En Pro A comme en Pro B, PPP soutient eul' PB86!
Haben sie verstanden Herr Müller ?
Le Grand Restaurant, 1966
L'avantage d'un France-Allemagne, c'est que ça permet de rappeler à nos jeunes boutonneux de collégiens, que Hitler, Himmler et Goebbels, ne sont pas des noms de joueurs de la NationalMannschaft. Ni connus pour leurs qualités footballistiques...
Le décalage entre l'opinion et les partis
Cette fonction d'encadrement de l'opinion, si elle est nécessaire dans les démocraties modernes, présente cependant des insuffisances. Celles-ci proviennent tout d'abord d'une incapacité de tout parti à satisfaire ses électeurs sur tous les plans. Les citoyens peuvent être attirés par les positions en matière de politique étrangère de tel parti, et en revanche préférer sur le plan économique, les positions d'un autre parti. Sans doute le rôle des partis politique est précisément de montrer aux citoyens qu'ils doivent faire abstraction des points secondaires sur lesquels ils ne sont pas d'accord avec le parti car sinon on aboutirait à un nombre trop grand de partis politiques, et, par conséquent, à la disparition même de ce rôle des partis: une opinion publique trop morcelée, atomisée, ne permet pas qu'il se dégage de véritable politique. Il n'en reste pas moins que, compte tenu des concessions que doivent faire les citoyens aux partis pour lesquels ils votent, ces partis ne représentent jamais d'une manière complète l'opinion publique, même de ceux qui les ont élus. Il subsiste toujours un décalage entre cette opinion et la position des partis, décalage qui rend plus aléatoire le rôle d'encadrement des partis.
Un deuxième décalage résulte de l'écart entre les positions officiellement soutenues par un parti et la politique que suit en réalité ce parti s'il parvient au pouvoir. Il n'est pas possible à un parti de tenir toutes les promesses qu'il a pu faire. Les campagnes électorales sont en effet propices à certaines surenchères dans les revendications des partis. Il est compréhensible que ces derniers, du fait de la concurrence, se livrent à une certaine démagogie: le parti qui n'en ferait point, par honnêteté, risquerait fort également de n'avoir pas d'élus et de devoir rapidement disparaître. Mais une fois que le parti a remporté une élection, il y a l'épreuve des faits. Les idées doivent composer avec la réalité, car celle-ci est moins maléable que celles-là. Et l'on conçoit qu'un certain nombre de slogans qui ont peut-être fait la fortune poilitique du parti victorieux doivent être rangés au magasin des accessoires ou même aux oubliettes. "Demain on rasera gratis" proclamait un certain nombre de partis autrefois; ce qui ne pouvait être qu'une revendication pour un futur indéterminé et irréalisable dans une perspective réaliste, c'est-à-drie politique.
Cet écart inévitable explique la position des différents partis, selon qu'ils espèrent ou non remporter les élections. L'écart sera maximum pour les partis qui n'ont aucune chance de parvenir au pouvoir. Il importe peu à ces partis de savoir que leur programme est irréalisable, puisqu'il ne sera pas soumis, de toutes manières, à l'épreuve des faits. Ces partis auront donc intérêt, au contraire, à présenter les revendications les plus démagogiques pour se faire remarquer et susciter, sinon la sympathie, du moins la curiosité chez les électeurs. Au contraire, les partis qui estiment pouvoir gagner les élections ont intérêt à modérer leurs revendications, pour faire la preuve auprès des électeurs du sérieux de leurs propositions, et de leur aptitude à gérer les affaires du pays. Un exemple récent en a été présenté en France par l'"actualisation" du Programme commun de gouvernement signé par les partis de gauche (essentiellement le Parti Communiste et le Parti Socialiste). Ce Programme, conçu avant la crise de l'énergie de 1973 qui a boulversé les économies occidentales devait être adopté aux nouvelles conditions de développement qui résultaient de cette crise. La volonté d'actualiser ce programme témoignait de la part des parties (partis) signataires de leur effort de se présenter comme d'éventuels partis de gouvernement.
Charles Debbasch, Jean-Marie Pontier, Introduction à la Politique, 1982.
Depuis près d'un demi-siècle, le mois de mai a tendance à faire peur aux gouvernements, avec la peur d'un mois d'agitation tel qu'il a été vécu en 1968.
Celui de cette année 2016 a été riche en agitations, et il a couvert de bout en bout l'actualité, entre les manifestations, grèves, affrontements, bavures, agressions et blocus. Sans être devin, il y a fort à parier que les choses vont se tasser, entre lassitudes, lecture du projet de la Loi Travail au Sénat, éventuelles ouvertures du gouvernement et surtout, c'est bête mais tellement vrai, le début de l'Euro en France.
Evidemment, l'an prochain, il n'y aura pas cette peur du mois de mai, l'élection présidentielle se déroulant, en théorie, au début du mois. Toutefois, le franchissement du mois de mai par tous les successeurs de Charles de Gaulle éprouvent un certain soulagement une fois arrivé le 1er juin...
A chaque fois, c'est le même scénario, connu de tous, qui comme par magie, se réécrit, toujours de la même façon. Que ce soit de nos jours ou dans un passé lointain, la peur de la pénurie alimente les phantasmes.
Dès qu'une menace pèse sur le réprovisionnement en carburant, malgré les messages "rassurants" des autorités (en même temps, comment pourrait-il en être autrement?), la peur de la pénurie refait son apparition, en partie due à une modification, en masse, du comportement des individus. Comment en 5 actes rejoue-t-on à chaque fois la même pièce?
ACTE 1
La Menace
Tout bascule au moment où les menaces de blocages sont mises à éxecution. Qu'elles proviennent des travailleurs des raffineries ou des routiers, les uns et les autres étant des élements indispensables à l'acheminement de pétrole. L'Etat dispose toutefois de réserves stratégiques en pétrole pouvant ainsi faire face à des grèves, ou autres problèmes de livraison sur le territoire métropolitain.
ACTE 2
L'écho médiatique
Une fois le blocage lancé, les médias, qui pour le coup font leur boulot, évoquent le problème ainsi que ses conséquences, à moyen terme, et non pas à court terme, en considérant une consommation "normale" de carburant. Avec toujours en bruit de fond les grèvistes qui assurent qu'ils "sont déterminés" et qu'ils iront "jusqu'au bout' pour que leurs revendications soient satisfaites.
ACTE 3
L'anticipation excessive
L'information étant reprise, les gens veulent éviter de se retrouver à sec. Donc ils font le plein. Où se dirigent vers une station essence, quand bien même ils n'utiliseront leur voiture que pour s'assurer que le réservoir est plein. La surconsommation créee des files d'attente, qui alimentent la peur, irrationnelle, de manquer de carburant.
Les livraisons se font plus rares, grève oblige. Une pompe fermée. Puis deux. Puis un carburant n'est plus disponible. Puis la station ferme. La frénésie s'empare alors de la population.
Une petite anecodte personne. Vendredi soir, en rentrant de Loudun, une grosse file d'attente à Neuville était sur le point de créer un bouchon sur la RD347. Les gens faisaient la queue pour obtenir du carburant....Je poursuis ma route, mais il se trouve que moi aussi, j'ai besoin de faire le plein: la loupiotte de ma jauge venait de s'allumer. J'arrive à la station, et, sans trop d'attente, je me prépare à me ravitailler. Devant moi, une personne dans un vieux Trafic Renault venait de donner à boire à sa chariotte. Par curiosité, je regarde ce qu'il a fait: un plein...de 13 litres. our un véhicule qui a un réservoir de 80 litres. Voilà, l'illustration parfaite du problème. Ce comportement étant multiplié des milliers de fois, et l'on débouche sur l'acte d'emballement de cette mini-tragédie.
ACTE 4
Et la pénurie devint réelle...
Comme à la parade, tout les acteurs brillent dans cet acte: les médias, images et cartes à l'appui, montrent les files d'attente, les stations fermées ou procédant au rationnement, les clients affichent leur colère (et leurs jerricans), les grévistes maintiennent leurs piquets de grève en affirmant que l'Etat devra employer la manière forte pour les déloger, tandis que les autorités, répètent à l'envi, que nous disposons de nos réserves stratégiques (et que ce n'est pas bien de prendre un pays en otage, mais le concept "d'otage" est désormais moins usité depuis...2015) et qu'il n'y a aucune raison de paniquer (en même temps, peut-il en être autrement une fois encore?).
ACTE 5
Le dénouement de la crise
Les autorités sentant le danger entament des négociations qui finissent par aller dans le sens des grévistes. Les piquets de grève sont levés. Le pétrole revient dans les cuves des stations. Les médias une fois l'annonce parvenue du déblocage regardent ce qu'ils se passent ailleurs. Les gens ayant fait le plein sont rassurés. Quoi qu'il arrive, ils avaient tout prévu.
EPILOGUE
En voulant à tout prix anticiper, la masse populaire est parvenue à créer de toutes pièces un état de pénurie qui n'aurait en aucun cas existé si chacun n'avait pas modifié son comportement. Par ailleurs, j'ajoute qu'il ne me semble pas que ce soit purement un problème de culture française. La voiture ayant une telle importance désormais, il est probable que ce scénario puisse se jouer exactement de la même façon un peu partout dans le monde (enfin dans les démocraties du moins...).
PS: au passage, quelques esprits malins se seront débrouillés pour gratter quelques sous sur le dos de la populace: là où il y a de la gène...
Leclerc dans un article du Télégramme, affirme que c'est un malentendu. A 60€ par client, c'est toutefois un "malentendu" qui rapporte très gros...D'ailleurs, c'est une pratique interdite.
Moi y en a vouloir des sous, Jean Yanne (Musique Michel Magne, 1973).
RADIO OLD SCHOOL
Une rubrique exclusivement consacrée à de la musique "à l'ancienne" type Disco Soul Funk Electro 1990's et autres
perles auditives.
Histoire pour les amateurs de découvrir un genre musical de qualité hélas disparu.
A l'écoute:
DEODATO
Skyscrappers
Album:
OS CATEDRATICOS/73 (1972)