Même si, c'est vrai, que Rouget de Lisle dans sa Marseillaise de 1792 évoque dans son couplet VI "Amour sacré de la Patrie". Enfin l'hymne dit bien d'autres choses aussi...
Il y avait déjà eu au mois de Novembre 2016, dans une interview au Point ce qui suit.
" Question - Vous parlez du roman national: doit-il revenir sur les pages moins glorieuses de notre histoire?
Réponse - Oui. Oui. Je place pour ma part aux côtés des soldats de l'an II les tirailleurs sénégalais, les résistants étrangers, tous ceux qui ont fait la France sans être nés français, voire sans être français du tout....Alors, oui, en Algérie, il y a eu la torture, mais aussi l'émergence d'un Etat, de richesses, de classes moyennes, c'est la réalité de la colonisation. Il y a eu des éléments de civilisation et des éléments de barbarie. Pourquoi je parle de roman? Car la part d'imaginaire est fondamentale, c'est ce qui nous lie. Dans un roman, il y a toujours de belles et de mauvaises histoires."
Les victimes de la guerre d'Algérie, dans n'importe quel camp que ce soit apprécieront le propos. Et voici que le néo punk anti-système de la politique nous propose encore une perle sur le rôle de l'Education Nationale.
Alors les enseignants ont déjà assez à faire pour enseigner et apprendre aux drôles à compter, lire, écrire, s'éveiller, avant de leur filer des cours "d'amour de la patrie" qui forcément donne un caractère subjectif à l'Histoire (il dit bien "tous les enseignants", bon courage aux enseignants de maternelle, mais aussi de maths, de sport, de techno, de dessin, de menuiserie,...).
Pour ma part, je garde en mémoire la tentative de l'UMP vers 2005-2006 de légiférer sur "les biens faits de la colonisation française". Ce qui est une énorme connerie. Que le politique s'intéresse à des modes d'apprentissage, cela va de soi, c'est lui l'exécutif, le législateur,...Mais quand le politique commence à s'intéresser aux contenus et à vouloir orienter l'enseignement, attention, c'est là que débutent les dégâts.
Et franchement, l'amour du pays ça vaut ce que ça vaut, mais si nos gamins entraient au lycée en sachant lire écrire compter convenablement, ça serait déjà la plus formidable des réussites de l'Education Nationale.