et pour une ville vieille de plus de 2000 ans, c'est quand même notable. Oui cette journée, plus de 30000 Poitevines et Poitevins ont foulé le goudron des rues et avenues de Poitiers (voire pour certains ses rails et mieux encore), pour dire leur opposition sans faille au Contrat Première Embauche de Dominique Galouzeau de Villepin, fidèle chiraquien, et durant une certaine période (il y a peu de temps de celà), le quasi premier opposanrt de France au mari de Carla.
Revenons en 2006: l'Université de Poitiers est bloquée depuis le 13 Février avec pour revendications le retrait du CPE, l'abolition du CNE, et le rétablissement du nombre de postes au CAPES (le nombre de postes qui se réduit de plus en plus d'ailleurs cette année, on frole l'anorexie!). Manifestations, actions diverses et variées, le discours hallucinant de Chirac à la nation le 31 mars ("je promulgue et je suspends", un vrai numéro d'équilibriste...). Le 28 Mars, des milliers de gens étaient descendus dans les rues de Poitiers (sous les giboulées, entre Rébeilleau et l'Hotel de Ville en passant par Blossac et la gare). Un pouvoir sourd et des manifestant(e)s toujours plus nombreux. Ce 4 avril 2006 doit probablement faire partie des plus grands jours de manif dans toute la France, vu le mécontentement du peuple (comme quoi les joggings torse nu à La Baule ne suffisent pas pour s'assurer une popularité sans faille). Et dire que le CPE n'avait alors plus qu'une semaine à vivre,...
Dominique, voilà ton oeuvre, ce que l'histoire retiendra de toi, en plus de la dissolution ratée de 1997.
Petit récit imagé de la plus grande manifestation de Poitiers.
11H30
Sur le blocus de la fac de droit, une petite partie de football ensoleillée.
13H40
Encore une fois, beaucoup de monde lors de cette AG, qui remplit les tribunes de Rébeilleau (ce qu'a du rarement faire le Stade Poitevin Rugby, locataire de l'espace). L'horaire des AG a fait sauter de très nombreux repas.
14H45
Le cortège est lancé. Deux objectifs: que tout se passe bien durant le long et original parcours du jour, et égaler voire dépasser le record de manifestant(e)s obtenus le Mardi 28 Mars 2006 (Plus de 25000). Les deux objectifs seront atteints.
Du pont de Beaulieu, le cortège parait interminable, renforçant ainsi l'impression de puissance qui s'en dégage. L'Histoire est en marche.
Mieux qu'à la Samaritaine, la manifestation le lieu de tout les mélanges, de toutes les retrouvailles. On trouve de tout. Citoyens engagés, étudiants, lycéens, fonctionnaire, des policiers évidemment quelques part dans le lot, militants de parti et de syndicats, bref, une grande macédoine de citoyens.
15H12
La grande parade des couleurs se pousuit. Alors que la tête de cortège est bien engagée sur la Pénétrante (l'oeuvre de Pierre Vertadier des années 1970, gaulliste s'il en fut), la queue du serpent franchit à peine le petit pont de Beaulieu.
Une manifestation sur la Pénétrante, sans doute une première. Le Soleil est peu à peu masqué par un voile nuageux. La bonne humeur est là, voilà l'essentiel!
15H30
Les nez-rouges font de leur mieux pour rabattre l'impossant cortège sur une seule voie. Il ne faisait pas bon être automobiliste ce jour là à Poitiers.
Un message simple pour un gouvernement sourdingue.
15H45
Ni queue ni tête. Au très loin le début de la manifestation. Peut-être parvenue sur la Pénétrante, la fin du cortège.
16H00
Sans les banderoles, la scène pourrait revetir un esprit de chaos à Poitiers. Il y en a de partout, de quoi faire faire des cauchemars à Nicolas Baverez.
La tête de cortège à proximité de la Porte de Paris. Derniers instants de répit.
16H26
L'invasion des chemins de fer a commencé. De toutes façons, les cheminots sont aussi en grève et le réseau férré est paralysé d'un peu partout, les gares étant de bonnes cibles d'invasion.
Etrange sensation que de toucher une caténaire de la tête. La maladresse aurait pu couter cher, pour un cliché...
17H00
Faire régner l'ordre sous la menace du flash ball. Mission difficlie lorque la gare est envahie. Et pendant ce temps là, le cortège remonte le Boulevard du Grand Cerf.
17H10
L'ascencion finale vers la ville.
Le goudron masqué, les routes disparaissent pour ne laisser place qu'au chemin de la protestation.
Message clair pour usager non averti.
17H25
La ligne d'arrivée après une marche de plusieurs kilomètres, rythmées à coup de slogans originaux.
La surprise du manifestant en fin de parcours, sur la façade de l'Hotel de Ville.
La Place d'Armes est le point "d'atterrissage" d'une grande part du cortège.
La fin de la manifestation arriva bien longtemps après.
Critique illustrée de la poliqtique du gouvernement, d'un projet de société qui ne passe pas.
Cette illustration se trouvait sur les grilles de l'Hotel Fumé.
23H38
Un document historique: un document demandant le rejet du CPE/CNE signé de Lutte Ouvrière au Parti Socialiste.
Ils ne sont pas nombreux à avoir provoqué une telle union...
PS: Grand Merci à Alex sans qui rien eut été possible!Sans son appareil, pas de photos !