Alors que les chiens de garde de l'UMP souhaitent la mise à mort de l'oeuvre de Martine Aubry, Nicolas Sarkozy affirme ne pas vouloir les abattre comme le taureau dans l'arène. Cependant, il est nécéssaire de rappeler que ce discours ne fut pas celui qu'il tint durant de nombreuses années.
35 HEURES
"Si demain les Français nous confient la responsabilité du gouvernement, nous reviendrons sur les 35 heures." (RTL, 23 Février 1998).
"Profondément hostile à la réduction du temps de travail, Nicolas Sarkozy dénigre la réforme des 35 Heures dans tous ses discours comme un leitmotiv. Dès Février 1998, il promet d'abroger cette réforme portée par le gouvernement de Lionel Jospin. Il considère qu'avec cette loi,la France "affaiblit la valeur du travail dans la société."
Il lui importe peu que la réforme de 35 Heures ait été créatrice de 400.000 emplois et ait favorisé la croissance. Nicolas Sarkozy fonde rarement ses opinions sur des vérités économiques.
S'il est hostile aux 35 Heures, c'est parce qu'il n'est pas favorable au prinicipe même de la réduction de la durée du travail. Pour lui, il n'est pas question de libérer du temps pour s'engager, s'entraider, se cultiver, se divertir, ni de poursuivre le procéssus historique de diminution de la durée hebdomadaire du travail engagée depuis la révolution industrielle.
Au contraire, le président de l'UMP (à l'époque de la rédaction de l'article) considère qu'il faut surtout encourager les salariés à travailler plus pour créer plus de richesses, en fondant la durée du travail sur le "libre choix"."