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Notre photo dans le titre: le jour de ses 90 ans, le 30 novembre dernier, Winston Chruchill est venu à sa fenêztre saluer les Londoniens. S'il fut un très grand homme d'Etat, Winston Churchill a également un passé de grand militaire et, durant toute la guerre, il dirigea lui-même les opérations des troupes britanniques. Voici ci-contre, le "vieux lion", comme l'avaient surnommé amicalement ses amis, en uniforme de commandant d'aviation, inspectant un régiment d'un oeil critique.
En Une de Centre Presse, Samedi 16 Janvier 1965.
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L'annonce de la maladie de Sir Winston Churchill a provoqué, en Angleterre, une très vive émotion. C'est ainsi que l'on a pu voir cette image émouvant (ci-contre, à gauche): un marin néo-zélandais, Robert Wilson, 36 ans, priant, à genoux, devant l'entrée de la demeure de Sir Winston, pour la guérison de l'illustre malade. c'est devant cette même porte que, régulièrement, Lord Moran, médecin de Churchill, lit les bulletins de santé (ci-contre, à droite). (A.F.P.)
En Une Centre Presse, Lundi 18 Janvier 1965.
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Visiblement émue, Mary Soames, une des filles de Winston Churchill, quittait le domicile de son père en compagnie de son mari, Christopher Soames, ancien ministre. (A.G.I.P.)
En Une de Centre Presse, Mardi 19 Janvier 1965.
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Pour la seconde fois depuis le début de la maladie de son mari, Lady Churchill a quitté hier soir son domicile pour quelques instants. Elle était très pâle, très triste, mais toujours aussi digne lorsqu'elle monta en voiture. (A.G.I.P.)
En Une de Centre Presse, Mercredi 20 Janvier 1965.
En Une de Centre Presse, Jeudi 21 Janvier 1965.
En Une de Centre Presse, Vendredi 22 Janvier 1965.
En Une de Centre Presse, Samedi 23 Janvier 1965.
Winston Churchill meurt le Dimanche 24 Janvier 1965 en fin de journée.
On peut imaginer, avec certes mauvais goût, une forme de soulagement dans les salles de rédaction, car il devenait dès lors difficile de faire des gros titres sur le sujet, sachant que tout avait été dit, et même redit.
Imaginons ce que cela a pu être:
Les trois premiers jours:
"Mobilisation générale sur Churchill! Une biographie, des réactions internationales, sa famille, ne nous loupons pas, c'est un grand homme!"
En milieu de semaine:
"On prépare les gros titres, les grands articles, ça va être imminent"
En fin de semaine:
"Bon, il résiste le bougre. Bon, reprend les articles du début de semaine, on fait des petites modifications, et on republie".
A l'attaque du week end:
"Euh...partir ou rester va falloir faire un choix, parce que Churchill il est bien gentil, héroïque dans sa résistance, mais là, on n'a plus grand chose à dire".
Le dimanche à la salle de rédaction:
"Il en est où Churchill? Il est mort?! C'est vrai?! Alors les enfants, on reprend les articles de la semaine passée on refait la Une avec des gros titres sur huit colonnes et on met le paquet!"
Quelques années plus tard, en novembre 1975, s'est déroulée à peu près la même chose, avec l'agonie de Franco. Avec une dizaine de jours entre le début de l'agonie et son décès.