Avec cette curieuse campagne présidentielle,c'est un peu comme une course de vélo (une course d'un jour type flandrienne ou ardennaise, pour le côté dur et sale) qui s'achève, au cours de laquelle il y a eu une multitude de rebondissements.
Un départ nerveux avec de très (trop?) nombreux prétendants à la victoire finale.
Les gros poissons pris dans des cassures assez rapidement: Hulot, Duflot, Sarkozy, Juppé, Hollande, Montebourg, Valls.
Un coureur qui s'est échappé avec un monstrueux coup de pétard, Fillon, et alors qu'il avait "course gagnée", a accumulé toutes les tuiles possibles: crevaisons, sauts de chaîne, chutes, fringales. Et tel un Peter Sagan, il s'accroche encore et encore.
Un coureur bien planqué qui n'a pas donné un coup de pédale dans le groupe des échappés et qui a placé une attaque minutieuse qui a fait mouche: Saint-Macron.
Un coureur qui appuie fort sur les pédales, tel un Jan Ullrich dès que la route s'élevait, laisse faire les autres, sûre de sa force: Jean-Marine.
Un coureur en chasse patate entre le reste du peloton et les échappés, et qui a semé ses compagnons d'infortune pour parvenir à se faire des compagne de fortune et d'une manière improbable, jouer la gagne finale: Méluch'.
Et enfin, un coureur qui était dans la bonne échappée, mais qui s'est fait crever les pneus, et qui a gentiment été poussé dans le ravin par ses coéquipiers (pour la France hein!) et qui voit le peloton lui revenir dessus: Hamon.
Et nous voilà sous la flamme rouge. Les sondages influencent nos choix, notre vision du sprint final. Tout peut arriver sur ce fichu kilomètre où tant de courses ont pu voir la victoire changer de camp. Alors, qui de Méluch', Saint Macron, Fillon et Jean-Marine lèveront les bras dimanche soir (non pas à 20h mais sans doute légèrement au-delà)?
Voici mon prono.
Jean-Marine: 23,5%
Fillon: 21%
Saint-Macron: 20,5%
Méluch': 18,5%
Hamon: 8,5%.