Empereur romain de Décembre 69 à Juin 79, il est à l'origine du proverbe: "Pecunia non olet"
Cliché trouvé sur la page Wikipédia de Vespasien. Et encore, c'est ici son plus beau portrait.
Celui qui donna au mon de l'expression "l'argent n'a pas d'odeur" était laid. Son visage, toujours extrêmement congestionné, semblait plissé comme une vieille pomme. Il adoré les plaisanteries bouffonnes, grossières et qui ne reflétaient pas toujours un très bon goût.
En montant sur le trône, à la mort de Néron, il héritait d'une lourde succession. Les caisses de l'Etat étaient non seulement vides, mais, s'il faut en croire Suétone, endettées de 40 milliards de sesterces. Cependant Vespasien était doué d'un naturel heureux et il traité les affaires avec Maestria.
Pour faire rentrer de l'Empereur réalisa de si sévères économies - et cela dans tous les domaines - qu'il se fit une solide réputation d'avarice. Pour renflouer son trésor, aucune somme, si minime soit-elle, n'était négligeable. Il commença non seulement par rétablir tous les impôts abolis, mais e créa de nouveaux. Son imagination fut dans ce domaine on ne peut plus fertile. Pourquoi ne pas taxer jusqu'aux besoins naturels des Romains? - et c'est ainsi que naquirent ce que nous appelons encore aujourd'hui les "vespasiennes" - ce qui , pour l'Empereur désargenté, se montra particulièrement fructueux.
Ainsi, un jour, son fils lui rapporta que dans la haute société certains se montraient choqués par cette source inattendue de revenus. Vespasien mit alors une pièce de monnaie sous le nez de son fils en lui demandant ironiquement s'il trouvait "que cet argent avait de l'odeur!"
André Castelot, Le calendrier de l'histoire, Paris, Librairie Académique Perrin, 1970.
Note de PPP: c'est en référence à son initiative, plus fiscale qu'hygiènique, que les toilettes publiques de types ouvertes sur la voie publiques, étaient nommées vespasiennes. Elles se sont développées au cours du XIXème siècle, étaient par ailleurs très fréquentaient par les Résistants en 1940 et 1944, avant d'être dénigré (lieux de vices en tous genre) et d'être remplacées par les sanisettes, à partir de 1980.