Attention, la campagne va être moche!
Quelle bonne idée Gérard Lenorman a eu que d'écrire et de réaliser cette chanson, qui le temps d'une élection redevient un tube national diffusé sur toutes les ondes radiophoniques du pays, et illustre par ailleurs bon nombre de reportages télé.
"Si j'étais Président" (ici sous titré en allemand), est issue de l'album La clairière de l'enfance (1980), et fait vraisemblablement partie des chansons auquel personne n'a pu échapper.
Mais parlons futur: dans un an tout juste (a priori, les dates n'ont pas encore été arrêtées), ce sera le second tour de la présidentielle 2012: une moitié de la France sera heureuse, voire rassurée, et l'autre, forcément un poil moins nombreuse, sera déçue, dépitée...et peut-être effrayée. Mais nous n'y sommes pas encore. D'ici là, la pression va monter peu à peu, les appareils politiques de tous bords vont préparer leur stock d'armes pour atteindre l'adversaire, et d'arguments et de propositions pour séduire l'électeur. Le grand chantier va s'installer.
Quels seront les thèmes de la campagne? La sécurité comme en 2002? Le pouvoir d'achat comme en 2007? L'écologie, l'emploi, le vivre-ensemble? Bien malin celui qui aujourd'hui est en mesure d'annoncer la thématique phare de la campagne. Tout comme, à moins qu'un tarin légendaire se manifeste, il va être bien difficile de connaître, le nom des deux finalistes qui apparaîtront sur nos petits écrans, et dont on retrouvera les mêmes noms, ce dimanche 6 mai 2012, au sein des isoloirs.
La seule certitude dont je puis modestement vous faire part, c'est que la campagne va fourbir de coups bas, de dossiers en provenance du camp d'en face...ou en interne, que les petites phrases vont fleurir ici et là, que l'on risque d'enchaîner des heures et des heures de branlette intellectuelle...sur des détails, tout en oubliant d'aller à l'essentiel.
Autant j'adore cette période d'effervescence, où l'on se dit que tout est possible, où la raison caresse la folie, autant je me dis qu'elle excite sans doute trop nos politiques, et je me dis que la suppression de l'élection du président au suffrage universel (symbole de l'esprit monarchique au sein de la République Française) ne serait sans doute pas un mal, ceci s'effectuant au profit du premier ministre, qui comme dans les autres nations européennes, serait désigné par le parti ou la coalition majoritaire à l'Assemblée Nationale à la suite des législatives, permettant ainsi de revaloriser le rôle des députés, sans retomber dans un régime de partis type IVème République (pas de retour à la proportionnelle qui me semble être nuisible, dans l'absolu, à la démocratie).
Et puis enfin, je vous invite à consulter un lien, made in PPP, concernant les candidats au scrutin présidentiel de 2012: j'en avais dénombré 46 en avril. On sait depuis que Jean-Pierre Chevènement pourrait repartir au combat, comme en 2002 (grrrrrrrrrrrrr!!!!), à l'opposé d'Olivier Besancenot qui tractera et collera des affiches avec la binette d'un autre camarade. Bref, on n'est pas très avancé...
Petit bonus musical: une chanson de Pierre Groscolas, Elise et moi (1975). La première fois que je l'avais entendu, j'avais compris les paroles comme voulant dire "Elysée moi"...Normal, la chanson illustrait la victoire de Giscard en 74!