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Articles, Photographies de Ludovic Bonneaud.
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Les Dossiers D'antan...

21 avril 2016 4 21 /04 /avril /2016 08:34
Jeudi 13 Avril 2006: tintamarre nocturne dans les rues de Poitiers

Les membres de la coordination étudiante ne chantent peut-être pas très juste, mais en tout cas, ils ont d'excellent poumons.

 

Avec le bruit des diverses poêles, casseroles et louches sortis des placards pour l'occasion, la manifestation d'hier soir jeudi a bien atteint son objectif, faire un tintamarre nocturne en centre-ville de Poitiers. "Le but de la mobilisation de ce soir est de montrer que, malgré la fin du blocus, nous sommes toujours présents, et que nous maintenons nos revendications: l'abrogation de la loi Fillon, de la loi sur l'égalité des chances, du CNE, et le rétablissement du nombre de postes au CAPES", précisait Julien Charretier.

Une centaine de jeunes, et quelques membres des syndicats, se sont donc retrouvés place d'Armes vers 21 heures équipés même pour certains de tambourins, de flûtes, et de sifflets. Plusieurs d'entre eux portaient des brassards jaunes, signe de mobilisation.

Le cortège a grossi au fur et à mesure pour atteindre environ 300 personnes. On est loin des chiffres des meilleures manifs mais "c'est le soir, c'est la fin d'un blocus, beaucoup pensaient que c'était la fin du mouvement. On veut montrer ce soir que celui-ci n'est pas mort. Ceux qui sont dans la rue ce soir, c'est le noyau dur. C'est un nouveau chapitre de la mobilisation qui commence", commentait Julien Vialard.

Les manifestants sont passés place Notre-Dame, ont dévalé les petites rues pour partir ensuite place de la Liberté, sont montés devant le palais de justice, et "ont fait un peu coucou" à la préfecture. Ils ont mis des poubelles devant la permanence de l'UMP avant de terminer la manifestation place d'Armes vers 23 heures.

 

A.N.

La Nouvelle République, Vendredi 14 Avril 2006.

Jeudi 13 Avril 2006: tintamarre nocturne dans les rues de Poitiers

Centre Presse, Vendredi 14 Avril 2006.

Petit complément personnel:

oui ce soir là, nous avions bien mis des poubelles devant désormais feu l'UMP (qui a pris cher pendant trois mois). Mais, les articles de presse étant bouclés, il n'en parlent donc pas, nous avons été faire un petit tour au rectorat. Où un comité d'accueil nous attendait. Où pour la dernière fois, nous avons goûté la savoureuse bombe au poivre.

Un véritable baroud d'honneur.

Jeudi 13 Avril 2006: tintamarre nocturne dans les rues de Poitiers
Jeudi 13 Avril 2006: tintamarre nocturne dans les rues de Poitiers
Jeudi 13 Avril 2006: tintamarre nocturne dans les rues de Poitiers

Poitiers, dans la soirée du Jeudi 13 Avril 2006.

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20 avril 2016 3 20 /04 /avril /2016 07:49

UNIVERSITE

POITIERS

Après le vote donnant une courte avance en faveur de la reprise des cours

 

Drôle de rentrée...en avril

 

 

Hier, un peu avant huit heures. Le parking de la fac de lettres se garnit doucement. L'appel à la fin du blocus et à la reprise des cours n'a pas encore vraiment produit son effet.

Mercredi 12 Avril 2006 : après 7 semaines de blocus, c'est la reprise des cours

Les étudiants sont encore ensommeillés, dirait-on. Mercredi matin, quelques heures après le vote ayant donné le feu vert à la reprise des cours, ils ont du mal à retrouver le chemin du campus. Gueule de bois après l'euphorie de la lutte. Du moins pour les étudiants présents, car bon nombre ont zappé la reprise.

Tandis que le hall de la fac de droit fait le plein (...d'étudiants en médecine) à peine sonnée la demie de sept heures, à quelques mètres de là, celui de lettres et langues reste quasi désert. A trois jours des vacances de Pâques, le mot d'ordre de reprise n'a pas atteint toutes les cibles. Parmi les signes avant-coureurs du déblocage, Yonnic attend...l'ouverture de la cafeteria. "Pour moi, le blocage n'a pas changé grand-chose étant donné que je suis en master", dit-elle.

 

"Il était temps"

Tiphaine - décidément, les filles sont les plus matinales...- s'apprête à suivre son premier cours depuis deux mois. Sans enthousiame. La jeune hispanisante professe que "le combat n'est pas terminé" et si elle avait voté la veille, elle aurait figuré dans le camp "contre le reprise". Pourtant, grâce aux polycopiés, elle a travaillé durant ces huit semaines, "tout en poursuivant le combat".

Marine, elle aussi linguiste, avoue un sentiment "bizarre". Avec son amie Virgine, elle se demande si le cours de phonétique va avoir lieu. Jean-Michel a eu du mal à se lever, "et à [se] motiver". Il reconnaît n'avoir rien fait depuis tout ce temps, passé chez son père. Roxane annonce sa satisfaction: "Il était temps que ça reprenne...même si j'ai soutenu à fond le mouvement pour l'abrogation du CPE et de la loi Fillon."

 

Vestiges du blocus

Pour la première fois depuis des semaines, l'accès aux salles de cours est libre. Au bout du hall, restent les vestiges du barrage: quelques tables, des urnes de doléances...C'est ici que Jean Sabiron, professeur d'anglais et chercheur, retrouve quelques-unes de ses ouailles. Il applique les consignes venues d'en haut: aujourd'hui, c'est accueil et préparation à la reprise. "Ce matin, je ne peux décemment pas faire cours au sens strict. Ce serait pénaliser les absents, majoritaires, qui n'ont pas forcément été prévenus."

Mais que les étudiants se rassurent: qu'il reste deux ou huit cours, "on les fera, de manière présente ou à distance, avec le même contenu". Même s'il faut prendre en compte les deux lundis et le jeudi fériés, les programmes seront assurés et les évaluations seront menées à bien. A lui aussi ça fait drôle d'être en face à des étudiants ce matin, "situation inédite depuis le vendredi 10 février", ce qui lui a permis de boucler son programme de recherche. Maintenant, il peut mettre les bouchées doubles en salles de cours.

 

René Paillat

Centre Presse, Jeudi 13 Avril 2006.

LE FAIT DU JOUR

 

Maeva: "C'est quand même bien

d'avoir cours normalement"

 

La vie normale reprend douvement sur le campus de Poitiers après 7 semaines et demi de blocus. Les étudiants ont retrouvé le chemin des amphis tout en restant mobilisés.

 

 

Photo Patrick Désert.

Photo Patrick Désert.

Parkings pleins, étudiants prenant le soleil tranquillement sur les pelouses, ou relisant des notes, le campus de Poitiers a repris ses airs d'avant blocus mercredi. Après sept semaines et demi de fermeture des facs, les étudiants ont repris le chemin des amphis, informés par mail dès mardi de la reprise des cours. Seule différence par rapport à un jour classique, nombre de jeunes portaient un brassard jaune indiquant "mobilisé" au bras. Trois mètres carrés de tissu n'ont pas suffi à la demande, il a fallu en commander d'autres.

Les situation varient un peu selon les facultés. Le calendrier définitif des cours ne sera établi de toute façon que début mai, après les vacances de Pâques (lire aussi page III).

A la faculté de lettres et langues, les cours ont repris, mais l'heure est peut-être plus à une prise de contacts qu'à une reprise effective. Les élèves étaient là, mais la mobilisation est toujours au goût du jour. Les brassards jaunes foisonnent, les chants de manifs résonnent encore dans les couloirs.

Plusieurs étudiants, comme Camille et Jennifer, en licence d'espagnol, n'ont pas pu assister à toutes leurs matères, "certains de nos professeurs étant absents. Le problème c'est qu'on ne sait pas trop comment ça se passe, on reçoit plein d'informations contradictoires". Les enseignants étaient cependant plus présents au fur et à mesure de l'après-midi. Une réunion va avoir lieu cet après-midi pour cadrer les choses et "un nouveau calendrier établi en tenant compte des contraintes des enseignants", explique le directeur, Jean-Louis Duchet. La première session d'examens aura lieu mi-juin, la deuxième en septembre.

 

En cours, oui, mais avec un brassard

Fac de droit et d'économie, finies les "vacances", tous les cours étaient assurés. Stéphane Séjournée, en première année d'AES, référant de la fac de droit, a pris le chemin de son amphi de mathématiques son brassard au bras. Normalement le semestre (TD et CM) se terminera e 10 juin. La première session d'examens aura lieu fin juin, la deuxième fin août, début septembre. Maeva Riquet et Myrtille Carenagh, en AES, sont plutôt contentes de cette reprise. "C'est quand même bien d'avoir cours normalement. Même si c'est dur de reprendre. D'autant plus que d'habitude à cette époque, on termine la fac, on n'en reprend pas le chemin."

Fac de sciences, presque personne dans les couloirs, beaucoup planchaient en travaux pratiques. Les examens auront lieu mi juin (autour du 20) et début septembre pour la seconde session. Pour ce faire, les scientifiques se rendront à la fac les samedis.

A l'Hôtel Fumé, faculté d'histoire, de sociologie...l'enseignement a recommencé également. Le défunt CP et la mobilisation se rappellent au souvenir des visiteurs sous le proche, via les plaques commémoratives ornées d'une étiquette CPE. Quelques élèves et professeurs, n'habitant pas Poitiers, étaient absents. "Il y a beaucoup plus d'étudiants aujourd'hui, mais la situation reviendra vraiment à la normale à la rentrée des vacances. Les cours jeudi vont dépendre de l'emploi du temps des professeurs, des salles disponibles. D'autant plus que certains professeurs partagent aussi nos opinions", commentait Matthieu Massignac.

Une réunion a lieu aujourd'hui également pour établir le programme. Sauf changement, "les examens vont être fixés autour du 15 juin et la session de rattrapage, en septembre" expliquait la directrice des services administratifs. Des cours seront assurés tous les samedis du mois de mai, ou en fin de journée, afin de rattraper l'intégralité du programme.

Agnès NOEL

Mercredi 12 Avril 2006 : après 7 semaines de blocus, c'est la reprise des cours

Manifestation étudiante ce soir à Poitiers

 

La coordination étudiante s'est retrouvée hier salons de Blossac à Poitiers pour décider des futures actions. Car si le blocus est levé, "la mobilisation continue" tiennent à préciser les têtes de files du mouvement. Une cinquantaine de personnes étaient présentes, portant toutes le brassard jaune. Un jeune homme en distribuait d'ailleurs à l'entrée.

Point a d'abord été fait de la situation dans les facultés. Avant de protester contre l'attitude de l'Université. "Nous allons dénoncer ce qui a été dit. On nous avait annoncé qu'on terminerait les cours en juillet, qu'on travaillerait tous les samedis, et ce dans toutes les facs. Or, ce n'est pas le cas", déclarait Jules Aimé.

La réunion s'est terminer par un spectacle pour fêter les cent jours de mobilisation.

Ce soir, la coordination étudiante et lycéenne appelle à une manifestation nocturne en compagnie des syndicats. Seront présent FSU, Solidaires, Attac, AC!, la FCPE, et des partis politiques de gauche, regroupés au sein du collectif 86. Rendez-vous est donné à 21 heures place d'Armes à Poitierspour un "tintamarre nocturne", puisqu'il est demandé aux participants de se munir de casseroles et de lampions.

L'objectif de la manifestation est de réaffirmer les revendications du mouvement: abrogation du CNE, de l'apprentissage à 14 ans, du travail de nuit à 15 ans, de la loi Fillon, et restitution du nombre de postes supprimés au CAPES.

Article en cours de réalisation.

 

La Nouvelle République, Jeudi 13 Avril 2006.

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19 avril 2016 2 19 /04 /avril /2016 08:03
Mardi 11 Avril 2006 : la chute du blocus universitaire de Poitiers

LE FAIT DU JOUR

 

Les étudiants lèvent le blocus

et rêvent d'entretenir la flamme

 

Débuté le 13 février, le blocus de l'université de Poitiers a été levé, hier après-midi, après un ultime vote au Stade Rebeilleau. Les étudiants retrouveront le chemin des cours dès ce matin.

Mardi 11 Avril 2006 : la chute du blocus universitaire de Poitiers

Ce mercredi matin, les étuidants poitevins reprendront le chemin de l'université. Hier, dès 16h, à l'issue du vote qui s'est déroulé au stade Rebeilleau, les membres de la coordination étudiante n'ont pas perdu de temps: malgré la déception, certains d'entre eux sont allés, sur le champ, enlever tous les obstacles qui encombraient les entrées des bâtiments universitaires depuis le 13 février dernier, premier jour du blocus. Un geste élégant, à l'image du mouvement qu'ils ont conduit deux mois durant.

Les étudiants, pourtant, ont choisi, hier, par la voie démocratique, de suspendre un mouvement qui était devenu un phénomène unique en France. Sur 2.878 participants au scrutin, hier, en début d'après-midi, 1.489 ont voté pour la reprise des cours, alors que 1.210 se pronconçaient pour un blocus total et 130 pour un blocus partiel. "C'est un choix que nous respectons, et dès demain (NDLR: ce matin), nous serons nous aussi de retour dans les couloirs de l'université, mais nous ne baissons pas les bras", disait hier, lors de la proclamation des votes, l'un des "pro-blocus".

 

"Nous devons continuer à exister"

Reste maintenant à savoir comment, justement, ces Poitevins qui sont grimpés jusqu'au sommet d'un engagement relayé par tous les médias nationaux, vont réussir à entretenir la flamme, à maintenir une pression totalement différente. "Nous allons créer des collectifs, continuer à mobiliser, à échanger. Un mouvement important est né, il faut l'entretenir..." expliquait hier Julien Vialard, de la coordination. En deux mois, une école d'étudiants citoyens est née à Poitiers. C'est une évidence. Saura-t-elle maintenant poursuivre sa croissance sur les cendres d'un mouvement? Exister et rebondir pour ne pas sombrer dans l'oubli, voilà le défi.

 

Jean-Yves LE NEZET

Mardi 11 Avril 2006 : la chute du blocus universitaire de Poitiers
Mardi 11 Avril 2006 : la chute du blocus universitaire de Poitiers
Mardi 11 Avril 2006 : la chute du blocus universitaire de Poitiers
Mardi 11 Avril 2006 : la chute du blocus universitaire de Poitiers
Mardi 11 Avril 2006 : la chute du blocus universitaire de Poitiers

La Nouvelle République, Mercredi 12 Avril 2006.

SOCIAL

POITIERS - Après une heure et demie de débats et huit semaines de blocus les étudiants ont voté pour la reprise des cours

 

La fac débloque en douceur

 

Hier, le stade Rébeailleau a accueilli une nouvelle fois l'assemblée générale des étudiants poitevins. Les 2878 votants ont choisi la reprise de cours à près de 52%. C'est la fin d'un mouvement de mobilisation sociale, sans précédent.

Mardi 11 Avril 2006 : la chute du blocus universitaire de Poitiers

"AUJOURD'HUI, c'est le moment de prendre ses responsabilités. S'il y a eu retrait du CPE, il n'y en aura pas d'autre [loi Fillon et sur l'égalité des chances]. Il ne faut plus de blocage du tout!" Ainsi s'exprime un étudiant au micro du stade Rébeilleau. Il est contre le blocus de l'université et contrairement à ce qui se passait jusque là aux assemblées générales, cette fois, il fait partie de la majorité. En une heure et demie, une vingtaine d'orateurs se sucèdent. Les porte-parole de la coordination étudiante ont vainement tenté de remobiliser les troupes. "L'heure est grave", affirme Pierre. "Trois des quatre revendications ont été oubliées par les médias. Si on arrête aujourd'hui, on aura fait ça pour rien!"

 

Mangez des nouilles!

Les autres aspects de la loi sur l'égalité des chances, l'apprentissage à 14 ans, le projet du ministre de l'Intérieur pour éviter les blocus à l'avenir, les lois anti-sociales, rien n'y a fait. "On sait ce que c'est de bouffer des nouilles tous les jours, pas les hommes politiques", souligne Julien. Ironie du soirt, e jour où les étudiants décident de reprendre les cours, Angèle, étudiante en sport vient d'apprendre qu'elle a été recalée au Capeps d'éducation physique. "Sur les 400 candidats de Poitiers, 17 sont pris à l'oral." Venu d'Angoulême depuis le matin, Johan Rougier est venu pour comprendre ce qui se passe: "Ma fille en troisième année de droit est destabilisée, très angoissée par ce qui se passe. Le CPE c'est une idiotie mais de là à laisser les étudiants bloquer les facs et les voir redoubler l'an prochain. C'est grave et irresonsable", souligne le papa inquiet. Au sortir du stade Rébeilleau, dans le calme, chacun vote en montrant sa carte d'étudiant. Sur les 2878 votants, 49 s'abstiennent, 130 étaient pour le blocus partiel, 1210 pour le blocus total et 1489 contre tout blocus. Sur les marches de l'amphi J, Stéphane prend le mégaphone entouré de caméras et d'appareils photo. Les larmes aux yeux, il salue "l'aventure humaine" qui se termine, et propose que les étudiants qui ne désarment pas portent des brassards indiquant qu'ils restent "mobilisés". L'heure est donc au ménage: il faut ranger les palettes et tout ce qui bloquait les portes. Et les étudiants poitevins de reprendre en coeur sur l'air de la Marseillaise: "Allons jeunesse de Poitiers, le jour de lutte est arrivée. Entendez-vous ce fameux ministres surgir avec leurs réformes...Aux armes, étudiants, marchez, chantez, manifestez votre mécontentement".

 

Valérie Bridard

Mardi 11 Avril 2006 : la chute du blocus universitaire de Poitiers

MANIFESTATION - Malgré le vote en leur défaveur, la coordination étudiante a tenu à défilé de la fac à la place Leclerc

 

C'est la lutte finale?

 

 

La coordination étudiante de Poitiers a montré qu'elle restait mobilisée. Mais on a bien senti que le mouvement touchait à sa fin.

 

Mardi 11 Avril 2006 : la chute du blocus universitaire de Poitiers

CA chantait un peu moins hier dans les rangs des étudiants. Le moral était en berne. Il faut dire que ceux qui défilaient avaient quelques minutes auparavant voté pour le blocus de l'université. La démocratie leur a donné tort. La majorité a voté contre.

Peu importe, les bloqueurs décident de "faire une action". La dernière? Peut-être pas. Mais une chose est certaine, la mobilisation est moindre. Il est 16h quand les étudiants se rassemblent derrière le camion du syndicat Sud. Ils sont moins de 300. On chante mais le coeur n'y est pas. Très vite, on comprend qu'il n'y aura pas d'action coup de poing. Ils suivent sagement les deux voitures de police.

 

Peu nombreux

Au Pont-Neuf, quelques-uns tentent un sit-in au carrefour. Mais Stéphane, un des leaders du mouvement leur demande de se lever. "On a rendez-vous à 17h avec l'intersyndicale". Les manifestants, plutôt calmes, arrivent sur la place Leclerc dix minutes avant le rendez-vous. Et c'est la deuxième claque de la journée. Personne! La place est vide. Les étudiants sont à peine réconfortés lorsqu'ils entendent les sonos des camions de FO et de la CGT. Tous les leaders syndicaux du département sont là.

La coordination décide malgré tout de faire une action. Direction le rectorat. Pas d'occupation. Un cordon de gendarmes mobiles est en place. Lucides, les étudiants décident de ne rien tenter. Ils sont trop peu nombreux. "Il faut continuer à s'informer, il y aura une mobilisation pendant les vacances", lance Gaëtan au mégaphone. 18 h: la petite manif retourne vers la place Leclerc, qui parait d'un seul coup trop grande.

 

Bruno Delion

Mardi 11 Avril 2006 : la chute du blocus universitaire de Poitiers

Centre Presse, Mercredi 12 Avril 2006.

Sujet sur Poitiers à partir de 10 minutes.

France 2, 20H, David Pujadas, Mardi 11 Avril 2006.

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18 avril 2016 1 18 /04 /avril /2016 07:41
Photo AFP.

Photo AFP.

SOCIAL

 

Manifestation maintenue à Poitiers

 

 

La coordination étudiante et les syndicats maintiennent leurs mots d'ordres à manifester, aujourd'hui à Poitiers. Les uns appellent à un débat de fond, les autres à une poursuite du mouvement.

Photo Dominique Bordier.

Photo Dominique Bordier.

Pas question de baisser la garde. Du côté des syndicats comme de la coodination étudiante, le ton restait ferme et revendicatif, hier, après l'annonce du retrait du CPE. La coordination étudiante a annoncé dès le matin qu'elle maintenait son appel à la manifestation, aujourd'hui, à 14h30, au départ du stade Rebeilleau. Les syndicats ont eux aussi confirmé la manifestation départementale programmée à 17h sur la place d'Armes.

"Nous leur devons au moins ce mardi ce soutien-là. Un soutien qui est pour nous inconditionnel. L'appel à la manifestation est maintenu non pas pour sabler la victoire mais parce qu'il reste des revendications non satisfaites: le nombre de postes ouverts au CAPES, labrogation de la loi Fillon...Le CNE reste aussi sur la table", résume Alain Barreau (FO). Analyse partagée par Christophe Massé (CGT) : "Le CPE n'existe plus mais le CNE, c'est la même chose."

 

"Un exercice de citoyenneté"

 

Composé des coordinations étudiante et lycéenne, de la FSU, des Solidaires, l'Attac, d'AC! 86, de la FCPE, de Raison d'Agir, de Rénover Maintenant 86, des Alternatifs, de la LCR, du PCF et des Verts, le collectif 86 pour le retrait du CPE reste sur la logne dure: "3 millions de personnes dans la rue, est-ce que c'était juste pour le CPE ou pour un malaise plus profond?" Soutenue par le collectif, la coordination lycéenne devrait, pour sa part demande la tenue d'assemblées générales dans les lycées, en présence d'étudiants, de parents et d'enseignants. Un nécessaire "exercice de citoyenneté", commente Bertrand Geay.

Du côté des facultés poitevines et de la présidence de l'université, on attendait hier la décision de l'assemblée général des étudiants prévue aujourd'hui, à 13 h, au Stade Rebeilleau, pour décider d'une éventuelle reprise des cours. Le conseil d'administration de l'université s'est réuni hier après-midi mais n'a pas fait de déclaration publique.

Alain DEFAYE

Lundi 10 Avril 2006 : rupture de contrat définitive pour le CPE
Lundi 10 Avril 2006 : rupture de contrat définitive pour le CPE
Lundi 10 Avril 2006 : rupture de contrat définitive pour le CPE

Epilogue

 

Après plus de deux mois de crise

le CPE est enterré

 

Jacques Chirac et Dominique de Villepin ont effacé le CPE au profit de mesures pour les jeunes en difficulté. Les syndicats saluent une victoire. L'opposition savoure les dégâts politiques à droite.

Dessin de Deligne.

Dessin de Deligne.

Face à l'aggravation de la crise du CPE, Jacques Chirac est à nouveau monté en première ligne pour, tout en ménageant Dominique de Villepin, prononcer la mort du Contrat première embauche qu'il aura tenté de sauver jusqu'au bout.

Les respnsables du dossier, réunis autour du chef de l'Etat, n'avaient pas franchi le perron de l'Elysée que la présidence annonçait, dans un bref communiqué, l'abandon du contrat contesté et son remplacement par un dispositif pour jeunes en difficulté.

"Sur proposition du Premier ministre et après avoir entendu les présidents des groupes parlementaires et les responsables de la majorité, le président de la République a décidé de remplacer l'article 8 de la loi sur l'égalité des chances par un dispositif en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes en difficulté", a indiqué l'Elysée.

Alors que les opposants au CPE ne désarmaient pas, Jacques Chirac a tranché en optant pour la disparition de la mesure, choix qu'il a pris soin de présenter comme émanant de Dominique de Villepin.

Il était vital que Jacques Chirac "arrête le chaos, car la crise sociale menaçait de devenir une vraie crise politique", juge Dominique Reynié, professeur à Sicences-Po. Pour lui, "l'affaire était devenue un objet de querelle démesurée et hors de contrôle entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy."

 

La chèvre et le chou n'allaient plus ensemble

Alors qu'il avait à plusieurs reprises plaidé pour le CPE, Jacques Chirac avait déjà dû faire machine arrière: le 31 mars, il annonçait la promulgation de la loi litigieuse, tout en demandant que son article créant le nouveau contrat  ne soit pas appliqué. "Le Président pensait alors qu'il fallait donner au maximum sa chance à cet instrument utile pour l'emploi", assure son entourage.

Mais l'ampleur des manifestations du 4 avril, puis les déclarations des partenaires sociaux aux parlementaires ont convaincu l'exécutif que le malaise dépassait largement le CPE et qu'il n'échapperait pas au retrait.

Pour Stéphane Rozès, de l'institut CSA, il était devenu "impossible pour le président de ménager la chèvre et le chou".

Lundi 10 Avril 2006 : rupture de contrat définitive pour le CPE

La Nouvelle République, Mardi 11 Avril 2006.

FR3 Poitou-Charentes, 19/20, Sophie Goux, Lundi 10 Avril 2006.

Lundi 10 Avril 2006 : rupture de contrat définitive pour le CPE
Lundi 10 Avril 2006 : rupture de contrat définitive pour le CPE
Lundi 10 Avril 2006 : rupture de contrat définitive pour le CPE

Centre Presse, Mardi 11 Avril 2006.

Récapitulatif de la crise à partir de 13 minutes.

France 2, 20h, David Pujadas, Lundi 10 Avril 2006.

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16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 08:10
Week end du 8-9 Avril 2006 : préparation de l'oraison funèbre du CPE
Week end du 8-9 Avril 2006 : préparation de l'oraison funèbre du CPE

La Nouvelle République, Lundi 10 Avril 2006.

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15 avril 2016 5 15 /04 /avril /2016 07:29
Vendredi 7 Avril 2006 : rien à Poitiers, enfin presque rien
Vendredi 7 Avril 2006 : rien à Poitiers, enfin presque rien
Vendredi 7 Avril 2006 : rien à Poitiers, enfin presque rien

La Nouvelle République, Samedi 8 Avril 2006.

Vendredi 7 Avril 2006 : rien à Poitiers, enfin presque rien

Centre Presse, Samedi 8 Avril 2006.

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14 avril 2016 4 14 /04 /avril /2016 07:37
Jeudi 6 Avril 2006 : le blocus se déplace aux Portes du Futur de Chasseneuil

SOCIAL

CHASSENEUIL-DU-POITOU

Les étudiants et les lycéens ont procédé, hier après-midi, de la zone économique

 

Les étudiants bloquent les Portes

 

Quatre cents étudiants et lycéens ont voulu s'attaquer symboliquement à l'économie en bloquant, hier, durant une partie de l'après-midi, la zone économique des Portes du Futur à Chasseneuil.

 

Jeudi 6 Avril 2006 : le blocus se déplace aux Portes du Futur de Chasseneuil

A chaque jour suffit sa peine. Après la grande manifestation de mardi, le blocus du centre-ville de Poitiers mercredi, hier les étudiants et les lycéens anti-Loi Fillon et anti-CPE voulaient de nouveau frapper un grand coup. Mais rien ne filtrait sur la forme et la destination finale.

15h30, alors que les résultats du vote de l'assemblée générale annoncent - de justesse - une poursuite du blocus total, les membres de la commission action de la coordination étudiante lancent l'action. En voiture. Direction la zone économique des Portes-du-Futur à Chasseneuil-du-Poitou.

 

Un mur sur la RN10

16h, le cortège rejoint les lycéens du LPI de Jaunay-Clan, du Bois-d'Amour, et quelques élèves d'Auguste-Perret et de Victor-Hugo, déjà sur place. Au total, ils sont quatre cents environ à se répartir sur les différentes voies d'accès à la zone. "Nous empêchons les véhicules d'entrer dans la zone, pas d'en sortir. Nous ne sommes pas là pour embêter les gens mais pour bloquer l'économie", explique Tanguy, memebre de la coordination, aux automobilistes.

16h30, la centaine de manifestations chargée de bloquer la RN10, du côté Futuroscope, décide d'utiliser les pierres du chantier voisin pour ériger un mur sur une partie de la chaussée. De l'autre côté, leurs homologues préfèrent procéder à un barrage filtrant. A 17h, plus un véhicule ne circule dans la zone. Seuls quelques automobilistes énervés tentent de forcer les barrages.

 

Visite politique

A 18h45, le blocus est levé. A 20h, les manifestants se donnent rendez-vous pour une nouvelle action à l'amphi J sur le campus...

Cette fois, la cible n'est pas économique mais politique. Le cortège décide de rendre visite à Thierry Breton, le ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, qui termine sa visite poitevine au Bois de la Marche, à Fontaine-le-Comte, pour un dîner-débat. Une journée bien remplie...

 

Samy Magnant et Antoine Victot

Blocus reconduit de justesse

 

Pour la énième assemblée générale des étudiants, le ton semble---il est monté d'un cran, hier en début d'après-midi. Les débats entre les membres de la coordination et les anti-blocus (en majorité de Droit) se sont affrontés verbalement. Au coeur des discussions, la possibilité de l'invalidation des diplômes. A cette occasion, une délégation d'anti-blocus, plus nombreuses que d'habitude, s'est fait entendre dans les tribunes du stade Rébeilleau à grand renfort de banderoles. Résultat: sur 1430 votants, 12 abstentions, 132 pour le blocus partiel, 517 contre, 769 pour le blocus total. Les membres de la coordination semblaient soulagés.

Jeudi 6 Avril 2006 : le blocus se déplace aux Portes du Futur de Chasseneuil
Jeudi 6 Avril 2006 : le blocus se déplace aux Portes du Futur de Chasseneuil
Jeudi 6 Avril 2006 : le blocus se déplace aux Portes du Futur de Chasseneuil

Monsieur Echo...

 

...plaint le gendarme qui, sous les quolibets des manifestants, a dû sortir vérifier les dégâts sur son véhicule de service après avoir heurté un autre automobiliste durant le blocus de Poitiers, mercredi matin.

 

...remarque qu'il n'y a vraiment qu'à Poitiers que les choses se passent comme ça. Longtemps face à face près du stade Rébeilleau, manifestants et CRS ont fini par dialoguer cordialement. Tant et si bien qu'au moment de quitter les lieux, l'un des CRS a glissé à son interlocuteur manifestant: "Au plaisir, j'espère qu'on se reverra dans une autre occasion."

 

...a relevé dans Libération cette citation du député Jean-Yves Chamard lors d'une réunion du groupe parlementaire UMP: "Au jour d'aujourd'hui, s'il y avait des élections, on les perdrait!" C'est lui qui le dit.

Jeudi 6 Avril 2006 : le blocus se déplace aux Portes du Futur de Chasseneuil

Centre Presse, Vendredi 7 Avril 2006.

Photo Philippe Nominé.

Photo Philippe Nominé.

POINT CHAUD

 

Diplômes : la mise en garde du recteur

 

Alors que les étudiants ont à nouveau voté la poursuite du blocus, hier, le ton est monté d'un cran du côté des instances supérieures de l'Education nationale. Tour à tour, le recteur de l'académie, Frédéric Cadet, et les membres du Congrès de l'université de Poitiers, ont évoqué un sujet d'importance: la validation des diplômes universitaires. Si le Congrès de l'université évoque dans des termes très académiques "l'intensification de l'emploi du temps hebdomadaire et le déplacement des sessions d'examens" après la reprise des cours dans les campus, le recteur, lui, ne s'embarasse pas de diplomatie. Frédéric Cadet s'est fendu d'une mise en garde. "La qualité des diplômes ne peut être galvaudée" dit-il, en rappelant que les "évènements actuels sont de nature à compromettre gravement l'année universitaire s'ils ne prennent pas très rapidement fin". Il sera donc "vigilant sur la validation des diplômes universitaires délivrés cette année". Des diplômes insiste-t-il, "qui n'ont de valeur que si l'intégralité du programme est enseignée". Pas question donc d'espérer une distribution généreuse à la mode Mai 68. "Les modalités normales d'obtention et de contrôle des connaissances devront donc être organisées". En tout les cas, les étudiants poitevins sont prévenus: "les diplômes ne souffriront d'aucune suspicion". Un avertissement à une semaine des vacances de Pâques qui pèsera peut-être plus sur le moral des parents que sur la détermination des étudiants. Tout du moins de ceux qui sont pro blocus.

J-Y. LN.

Le campus de Poitiers est ouvert à tous les vents

 

Le blocus de l'université de Poitiers? Il est virtuel depuis quelques jours. En sciences éco, comme en sciences ou en droit, on circule en toute liberté.

Jeudi 6 Avril 2006 : le blocus se déplace aux Portes du Futur de Chasseneuil

La validation des examens était hier sur bien des lèvres (lire le Point chaud ci-contre). Malgré tout, sur le campus de l'université de Poitiers, la vie continue au rythme d'un blocus aujourd'hui plus psychologique qu'effectif. Hier après-midi, dans le bâtiment de sciences économiques, toutes les salles (vides) étaient accessibles. Même constat, à quelques détails près, en sciences et en droit. "A vrai dire, expliquaient hier trois enseignants de sciences éco, si les étudiants étaient là, on pourrait tenir nos cours. Rien ne nous empêcherait matériellement, de le faire."

En sciences humaines, des chaises et autres objets barrent toujours quelques portes. Mais certaines d'entre elles ont été délibérément libérées de toute entrave. Seule une grande table, tenue par quatre ou cinq étudiants, se dresse en obstacle au niveau de l'accès qui mène vers les étages. Un barrage plus symbolique qu'effectif. "De toute façon, expliquaient hier les étudiants en poste, nous laissons passer les étudiants Erasmus, tous ceux qui préparent des concours, et qui, dans le cadre de leur cursus, sont tenus de suivre des stages. Il n'est pas question de les pénaliser..." Sur une table voisine, les étudiants viennent récupérer des photocopies de cours laissées par les professeurs.

 

"Nous appliquons souplesse et courtoisie"

Quant aux enseignants, ils sont également présents. "Nous appliquons souplesse et courtoisie, disait hier Brigitte Buffard-Moret, directrice du département de philologie romane et de linguistique française. Personne n'a envie que les étudiants soient pénalisés. Nous sommes là pour les rassurer. Si les cours reprennent rapidement, le second semestre sera validé. Entre polycopiés et cours de rattrapage, nous réussirons à effacer le retard. Toutefois, su le mouvement dure, beaucoup d'enseignants ont ici des engagements professionnels à respecter dans des cadres imposés (NDLR: jurys de concours, colloques de recherche...) et nous les tiendrons, quoi qu'il arrive: c'est un principe de réalité."

En faculté de droit, le discours et la méthode sont quelque peu différents. Egalement dégagé, le campus a toutefois été le théâtre, hier matin, d'un rassemblement initié par son doyen: l'invitation avait été lancé par un courrier conclu par "la présence est obligatoire". Il y a été question des examens de fin d'année. Un écho aux propos tenus par le recteur. En attendant, chacun s'organise. Entre polycopiés, cours en ligne ou parfois "travaux dirigés sauvages" en droit, de nombreux étudiants planchent. Les salles de la bibliothèque universitaire en témoignent: elles étaient encore bien remplies.

Jean-Yves LE NEZET

La Nouvelle République, Vendredi 7 Avril 2006

 

Article en cours de réalisation.

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13 avril 2016 3 13 /04 /avril /2016 07:49
Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2

POITIERS - Etudiants, lycéens et syndicats unis pour un deuxième blocus de la ville

 

Blocus, et de deux

 

Les étudiants et les lycéens ont de nouveau procédé à un blocus du centre-ville de Poitiers, hier. Pour cette deuxième édition chox, les syndicats se sont joints au mouvement durant lequel la Porte de Paris a servi de QG improvisé.

Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2

DEUX semaines après le premier blocus de Poitiers le 22 mars, bis repetita hier matin. Cette fois, même les syndicats ont décidé de se joindre à l'action initialement menée par les étudiants et les lycéens.

6h30. Heure du rassemblement. Le parking de l'amphi J sur le campus et la place Leclerc du centre-ville sont envahis par plusieurs centaines d'étudiants, lycéens et syndicalistes motivés bravant la pluie et le froid.

Le succès de la manif de la veille a renforcé leurs positions.

 

Les chats et les souris

7h. En moins d'une demi-heure, les principales voies d'accès au coeur de la ville sont obstruées. Pénétrante, Porte de Ville, Pointe à Miteau, Pont-Neuf, avenue Kennedy, Porte de Paris et même les Portes du Futur à Chasseneuil-du-Poitou. Mais à la différenc du mouvement précédent, les forces de l'ordre avaient, semble-t-il, reçu le mot d'ordre de débloquer rapidement la situation...

A peine une heure plus tard, dans les différentes zones de blocage, un inévitable jeu du chat et de la souris s'installe entre les CRS (de Poitiers) et les manifestants. Tu me débloques, je te bloque..." Un petit jeu - le plus souvent bon enfant- qui a duré toute la matinée.

 

Porte de Paris, le QG

Dans le même temps, un petit village d'irreductibles du CPE goûte aux joies d'un blocus frileux et pluvieux. Où? A la Porte de Paris...Dès l'aube, une centaine d'étudiants et de lycéens, des dizaines de syndicalistes ont investi cette place stratégique. Les palettes de bois apportées par le camion FO, les barrières et les grosses pièces du chantier voisin servent à l'installation de barricades filtrantes. 8h, le carrefour est totalement fermé.

Sur place, Alain Barreau, de FO 86, ne cache pas sa satisfaction. "Opération réussie, clame-t-il. Les syndicats ne sont là qu'en soutien des étudiants et lycéens. Il faut les féliciter pour l'organistation et pour leur pacifisme. FO a été plus loin en apportant un soutien technique et logistique".

Au micro, les leaders étudiants donnent les premières informations: "Blossac repris. Pénétrante évacuée." La Porte de Paris se transforme en quartier général de l'état-major.

 

Le dernier bastion

11h. Après plusieurs informations contradictoires sur une possible intervention des CRS, les manifestants décident de faire une cagnotte pour un barbecue improvisé. 12h, les premières merguez et saucisses grillent sur les grill. 12h, on mange!

13h, la coordination étudiante reprend le mico pour mettre en place l'évacuation et de possibles blocus d'autres rues. Les téléphones portables fonctionnent à plein régime. Selon les dernières informations, à 14h15, la Porte de Paris est le dernier bastion. 14h30 les CRS arrivent...et repartent.Une poche de résistance est annoncée avenue Kennedy. 15h30 les CRS reviennent et...avancent sur la Porte de Paris.

A 15h45, la Porte de Paris est libérée. Le blocus est officiellement terminé à 17h.

Samy Magnant

Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2
Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2
Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2
Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2
Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2
Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2
Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2

EDUCATION

CPE

Blocus des lycées, plus de 20 plaintes déposées

 

Le recteur demande "le respect de la liberté d'étudier"

 

LE recteur de l'académie de Poitiers a demandé hier que "la liberté d'accès des établissements soit respectée", face aux perturbations engendrée dans les lycées de son académie par le mouvement anti-CPE. Dans un communiqué, Frédéric Cadet indique que sur l'ensemble des quatre départements de la région, depuis le début des manifestations, plus de 20 plaintes ont été déposées pour dégradations ou pour violences aux personnes. "Des altercations entre des personnes bloquant les accès aux établissements d'enseignement et d'autres souhaitant une libre cireculation ont eu lieu ces derniers jours. Grâce au sens du dialogue des chefs d'établissement comme de leurs équipes, aucun accident portant atteinte de manière grave aux personnes n'est à déplorer à ce jour" précise-t-il.

 

Dans l'intérêt des élèves

Il souhaite que "la raison prévale et que tous les établissements scolaires de l'académie puissent retrouver rapidement la sérénité nécessaire à l'exercice de leur mission d'éducation. Les établissements doivent être accessibles à tous ceux ui souhaitent assister aux cours". Il rappelle en effet qu'alors que se profilent, avec la fin de l'année scolaire, les périodes de l'orientation et des examens, l'intérêt des élèves est avant tout d'assister aux cours. Le recteur demande que "la liberté d'étudier soit respectée par chacun, adultes et lycéens".

Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2

Centre Presse, Jeudi 6 Avril 2006.

Et c'est à Poitiers qu'a été immortalisé le premier selfie...

Et c'est à Poitiers qu'a été immortalisé le premier selfie...

Centre Presse, Samedi 7 Avril 2006.

Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2

Toute la journée,

étudiants et CRS ont joué au chat et à la souris

 

Entamé hier au petit matin en huit points stratégiques, le second blocus de Poitiers tenu par quelque cinq cents anti-CPE s'est poursuivi jusque vers 17h.

Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2

Pour la seconde fois en quinze jours, les étudiants anti-CPE, aidés cette fois de représentants de plusieurs synidcats (CFTC, CGT, CNT et FO) se sont rendus maîtres, hier matin, des principales entrées de Poitiers. Si le 22 mars dernier, l'ultime rassemblement au Pont-Neuf avait été dispersé par les gendarmes mobiles en fin de matinée, hier, les étudiants ont tenu jusqu'à près de 17h. Essentiellement grâce à un incessant jeu du chat et de la souris qui s'est poursuivi tout au long de la journée.

 

Entre 7h et 7h30 la ville bloquée en huit endroits

 

Une journée débutée à 6h45 sur place d'Armes et au même moment sur le parvis de l'amphi J au coeur du campus. Malgré une pluie battante et un froid glacial, environ cinq cents personnes étaient réparties sur les deux sites. Beaucoup d'étudiants mais aussi des lycéens et des syndicalistes qui en quelques minutes ont formé des groupes chargés d'aller prendre position sur huit lieux stratégiques donnant accès à la ville. Entre 7 et 7h30, la ville s'est ainsi retrouvée bloquée.

Utilisant des balles de paille livrées par les paysans de la Coordination rurale (lire par ailleurs), des palettes de bois, des barrières métalliques, des palissades ou, comme à la Porte de Paris, d'énormes tuyaux d'adduction d'eau trouvés sur le chantier voisin, les étudiants ont confectionné d'infranchissables obstacles. Laissant toutefois circuler les véhicules d'urgence et dégageant au coup par coup un passage. Ici pour un véhicule de la Poste, là pour un fourgon de denrées périssables. Plusieurs automobilistes ont néanmoins fort peu apprécié ce nouveau blocage et l'ont fait savoir de manière parfois extrêment vive.

Après une heure de paralysie, des CRS ont entamé de réduire chacun des barrages. Prmier lieu d'intervention, la Pénétrante libérée avant d'être reprise plus tard. Scénario identique sur les autres poins de blocage où, comme à la porte de ville à Blossac, les anti-CPE se sont laissés chasser pacifiquement avant de s'éparpillerr et de revenir une fois les CRS partis. Une stratégie qui s'est poursuivie jusqu'à la fin de la matinée.

En début d'après-midi alors que la circulation était partout redevenue normale, le barrage de la Porte de Paris, en place sans discontinuer depuis 7h25, était le seul encore en place.

Peu avant 15h, une soixantaine de CRS ont alors démonté les barricades et ont repoussé les anti-CPE vers le boulevard Chasseigne. Sur plusieurs dizaines de mètres, les étudiants ont tranquillement reculé en réclamant "des bisous et des câlins" ou bien en lançant ironiquement: "CRS en colère, le pastis il est trop cher". Atteignant l'église Montierneuf, les manifestants ont cavalé par les derrières vers la Porte de Paris qu'ils ont repris sans difficulté avant d'en être chassés sans incident. Au bout d'une heure de face à face sur le boulevard du Grand-Cerf, les étudiants ont finalement décidé de filer tranquillement vers la voie Malraulx où ils ont repris positon quelques instants. Avant d'être, là encore, délogés aux alentours de 17h.

Le temps de savourer place Notre-Dame "une mission réussie" et les moins fourbus des manifestants se sont dirigés place d'Armes pour participer à un rassemblement contre les lois Sarkozy.

 

Jean-Jacques ALLEVI

Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2

IMPACT

Les manifestants atteignent leur objectif

 

Poitiers s'était transformé en quasi-désert, le 22 mars, lors du premier blocus organisé par les étudiants opposés au mouvement anti-CPE. Tel n'a pas été le cas hier. Sauf aux premières heures de la matinée, la ville est restée accessible pour qui suivait, sur France Bleu Poitou, l'évolution des barrages mobiles.

Les manifestants n'en ont pas moins atteint leur objectif en perturbant sérieusement la vie économique de l'agglomération. Si nombre de salariés avaient pris leurs dispositions, les usagers des lignes de Vitalis ont souvent attendu en vain leur bus. Sortis normalement en début de matinée, ils ont été rappelés au dépôt dès 8h: "On les envoyait sur les barrages et on ne faisait qu'aggraver le blocage." Trois lignes ont été remises, en service en fin de matinée: la 9C qui dessert Notre-Dame et le campus, puis la 8, entre Saint-Eloi et Poitiers Ouest, et la 4 pour Les Couronneries. Le service Allo Bus a reçu une avalanche d'appels.

Morne journée, pour nombre de grandes surfaces des Portes du Futur, à Chasseneuil. De Conforama à Boulanger, beaucoup de commerce n'ont guère vu de clients, le matin. Le chiffre d'affaires de Leroy-Merlin a baissé de 15%. Mac Donald's, en revanche, n'a guère souffert du blocus: les manifestants sont venus s'y réchauffer et manger.

A.D.

Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2
Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2
Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2
Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2
Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2
Mercredi 5 Avril 2006 : Poitiers bloquée, acte 2

La Nouvelle République, Jeudi 6 Avril 2006.

Sujet sur Poitiers à partir de 4 minutes.

France 2, 20h, David Pujadas, Mercredi 5 Avril 2006.

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POITIERS

Le 7 Janvier 2015,
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Radio Old School

 RADIO OLD SCHOOL

Une rubrique exclusivement consacrée à de la musique "à l'ancienne" type Disco Soul Funk Electro 1990's et autres perles auditives.
Histoire pour les amateurs de découvrir un genre musical de qualité hélas disparu.
A l'écoute:
 

DEODATO
Skyscrappers
Album:
OS CATEDRATICOS/73 
(1972)

 

 
Le prix du pétrole à New York: 108$13

Pétrol Pop, Jean Yanne & Michel Magne, B.O. de Moi Y'en A Vouloir Des Sous (1972)

Vignette 1985

Vignette auto 1985

Vignette 1983

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