Manuel Valls découvrant que le match du Barça se jouera en plein milieu de l'Univ' d'été du PS. (Photo AFP)
Symposium du Parti Socialiste dans le Poitou-Charentes en 2015: acte 2. On se souvient du Congrès du PS qui a eu lieu en juin dernier à Poitiers, non pas vraiment pour le projet politique (qui se résume simplement en deux mots: "On continue"), non pas vraiment pour la traditionnelle synthèse ("Vos gueules les frondeurs"), non pas encore sur son élan populaire (environ 60% des militants s'étaient déplacés à leur fédération pour voter), mais en fait et surtout pour la semaine de "polémique" qui a suivi le congrès pour le voyage de Manu Valls à Berlin pour assister à la finale de la Ligue des Champions, match remporté par le FC Barcelone.
Et voilà que le sort s'acharne sur le Premier ministre qui va de nouveau devoir faire un choix cornélien entre un match de son équipe préférée et l'annuel rendez-vous rochelais de son parti préféré. En effet, le FC Barcelone joue son match de championnat samedi soir, à domicile. La tentation d'y aller est sans doute un peu trop grande pour Manu, qui a sans doute retenu pour leçon qu'il fallait rapidement éteindre l'incendie en s'excusant, bien qu'en fait il y a peu de doutes à avoir sur le fait qu'il trouve injuste d'avoir été pris pour cible une semaine durant (c'est un peu le fameux "Ben quoi?" débordant d'interrogation d'une personne qui ne se rend absolument pas compte qu'elle vit un petit peu beaucoup dans un autre monde).
Alors, étant dans la mesure du possible "force de proposition", voici ce que je conseille: descendre à La Rochelle (sans cravate pour le côté décontracté) le samedi en fin d'après-midi, serrer quelques paluches, et dire aux copains, pas les "amis politiques" hein, les vrais potes, que "ce soir y a match", se dégoter un petit rade (qu'un conseiller aura bien évidemment repéré au préalable) et se boire des petites mousses, la pinte faisant un poil trop allemand pour le Français moyen, devant la télé, tout en réglant la tournée à la fin de la rencontre, pour le côté généreux. Evidemment, l'armée de conseillers en com' aura laissé fuiter à deux ou trois organes de presse l'info.
A la fin de l'histoire, le dimanche matin, à la Une des journaux, la belle image. Et surtout le ridicule évité.