De 1960 à 2007, année du début des grands travaux à la fac de Sciences Humaines et Arts (SHA), des étudiant(e)s, par centaines, ont usé leur pantalon sur les bancs de l'amphi E. Et comme tout bon cours qui se respecte, à un moment, on décroche, on se laisse à flâner. Qu'on lise son journal, que l'on ouvre un livre, que l'on regarde le ciel, une fille mignone, on se débranche du cours. Et puis d'autres pour tuer le temps, ont marqué les tables en bois de leur passage. Le premier est décisif, vu qu'il ouvre le chemin à toutes les formes d'expression, que ce soit une caricature, un dessin qui passe par la tête, une bataille navale, ou même plus prosaïquement, un simple morpion.
Pour cela, la trousse d'un étudiant suffit. Un stylo, un marqueur, un blanco, une lame de ciseaux suffit.
Cette exposition, dont le vernissage aura lieu ce mercredi 8 avril à 17h est en entrée libre est organisée par Isabelle Fortuné (Photographe, Université de Poitiers) et Mathieu Linlaud (Archéologue, Université de Paris Ouest Nanterre).
Que tu aies été étudiant(e) dans les années 1960 ou 2000, tu trouveras bien quelques minutes jusqu'au 30 avril pour te remémorer tes années fac, car même si cela est une nuisance pour les personnels techniques chargés de l'entretien des lieux, c'est tout simplement une forme de partimoine de la vie étudiante. Qui a disparu avec les travaux de modernisation, mais qui subsiste grâce à des esprits qui ont eu la riche idée de l'immortaliser.
L'accès à la fac SHA par la Rue de la Chaîne.