C'est grâce à une phrase sur Tonton que Laurent Fabius s'impose
En 2006, l'ancien Premier ministre était déjà candidat involontaire avec sa pique adressée à Ségolène Royal: "Je préfère dire voici mon projet plutôt que mon projet c'est Voici" (L'Express, fin Août 2006)
Au palmarès du Prix Humour et Politique, il succède à Eva Joly et sa phrase sur...DSK!
LEMONDE.FR | 20.06.11 | 18h11 • Mis à jour le 20.06.11 | 18h16
Jacques Santrot écoutant Laurent Fabius à l'occasion du second des municipales et cantonales 2008, Salons de Blossac, Poitiers, Dimanche 16 Mars 2008, vers 22H15.
"Mitterrand est aujourd'hui adulé, mais il a été l'homme le plus détesté de France. Ce qui laisse pas mal d'espoir pour beaucoup d'entre nous… " C'est avec cette formule que Laurent Fabius a remporté, lundi 20 juin, l'édition 2011 du "prix Press club humour et politique", succédant à Eva Joly , et son percutant : "Je connais bien Dominique Strauss-Kahn, je l'ai mis en examen."
Décerné par un jury de journalistes et d'humoristes, que préside l'ancien PDG de l'AFP Jean Miot, le prix récompense chaque année des propos volontairement ou involontairement drôles d'une personnalité politique.
M. Fabius n'est pas le seul homme politique récompensé par le jury. Daniel Fidelin, député de la Seine-Maritime a remporté le prix spécial du jury, pour sa phrase : "Vu de la Chine, le port du Havre ne travaille pas." Jean-Louis Borloo s'est adjugé le prix des internautes avec sa formule "Nous sommes tous des immigrés, seule notre date d'arrivée change".
Contrairement à l'année dernière, un seul prix de l'encouragement a été remis. L'heureux élu est Frédéric Lefebvre. A la question "Quel est votre livre de chevet ?" il avait répondu "Zadig et Voltaire", une marque de vêtements.
Le jury avait également nommé cette année les phrases suivantes :
- Nathalie Artaud, porte-parole de Lutte ouvrière: "Je ne serai peut être pas élue présidente de la République, mais je ne serai pas la seule."
- Guillaume Bachelay, secrétaire national à l'industrie du PS, parlant de Ségolène Royal : "Qu'on commette des erreurs en politique c'est possible ; qu'on les commette toutes, c'est fou !"
- François Baroin, ministre du budget : "Michèle Alliot-Marie conserve toute sa légitimité à Saint-Jean-de-Luz."
- François Bayrou, président du Modem : "Rassembler les centristes, c'est comme conduire une brouette pleine de grenouilles : elles sautent dans tous les sens."
- André Chassaigne, député PC du Puy-de-Dôme : "Dans sa forme historique, le PC est mort ; mais il a encore de l'avenir."
- Gabriel Cohn-Bendit (le frère) : "Les Verts sont capables du meilleur comme du pire ; mais c'est dans le pire qu'ils sont les meilleurs."
- Patrick Devedjian, député, président du conseil général des Hauts-de-Seine, au soir de sa victoire aux élections cantonales : "Il y avait tellement de gens à mon enterrement que j'ai décidé de ne pas m'y rendre."
- Renaud Donnedieu de Vabres, ancien ministre : "Passer de ministre à promeneur de son chien suppose un énorme travail sur soi-même."
- Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts : "Quel est le féminin de candidat aux cantonales ? C'est suppléante."
- François Hollande, député de la Corrèze : "Mélenchon, ce qui est terrible, c'est qu'il a été socialiste toute sa vie et que toute sa vie ça va le suivre."
- Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, après la tempête de neige sur l'Ile-de-France : "Il n'y a pas de pagaille ; la preuve le préfet a pu venir en trois minutes."
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