17 février 2010
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Un dessin de guillotine (avec échafaud), trouvé sur un site évoquant brièvement l'évolution de la décapitation dans le temps. Par ailleurs, la guillotine (raccourcisseuse, bref une immensité de surnom plus ou moins doux existe à son sujet), a servi de mode opératoire pour une exécution pour la 1ère fois le 25 Avril 1792 sur un voleur du nom de Nicolas Jacques Pelletier, qui grâce à cela sera au moins dans une certaine postérité.
L'action se passe en 1794, dans la France de la Terreur, alors que sur tout le territoire, les "Représentants du Peuple en mission" ont été investis de pouvoir illimités pour partir à la chasse contre tout contre-révolutionnaire, en application de la loi des Suspects, votée le 17 Septembre 1793 (et entrée en vigueur dans le même temps), et qui permet de condamner, et surtout à mort, toute personne, parfois sur simple témoignage, ou sur lettre anonyme (une bien lointaine habitude...).
"La grande frénésie rouge commence. A Bédoin, dans le Vaucluse, l'arbre de la liberté est coupé. Le représentant Maignet ordonne aussitôt la destruction de cette ville: "Fait défense à qui que ce soit de construire à l'avenir sur cette enceinte aucun bâtiment ni d'en cultiver le sol." Cent trente suspects sont arrêtés et jetés dans l'eglise transformée en prison. Soixante-trois personnes, cinquante-cinq hommes et huit femmes, sont condamnées à mort et exécutées. Cinq cents maisons sont livrées aux flammes.
Dans ce même département où les massacres prennent décidément de terrifiantes proportions, la sinistre commission d'Orange, créée par Robespierre, juge du 1er au 6 thermidor an II (juillet 1794), en quarante-deux séances, cinq cent quarte-vingt-onze accusés. Trois cent trente-deux sont envoyés à la mort. "Les choses marchent raide ici.", s'écrit un membre de la commission. Et il donne ces détails:"Tu connais la position d'Orange. La guillotine est placée devat la Montagne. On dirait que toutes les têtes lui rendent, en tombant, l'honneur qu'elle mérite. Allégorie précieuse pour de vrais amis de la liberté.".
Dans ce même département où les massacres prennent décidément de terrifiantes proportions, la sinistre commission d'Orange, créée par Robespierre, juge du 1er au 6 thermidor an II (juillet 1794), en quarante-deux séances, cinq cent quarte-vingt-onze accusés. Trois cent trente-deux sont envoyés à la mort. "Les choses marchent raide ici.", s'écrit un membre de la commission. Et il donne ces détails:"Tu connais la position d'Orange. La guillotine est placée devat la Montagne. On dirait que toutes les têtes lui rendent, en tombant, l'honneur qu'elle mérite. Allégorie précieuse pour de vrais amis de la liberté.".
Jacques Castelnau, Histoire de la Terreur, Librairie Académique Perrin, 1970, p. 198.
PS: je vous fais partager cet extrait pour la simple et bonne raison que j'ai en ce moment la tête (sans jeu de mots niveau Ruquier) plongée là-dedans pour les quelques jours de pause pédagogiques que nous offre l'IPAG. Tout s'explique!