à la limite de la xénophobie». À l’image, un Loudunais attablé en terrasse, le visage flouté, s’inquiète d’un centre qui amènerait «de la délinquance et de la prostitution».

 

«Chacun s’énervait de son côté derrière sa télé ou son ordinateur», explique Sabine, revenue vivre à Loudun après deux ans de volontariat au Burkina Faso. «J’avais trop honte, j’avais envie de dire à mon tour "Not in my name"», clame une jeune femme, qui a eu écho de la réunion par des amis. Elle fait désormais partie du Comité loudunais du 17 septembre qui, après une matinée de discussion, dispose déjà d’un petit conseil de direction et d’un siège social.

 

Aux manettes pour le moment: Georges, la cinquantaine et une queue de cheval grisonnante, s’y connaît en réseaux sociaux et sait comment créer un groupe Facebook où l’équipe pourra discuter. À ses côtés, Sabine, en recherche d’emploi depuis son retour, est prête à s’engager pour redonner à sa ville natale son statut historique de terre d’accueil. Hélène, à l’initiative du rendez-vous, s’occupe d’acheter le café et les petits gâteaux qu’ils apporteront ensemble au centre de réfugiés. Le Blue Note Café, où les derniers convives célèbrent la création du comité autour d’un verre de crémant de Loire, fera office de siège social.

 

«On ne peut pas résoudre les problèmes du monde mais on a des gens qui sont là, juste en bas de chez nous, alors le minimum c’est de tendre la main!», ajoute l’une des membres du comité. Avant elle, d’autres habitants ont fait le choix de la solidarité avec ces réfugiés qui n’ont pas choisi de venir à Loudun. L’association d’aide aux devoirs Coup d’Pouce, dont le local n’est séparé du centre d’accueil que par une haie d’arbustes, a pris sous son aile «tous les enfants du centre: cinq élèves de primaire et un collégien», précise la présidente Dominique Moreau. «L’an dernier, on avait une vingtaine de bénévoles, décompte-t-elle. Aujourd’hui, on en a déjà 5 de plus, avant même notre réunion de rentrée.»

 

Les questions des premiers jours commencent à trouver leurs réponses, et l’accueil s’organise. «Des partenariats commencent à se mettre en place avec des associations locales pour réceptionner et trier les vêtements donnés, pour organiser des activités sportives», affirme-t-on du côté d’Adoma. Amnesty International souhaite aussi développer un jardin partagé et un atelier de réparation de vélos. Les membres du Comité loudunais du 17 septembre avaient prévu d’offrir le café aux résidents du centre. Ils seront reçu plus tard, pendant une journée portes ouvertes.

 

Le projet, désormais, suscite aussi son lot d’espoir: les enfants des réfugiés, scolarisés dans les écoles de la commune, ont permis de maintenir une classe. L’hôpital profite de l'ouverture de ce centre pour appuyer la nécessité de conserver son service des urgences, menacé de fermeture. «Mieux ils seront intégrés pendant leur séjour ici, et plus ils auront envie de rester, avance Martine Aumont, qui est aussi présidente de l’antenne locale d’Amnesty international. Ils ne représentent que 1% de la population locale, ce n’est pas énorme, si?»

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8 septembre 2015 2 08 /09 /septembre /2015 07:52

Pour les Voeux du Président du 31 décembre, les Républicains de droite pensent lancer le hashtag #GrosCacaBoudin

"Nous serons une opposition constructive", UMP, Mai-Juin 2012

On saura apprécier la récupération de Groland.

On saura apprécier la récupération de Groland.

Pris sur le twitter de Les Républicains (de droite), Lundi 7 Septembre 2015.

Pris sur le twitter de Les Républicains (de droite), Lundi 7 Septembre 2015.

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28 août 2015 5 28 /08 /août /2015 08:00
Manuel Valls découvrant que le match du Barça se jouera en plein milieu de l'Univ' d'été du PS. (Photo AFP)

Manuel Valls découvrant que le match du Barça se jouera en plein milieu de l'Univ' d'été du PS. (Photo AFP)

Symposium du Parti Socialiste dans le Poitou-Charentes en 2015: acte 2. On se souvient du Congrès du PS qui a eu lieu en juin dernier à Poitiers, non pas vraiment pour le projet politique (qui se résume simplement en deux mots: "On continue"), non pas vraiment pour la traditionnelle synthèse ("Vos gueules les frondeurs"), non pas encore sur son élan populaire (environ 60% des militants s'étaient déplacés à leur fédération pour voter), mais en fait et surtout pour la semaine de "polémique" qui a suivi le congrès pour le voyage de Manu Valls à Berlin pour assister à la finale de la Ligue des Champions, match remporté par le FC Barcelone.

Et voilà que le sort s'acharne sur le Premier ministre qui va de nouveau devoir faire un choix cornélien entre un match de son équipe préférée et l'annuel rendez-vous rochelais de son parti préféré. En effet, le FC Barcelone joue son match de championnat samedi soir, à domicile. La tentation d'y aller est sans doute un peu trop grande pour Manu, qui a sans doute retenu pour leçon qu'il fallait rapidement éteindre l'incendie en s'excusant, bien qu'en fait il y a peu de doutes à avoir sur le fait qu'il trouve injuste d'avoir été pris pour cible une semaine durant (c'est un peu le fameux "Ben quoi?" débordant d'interrogation d'une personne qui ne se rend absolument pas compte qu'elle vit un petit peu beaucoup dans un autre monde).

Alors, étant dans la mesure du possible "force de proposition", voici ce que je conseille: descendre à La Rochelle (sans cravate pour le côté décontracté) le samedi en fin d'après-midi, serrer quelques paluches, et dire aux copains, pas les "amis politiques" hein, les vrais potes, que "ce soir y a match", se dégoter un petit rade (qu'un conseiller aura bien évidemment repéré au préalable) et se boire des petites mousses, la pinte faisant un poil trop allemand pour le Français moyen, devant la télé, tout en réglant la tournée à la fin de la rencontre, pour le côté généreux. Evidemment, l'armée de conseillers en com' aura laissé fuiter à deux ou trois organes de presse l'info.

A la fin de l'histoire, le dimanche matin, à la Une des journaux, la belle image. Et surtout le ridicule évité.

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POITIERS

Le 7 Janvier 2015,
PPP a reçu
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Radio Old School

 RADIO OLD SCHOOL

Une rubrique exclusivement consacrée à de la musique "à l'ancienne" type Disco Soul Funk Electro 1990's et autres perles auditives.
Histoire pour les amateurs de découvrir un genre musical de qualité hélas disparu.
A l'écoute:
 

DEODATO
Skyscrappers
Album:
OS CATEDRATICOS/73 
(1972)

 

 
Le prix du pétrole à New York: 108$13

Pétrol Pop, Jean Yanne & Michel Magne, B.O. de Moi Y'en A Vouloir Des Sous (1972)

Vignette 1985

Vignette auto 1985

Vignette 1983

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