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Spirit of the 1970's

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Articles, Photographies de Ludovic Bonneaud.
Sur une idée originale de Alexandre Lafréchoux.
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Les Dossiers D'antan...

10 mai 2017 3 10 /05 /mai /2017 08:02

Renvoyé comme un malpropre

Vazquez, Le Canard Enchaîné, 13 Mai 1981.

Vazquez, Le Canard Enchaîné, 13 Mai 1981.

OUI, dimanche, c'était la fête. Comme un 14-Juillet électoral. Cette joie populaire spontanément éclose sur le pavé des rues, cette liesse soudaine, cette euphorie profonde après un si long accablement, ces cortèges, ces farandoles de gens heureux qui se congratulaient, qui voyaient la nuit en rose, tout ce bonheur d'un soir donne la mesure de l'espérance soulevée par la victoire de Mitterrand, comme celle du soulagement et du contentement provoqués par la défaite de Giscard.

Le président sorti, le monarque irrévocablement contrarié et renversé, qui aime tant les symboles, a dû apprécier celui-ci: il est tombé le jour du 207e anniversaire de la mort de Louis XV dont il se prétendait l'héritier naturel. Vive la République!

"J'ai été renvoyé comme un domestique", rageait Giscard, en janvier 1966, après avoir été expulsé du gouvernement par de Gaulle. Le 10 mai 1981 les Français l'ont chassé comme un mauvais maître. En 1974 il avait élu avec un peu plus de 400000 voix d'avance. Sept ans plus tard, alors qu'il avait à sa disposition l'Etat, l'argent, les médias et qu'il en usait sans vergogne, alors qu'il se croyait, avec sa modestie coutumière, le Français le plus intelligent de l'Hexagone et le chef d'Etat le plus capable du monde, il est battu de plus d'un million de voix. Ce n'est pas une défaite, c'est une débâcle. Ce n'est pas un échec, c'est une leçon.

De cette déroute, le vaincu, quelque commisération naturelle qu'on puisse avoir pour un vaincu, ne sort pas grandi. Les derniers temps de la campagne, Giscard les a passés dans la position du tireur dans le dos, multipliant vilenies et saloperies au fur et à mesure qu'il sentait le succès lui échapper. Tous les coups bas lui ont été bons. On ne fera même pas le déshonneur à cette ganache de De Boissieu de supposer que c'est dans sa cervelle épaisse qu'il a trouvé tout seul l'idée de faire parler les morts. Mais la prétendue voix d'outre-tombe de De Gaulle n'en a pas apporté plus à Giscard. Elle lui en a probablement par dégoût, retiré beaucoup.

La greffe du giscardisme n'a, heureusement pas pris sur l'organisme de Madame la France. Le 10 mai, le rejet a été brutal. Rejet salvateur...Les électrices et les électeurs ont condamné une politique qui consistait à fabriquer inlassablement, et dans la bonne conscience docte et diserte du barro-giscardisme, du chômage, de l'inflation, des injustices criantes, des inégalités flagrantes. Au-delà de la politique, ils ont condamné aussi un homme, son style, son arrogance, sa suffisance, sa prétention, sa méchanceté, ses fausses élégances, ses vraies hypocrisies, ses "affaires". Oui, ses "affaires".

Il était de bon ton, avant l'élection présidentielle, de prétendre que les "affaires", les diamants, n'étaient que bagatelles et futilités qui n'auraient aucune importance sur le jugement des électeurs. "Absolument aucune importance", tonitruait Poniatowski. Ah! mon prince! quelle erreur était la vôte! C'est aussi pour des raisons morales, par mesure d'hygiène publique, de salubrité civique, que les électeurs ont rejeté l'ingrat cousin de Bokassa.

Les défaites - et Mitterrand en a connu quelques unes avant de toucher au port - trompent des âmes fortes. Il ne semble pas que l'enfant gâté Giscard, au lendemain de son gros chagrin du 10 mai, soit dans l'état d'esprit d'un moraliste. Il a ressenti le verdict du peuple comme une "injustice intolérable". Si ce peuple avait eu quelque sens commun et un minimum de reconnaissance et de savoir-vivre, c'est à 60% des suffrages au moins qu'il aurait dû réélire son Louis XV du XXe siècle qui avait "accepté" (le mot figure dans son ultime adresse de la campagne électorale) de se laisser remettre en question.

Au lieu de se faire oublier, de prendre du champ, de la hauteur et le temps qu'il faut pour réfléchir, panser ses plaies et penser à ses erreurs et à ses fautes, le voilà qui veut conduire la bataille de la nouvelle opposition aux prochaine législatives, ne rêvant qu'à se venger de Mitterrand et surtout de Chirac. Comme ils sont drôles à observer, le maire de Paris et l'ex-maire de Chamalières, les deux candidats au "ministère de la parole"! Chirac c'est le Recours. Giscard ce sera la Revanche. On le sent déjà dans la peau de l'émigré de l'intérieur qui n'a rien appris et rien oublié.

C'est bon signe pour Mitterrand, cette bataille de chiffonniers dans les arrières-cours de l'ex-majorité. Mais quel travail il a devant lui, Mitterrand: dégiscardiser l'Etat, ne pas tomber dans les erreurs de tempérament de son prédécesseur, républicaniser la Cinquième. Vaste programme.

 

André Ribaud, Le Canard Enchaîné, Mercredi 13 Mai 1981.

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22 mars 2017 3 22 /03 /mars /2017 09:04
1947 : le Plan Bleu (ou l'histoire de bras cassés voulant comploter contre la République)

1947: dans une France qui panse ses plaies, d'anciens collaborateurs mêlés à d'authentiques résistants vont se lancer dans une improbable tentative pour renverser la République, au nom de la lutte anti-communiste.

Mais ce qui a retenu l'attention de Jean-Marie Augustin, c'est surtout la façon dont le ministre de l'Interieur Edouard Depreux (SFIO) va monter cette affaire en épingle afin de souder sa majorité parlementaire (et aussi les Français), très fragile après le départ des communistes du gouvernement, dans un pays en pleines contestations (la France n'a pas retrouvé encore son niveau de vie de 1939 et le rationnement est encore en vigueur). Tant et si bien qu'au début du mois de juillet 1947, l'affaire fait la Une des journaux, avant de disparaître peu à peu. Le procès se déroulera dans un relatif anonymat en Janvier 1949, et les peines de prison prononcées seront très légères par rapport à la première accusation de "complot, atteinte à la sûreté de l'Etat".

Jean-Marie Augustin, que les étudiants de Poitiers connaissent forcément pour son livre "Les grandes affaires criminelles de Poitiers", enseigne (ou enseignait) à l'Université de Poitiers. Il est agrégé des facultés de droit.

Voilà la façon dont il résume l'affaire: " Ce plan bleu doit être ramené a ce qu'il est réellement, c'est a dire une escroquerie fabriquée de toutes pièces par un aventurier, nanti d'un faux nom, d'un faux titre et de fausses décorations. Ce n'est donc pas a proprement parler une affaire politique, mais une vulgaire affaire de droit commun. Aurouet dit de Mervelce qui vit d'expédients monte tout simplement une arnaque en exploitant la peur du communisme (c'est moi qui souligne)pour tenter de soutirer de l'argent auprès des maitres de forges lorrains, de la direction des usines Michelin et des négociants en champagne. Seulement, s'il veut paraitre crédible, il lui faut échafauder un plan d'action et obtenir des cautions morales du cote des généraux ayant appartenu a la France libre. L'escroquerie prend alors les apparences d'un complot et le"major"fait mine de s'en convaincre. Lorsqu'il rencontre le comte de Vulpian, il trouve en lui le"pigeon"idéal. Le châtelain des Bois l'héberge et le nourrit. Pour flatter et impressionner son hôte, Mervelce ébauche sur les pages de son cahier bleu un plan de renversement du régime républicain qui est effectivement, comme il l'a dit lui-même au procès, une pure spéculation de l'esprit..." ".

 

Jean-Marie Augustin: "Le Plan Bleu, 1947, un complot contre la République", 2007, 317p.

 

Pour aller plus loin: une émission de Rendez-Vous avec X de 1999 sur le Plan Bleu.

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8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 09:48
1977 : un peintre sur un billet en Francs, un choix présidentiel ?

Centre Presse, Début Avril 1977.

 

Distribué à partir de 1977, il a été remplacé dans les années 1990 par le 50F Saint-Exupéry, et n'a plus cours légal depuis 2005.

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27 février 2017 1 27 /02 /février /2017 10:22
Un agriculteur, une vache et un cadre supérieux plein d'ambition. En 1986.

Un agriculteur, une vache et un cadre supérieux plein d'ambition. En 1986.

Hormis une visite du président Pompidou en 1970, le Salon de l'Agriculture avait plutôt tendance à être boudé par nos divers chefs d'Etat.

C'est Jacques Chirac, une fois président de la République, qui a instauré ce qui désormais est considéré comme une tradition, à savoir la visite présidentielle du salon. Et que l'on ne voit pas vraiment qui se risquerait à briser cette nouvelle règle, bien que concrètement, elle ne change rien au destin des agriculteurs.

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7 février 2017 2 07 /02 /février /2017 09:13

...Mais c'était bien tenté!

Marianne, 24 Juillet 2015.

Marianne, 24 Juillet 2015.

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6 février 2017 1 06 /02 /février /2017 08:41

"Deux policiers du Sud de la France arrêtés...: ils avaient enfoncé un bâton de police dans le rectum du suspect. [...] Les policiers manifestaient hier pour le droit à l'interrogatoire poussé. Voyez, poussé c'est dans le cul. Les coups et les douleurs ça se discute pas non plus. La police c'est pas un métier facile vous êtes chié: si on peut pas foutre des coups de poing dans la gueule, des coups de pieds dans les couilles, et puis des bâtons de flic dans le cul, comment voulez vous les interroger, des fois ils parlent même pas votre langue!"

La Revue de presse, Coluche (1980).

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27 janvier 2017 5 27 /01 /janvier /2017 16:54

Hélas, encore bien trop d'actualité

Dessin de André Dahan.

Dessin de André Dahan.

Le Point, 1er Janvier 1979, N°328.

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18 janvier 2017 3 18 /01 /janvier /2017 09:11
1977 au cinéma : un tout petit millésime français

France : quelques succès, beaucoup d'échecs...

 

Face à la richesse et à la diversité du cinéma américain, la production française fait figure de parent pauvre et seuls quelques titres émergent d'une importante production nationale, en grande partie encombrée par une avalanche de films pornographiques tournés à toute vitesse et pour de petits budgets, destinés à alimenter les salles classées "X". Au chapitre des réussites: le dernier film de François Truffaut avec Charles Denner, L'Homme qui aimait les femmes, une oeuvre tendre et parfois amère; Un Taxi Mauve d'Yves Boisset avec Charlotte Rampling, Fred Astaire, Philippe Noiret et Peter Ustinov d'après le roman de Michel Déonet situé en Irlande; La Communion solennelle de René Feret, très ambitieuse chronique d'une famille de 1890 à nos jours, et Le Crabe-Tambour de Pierre Schoendoerffer qui raconte la recherche, par un commandant d'escorteur d'escadre, d'un ancien compagnon d'Indochine dont il a trahi l'amitié lors des évènements d'Algérie.

A noter aussi Nous irons tous au paradis d'Yves Robert dans lequel ce dernier retrouve ses interprètes de Un éléphant ça trompe énormément (Jean Rochefort, Victor Lanoux, Guy Bedos, Claude Brasseur et Danièle Delorme) et Mort d'un pourri de Georges Lautner, avec Alain Delon et Mireille Darc, dont le cadre est celui de l'affairisme politique. Après une succession d'échecs, dont Le Gang de Jacques Deray et Armaguédon d'Alain Jessua, sortis tous les deux en 1977, Alain Delon témoigne soudain d'une réelle ambition en s'attaquant à une histoire de corruption qui n'aurait pas déplu à Francesco Risi.

Providence d'Alain Resnais, justement récompensé par une pluie de Césars, est sans aucun doute l'un des meilleurs films français de l'année. L'auteur de l'année dernière à Marienbad y juxtapose le réel et l'imaginaire en décrivant les obsessions et les réminiscences d'un écrivain au bord de la mort. L'admirable photographie de Ricardo Aronovich va de pair avec une distribution qui réunit John Gielgud, Dirk Bogarde, Ellen Bustyn et David Warner. Réussite également pour Le Juge Fayard dit Le Shérif, d'Yves Boisset, avec Patrick Dewaere, dont le scénario se réfère à l'histoire authentique du juge Renaud, abattu par le milieu lyonnais dont il menaçait l'impunité. Grand admirateur du cinéma américain, Yves Boisset combine ici l'efficacité du film policier hollywoodien à l'ambition du cinéma politique italien. Cette même perfection technique se retrouve dans La Menace d'Alain Corneau, joué par Yves Montand, Marie Dubois et Carole Laure. Conçu comme un véritable suspens psychologique, La Menace confirme, après Police Python 357, le talent d'Alain Corneau, l'une des rares révélations du nouveau cinéma français.

Ces indéniables réussites ne masquent malheureusement pas la médiocrité de la production moyenne française qui, de Drôle de zèbres, le premier film de Guy Lux, à René La Canne de Francis Girod, en passant par L'Animal de Claude Zidi (le dernier film de Jean-Paul Belmondo), se complait dans le conformisme. L'Imprécateur de Jean-Louis Bertucelli a été comme A Chacun son enfer d'André Cayatte, avec Annie Girardot, et Nuit d'or de Serge Moati, un tragique échec.

Face à la médiocrité du cinéma traditionnel, les ambitions d'auteurs plus intellectuels se sont révélées toutes aussi vaines, ni Le Camion de Marguerite Duras, ni Le Diable probablement de Robert Bresson, n'annoncent l'arrivée d'un cinéma de qualité, mais public. Enfermer le cinéma dans un ghetto intellectuel est tout aussi redoutable pour le cinéma français que de flatter les goûts les plus idiots de la masse. Alors que les trois premiers trimestres de l'année 1977 avaient marqué la désaffection du public vis-à-vis du cinéma français en général, le dernier trimestre a vu l'apparition de deux grands succès peu prévisibles: La Vie devant soi de Moshe Mizrahi, d'après le prix Goncourt d'Emile Ajar, qui permet à Simone Signoret, dans le rôle de Madame Rosa, l'une des grandes performances de sa carrière, et surtout Diabolo Menthe de la débutante Diane Kurys. En décrivant l'atmosphère de l'année 1963, Diane Kurys a réussi un coup de maître, couronné tout à la fois par le prix Louis Dulluc et par un triomphe commercial (plus de 500000 entrées en six semaines à Paris).

 

Patrick Brion, Le cinéma en 1977, in Panorama Mondial des Evènements 1977, publié en 1978.

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POITIERS

Le 7 Janvier 2015,
PPP a reçu
depuis sa création
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Radio Old School

 RADIO OLD SCHOOL

Une rubrique exclusivement consacrée à de la musique "à l'ancienne" type Disco Soul Funk Electro 1990's et autres perles auditives.
Histoire pour les amateurs de découvrir un genre musical de qualité hélas disparu.
A l'écoute:
 

DEODATO
Skyscrappers
Album:
OS CATEDRATICOS/73 
(1972)

 

 
Le prix du pétrole à New York: 108$13

Pétrol Pop, Jean Yanne & Michel Magne, B.O. de Moi Y'en A Vouloir Des Sous (1972)

Vignette 1985

Vignette auto 1985

Vignette 1983

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