La météo capricieuse n'a pas empeché les lycéens, étudiants et autres jeunes de fouler le pavé, cinq jours après une autre manifestation qui s'était terminé par de la lacrymo à la gare et un sit-in devant le comissariat de police.
Près d'un millier de manifestants ont silloné sous la pluie et quelques éclaircies pour s'opposer aux suppressions de postes dans l'Education Nationale. Un cortège parti de la Place d'Armes, longeant ensuite les boulevards du Clain, suivi d'un sit-in Porte de Paris. Le cortège s'est ensuite dirigé vers le Plateau pour effectuer un détour par le Rectorat ou la grille d'entrée fut fortement secouée (et taguée), malgré une présence policière importante. Peu avant 17H, le local de l'UMP a subi les foudres de certains manifestants comme jamais (affiches et tracts jetés dans la rue Carnot ainsi qu'un livre de Nicolas Sarkozy qui fut brulé), avant que des échauffourés aient lieu entre forces de l'Ordre et manifestants dans l'Avenue Victor Hugo, perturbant la circulation du centre-ville. Quelques jets de projectiles ont eu lieu, et malgré un long face à face entre les deux camps, la situation tendue ne s'est pas envenimée. Quelle signification à cette radicalisation constituant une nouveauté à Poitiers? Difficile d'y apporter une réponse certaine, mais les évènements du jeudi 24 avril 2008 en sont peut-etre à l'origine. Nombre de questions restent cependant en suspens, notamment sur les suites de ce mouvement qui prend de l'ampleur, ainsi que sur les actions à venir au cours des prochains jours.
Le cortège remontant vers la Préfecture.
Après de longues minutes devant la grille du Rectorat...
Le local de l'UMP (aucune idée sur les faits précis qui s'y sont déroulés): tout ce qui est sur, c'est que de nombreux documents recouvraient le bitume ainsi que les caniveaux. Ce livre de l'ancien candidat fut brulé quelques minutes plus tard.
Le local de l'UMP après 17H.
Arrivée des renforts des forces de l'Ordre avant les echauffourés.
Scène peu fréquente à Poitiers: un "mini-affrontement", par la durée et l'intensité, provoquant des jets de projectiles et en répliques, des coups de matraques et l'utilisation de gaz lacrymogène.
Vidéo intéressante mais de mauvaise qualité:Ma Bulle Parisienne :Les deux "camps" en face à face séparés de quelques décimètres, durant près d'une heure. Pas de second "round" à dénoter.
Ouep, je pense que les médias sont vraiment pour cela dans l'esprit "anti-flic" des manifestants du moment...<br />
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N'empêche qu'il y avait pas mal d'anar' dans le cortège... d'ailleurs, j'espère pour eux qu'ils étaient bien masqués... car là les plaintes vont fuser !
Salut.<br />
Je voulais juste laisser un comm' pour donner mon avis sur cette montée de violence lors des manifs. En plus de ce "dérapage" (zic) du 24 avril dernier, ces échanges à coup de lacrymo et de jet de projectiles, de gazage et de tag anti-flic, ne s'expliquent t-ils pas, en partie, par la grande instrumentalisation de "Mai 68" par les médias ? Il est vrai, depuis quelques mois, nous sommes innondés par les ouvrages, les colloques, les reportages, les documentaires sur "Mai 68" et tout ceci dans un climat de ras-le-bol général contre le gouvernement, contre la hausse des prix, contre le doublement du prix de gasoil, ... ?
Le cortège remontant vers la Préfecture.
Après de longues minutes devant la grille du Rectorat...
Le local de l'UMP après 17H.
Arrivée des renforts des forces de l'Ordre avant les echauffourés.
Scène peu fréquente à Poitiers: un "mini-affrontement", par la durée et l'intensité, provoquant des jets de projectiles et en répliques, des coups de matraques et l'utilisation de gaz lacrymogène.
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Les deux "camps" en face à face séparés de quelques décimètres, durant près d'une heure. Pas de second "round" à dénoter.
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