Légende: "Yes we Can (Obama); No week end (Sarkozy)
On peut l'affirmer haut et fort désormais: le jeudi 29 janvier 2009 est à inscrire dans la droite lignée des rendez-vous sociaux réussis, pour la première fois depuis le mardi 4 avril 2006, la dernière des grandes manifs s'étant déroulée sur Poitiers, et en France.
Ils étaient nombreux dans la rue, hier. Les couches professionnelles étaient représentaient de manière diverses et variées tout au long des cortèges.
"Public, privé, solidarité", l'un des très nombreux slogan que l'on a pu entendre dans les rues de Poitiers hier. Et il faut bien le dire, le privé était plus présent, plus représenté que lors des manifs précédentes en nombre et en proportion ce qui prouve bien que les choses vont vraiment pas bien du tout.
Impossible par ailleurs de définir la manifestant type: du jeune au vieux, du chomeur au travailleur, de l'étudiant au précaire, du militant politique et syndical au citoyen lambda en colère, hommes femmes, de tout de tout.
En France aussi, les piétons de janiver était de sorti: Jules pensait à 5000 sur Poitiers, on a 4 fois plus de personnes que ce seuil plancher. Sur PPP, je disais 1 million en France selon les syndicats, c'est la police qui reprend ce chiffre.
Et maintenant, que faire?
Les syndicats ont remporté la première bataille de la rue. Le gouvernement et l'Elysée prennent acte, sans sucsiter d'autres réactions. Poursuivre la grève, ou attendre pour voir ce que ça donne. Chaque décision, chacune des phrases des divers communiqués des chapelles confédérales devra être pesées: le mouvement d'hier est une poule aux oeufs d'or. Il va falloir en prendre le plus grand soin.
Comme on dit en Bourgognie:
"C'est à la fin de la foire que l'on compte les bouses."
La journée s'annonce belle: un flot continu de manifestant(e)s défilent tandis que la fin ne vient pas...elle ne partira qu'après 15H30!
Dans la montée de Rivaud...cette fois c'est sur je ne verrai jamais de mes yeux la tête de cortège.
La CFDT sort le grand jeu avec drapeau, camionnette et la Mano Negra en fond sonore entre autres!
La MJS Team 86 occupe l'espace: drapeaux affiches, et une baderole reprennant le slogan d'un affiche de 2006, "Coupable d'être jeune", un slogan excellent et très pertinent par ailleurs, qui hélas et de plus en plus tendance dans les fantasmes du choix de société libérale dans laquelle l'UMP tente d'installer la France.
Pas de début, ni de fin: un flot de colère, d'inquiétude, d'espoir qui ne cesse de piétinner le bitume pictave. Pour ceux qui y étaient ou ceux qui achetèrent le supplément de la NR sur le thème du CPE, ce petit cliché a des chances de vous rappeler un vague souvenir, un mardi 28 mars 2006, un image ensoleillée entre deux averses printanières.
Du coup, on peut apercevoir au niveau des feux de Pont-Achard la fin du serpent humain. Et à leurs trousses, une floppée d'automobilistes très joyeux de rouler au pas, et surtout ne sachant pas ce qu'il loupent, sauf si bien entendu (et c'est leur droit) ils jugent que tout va bien en France...
Banco pour ce jeudi. Les patrons voyous, les banques, le président, le gouvernement fantôme Fillon, Chirac aussi avec le classique "T'en chies, tu raques, c'est la vie avec Chirac!", ont été habillés pour quelques hivers, rien qu'avec ce que l'on pouvait lire et entendre dans cet immense défilé.
Entre 14000 et 30000, il y a 1 chance sur 16000 possibilités d'obtenir le résultat exact concernant l'affluence obtenu par cette manif. 22000, c'est pile au milieu (bon ça fait un peu centriste, mais bon j'ai pas vu tout le cortège en même temps). La presse locale oscille entre 18-20000 pour la NR 25000 pour Centre Presse.
Aux piétons de février de poursuivre le boulot!
Et dire que le nain de l'Elysée raillait la visibilité des grèves en France il y a six mois de celà!
Et maintenant: quitte ou double?
A noter que le maire en a aussi pris pour son grade, avec une banderole apposée contre la porte de l'Hotel de Ville: "Alain, met la Claeys sous la porte!".
A noter que quelques affiches du Quick et quelques calicots des Cordeliers furent les victimes colatérales de cette manifestation. Peut-être que pour la première fois depuis l'ouverture de la Galerie commerciale du centre-ville audébut de la décennie 2000, le batiment a été littéralement envahie par de nombreuses personnes mais à priori il n'y eut pas de dégats.
Au Quick place d'Armes, peu avant 17H.
Dans les Cordeliers, vers 17H20.