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Carte postale de Palmyre, illustration prise sur benissa.over-blog.com
Les djihadistes de l’Etat islamique ne seraient plus qu’à quelques kilomètres de l’un des joyaux du patrimoine mondial. L’armée syrienne serait incapable de protéger le site. A moins qu’elle n'ait décidé de le sacrifier.
“Les combattants du groupe Etat islamique [EI, ou Daech en arabe] ont avancé hier [jeudi 14 mai] vers l’antique Palmyre en Syrie, faisant craindre que ce joyau inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco ne connaisse le même sort que les sites archéologiques voisins, en Irak”, écrit le journal libanais L’Orient-Le Jour.
“Je suis profondément préoccupée par les informations qui nous parviennent de Palmyre. Il faut sauver Palmyre”, a lancé hier la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, citée par le journal. Selon la BBC, Daech contrôlerait déjà les abords de la ville moderne de Palmyre, appelée Tadmor en arabe. De même, Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l'homme, affirme que les djihadistes sont à deux kilomètres du site, après avoir pris “tous les postes de l'armée syrienne entre Palmyre et Al-Soukhna, distante de quelque 80 kilomètres”.
A en croire L’Orient-Le Jour, l’armée régulière syrienne s’est retirée des villages à la lisière de l’antique cité. S'il est a priori possible qu'elle ait dû battre en retraite, il s’agit néanmoins d'un élément troublant.
En effet, cette avancée des djihadistes survient à un moment où des groupes moins radicaux que Daech avaient enregistré des succès notables sur le terrain, face au régime de Bachar El-Assad, mais aussi au détriment de Daech. La destruction de Palmyre pourrait servir le régime, en accréditant de nouveau la thèse selon laquelle Bachar El-Assad serait un moindre mal.