24 février 2010
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...la "pyramide du campus" construite en 1976:
l'IPAG d'aujourdhui!
Pyramide du campus
UNE OEUVRE PHARAONIQUE
L'IPAG DEPLACE
Romain MUDRAK
Article pris et recopié issu du N°21 (semaine du 10 au 16 Février 2010) de 7 à Poitiers.
Complément:
l'IPAG d'aujourdhui!
Le Campus de Poitiers, Vendredi 9 Janvier 2009, vers 15H.
Un ensemble qui n'est pas sans me rappeler les belles années de l'architecture de Berlin-Est dans le courant des années 1970, avec la montée en puissance du camarade très démocrate Honecker dans une RDA en quête de rivalité avec sa grande soeur de la RFA: la plus grande simplicité artistique (ce qui n'est pas forcément plus moche que ce que l'on pourrait nous proposer aujourd'hui toutes réflexions faites)...
Un ensemble qui n'est pas sans me rappeler les belles années de l'architecture de Berlin-Est dans le courant des années 1970, avec la montée en puissance du camarade très démocrate Honecker dans une RDA en quête de rivalité avec sa grande soeur de la RFA: la plus grande simplicité artistique (ce qui n'est pas forcément plus moche que ce que l'on pourrait nous proposer aujourd'hui toutes réflexions faites)...
Pyramide du campus
UNE OEUVRE PHARAONIQUE
L'oeuvre d'art de Maurice Calka, connue sous le nom de "pyramide du campus" demeure en permanence sur le bureau de Lionel Vinour. Preuve que le Directeur en charge du patrimoine immobilier à l'université de Poitiers y porte un intérêt tout particulier.
Situé en face de la bibliothèque universitaire, ce bâtiment construit en 1976 apparaît aujourd'hui comme une "verrue" au milieu d'un parvis entièrement rénové. A l'époque, l'étanchéité et l'isolation thermique ne constituaient pas une priorité. Le temps a fait son oeuvre et les skaters ont contribué à dégrader l'édifice en l'utilisant comme rampe de lancement.
Alors pourquoi l'université ne l'a-t-elle pas déjà réhabilité, voire démoli? Il s'avère que cette pyramide est en réalité une oeuvre d'art conçue par le célèbre Maurice Calka dans le cadre d'un budget alloué à la culture associé à chaque construction nouvelle. Le fameux "1% travaux". Dans ce contexte, toute modification devait obtenir l'aval de l'artiste lui-même, ou en l'occurence de ses ayants droit. "Nous aurions pu reproduire à l'identique sans demander d'autorisation mais l'entreprise Buchtal a cessé de fabriquer les carreaux de faïence aux pigments bleus d'origine", indique Lionel Vinour.
Situé en face de la bibliothèque universitaire, ce bâtiment construit en 1976 apparaît aujourd'hui comme une "verrue" au milieu d'un parvis entièrement rénové. A l'époque, l'étanchéité et l'isolation thermique ne constituaient pas une priorité. Le temps a fait son oeuvre et les skaters ont contribué à dégrader l'édifice en l'utilisant comme rampe de lancement.
Alors pourquoi l'université ne l'a-t-elle pas déjà réhabilité, voire démoli? Il s'avère que cette pyramide est en réalité une oeuvre d'art conçue par le célèbre Maurice Calka dans le cadre d'un budget alloué à la culture associé à chaque construction nouvelle. Le fameux "1% travaux". Dans ce contexte, toute modification devait obtenir l'aval de l'artiste lui-même, ou en l'occurence de ses ayants droit. "Nous aurions pu reproduire à l'identique sans demander d'autorisation mais l'entreprise Buchtal a cessé de fabriquer les carreaux de faïence aux pigments bleus d'origine", indique Lionel Vinour.
L'IPAG DEPLACE
Cette situation apparemment inextricable pourrait néanmoins trouver une issue favorable dès le début de 2011. En effet, les négociations menées avec les enfants de l'artiste, découverts en 2008 en Allemagne, semblent aboutir. Et les collaborateurs de l'Institut de Préparation à l'Administration Générale (IPAG), toujours hébergés à l'intérieur de la pyramide, seraient en passe de rejoindre une faculté voisine dès septembre.
La seule inconnue resterait alors le budget. En effet, il est d'ores et déjà acté qu'une rallonge devra être apportée à l'enveloppe de 50.000€ programmée, car pour conserver une oeuvre strictement identique, comme l'exigent les ayants droits, les carreaux devront être faits sur mesure.
La seule inconnue resterait alors le budget. En effet, il est d'ores et déjà acté qu'une rallonge devra être apportée à l'enveloppe de 50.000€ programmée, car pour conserver une oeuvre strictement identique, comme l'exigent les ayants droits, les carreaux devront être faits sur mesure.
Romain MUDRAK
Article pris et recopié issu du N°21 (semaine du 10 au 16 Février 2010) de 7 à Poitiers.
Complément:
Maurice Calka est un artiste français (1921-1999). Vous pouvez retrouvez ICI sa fiche Wikipédia.