PPP, le blog intégral: tout sur tout et un peu plus que tout, d'avant-hier, d'hier, d'aujourd'hui et peut-être de demain!
Le lundi 17 Novembre dernier, le député UMP Jean-Marie Demange se suicidait à coup de revolver.
Les médias se sont unanimement précipités pour préciser que ce drame constituait un précédent dans l'histoire de la Veme République, donc depuis 1958.
Mais ce n'est pas le premier cas de suicide d'un député dans ses fonctions. De meurtre cependant il est fort possible que ce soit une première.
Le premier suicide d'un député dans la Vème remonte du moins à notre connaissance au mois d'avril 1977: ce fut un député RPR du Var (83), Aymeric Simon-Lorière.
Là où le point commun avec le suicide du député Demange est troublant, c'est que ce député s'était lui aussi pris une veste aux municipales de 1977 à Toulon, mais lui en tant que simple candidat, et non en tant que sortant. Y aurait-il un parallèle à établir? Les deux affaires sont différentes (dans l'affaire Demange, il y avait une maîtresse dans l'histoire).
La Nouvelle République, 22 et 23 Avril 1977.
Par ailleurs dans ce que l'on peut classer comme "suicide" de député, il y a celui qui reste très mysterieux, à savoir Robert Boulin le 30 Octobre 1979 (affaire dite de "La marre aux canards" ou de "l'Etang") dans la forêt de Rambouillet. Une affaire sur laquelle on ne s'étendra pas mais dont on risque de ne jamais connaître entièrement la vérité: vrai sucide, meutre transformé en suicide déguisé?
La mort du Ministre du Travail, député-maire de Libourne (Gironde) restera sans aucun doute un mystere...
Enfin, nous ne pouvons pas ne pas évoquer la mémoire de Pierre Bérégovoy, député réelu de la Nièvre en 1993, après la déroute, la bérézina socialiste aux législatives 93, une branlée historique où le PS n'obtient même pas 100 députés. Critiqué dans les médias sur le prêt Pelat, par la droite pour sa gestion de la France, et par les siens (rivalités de courants au PS, volonté de conquête de pouvoir jalousie), Béré se retrouve isolé au mois d'avril 93 (médiatiquement et politiquement, l'après Matignon quoi qu'il arrive n'est jamais facile à vivre), et se suicide le 1er mai 1993, bien que certaines rumeurs esssaient de transformer ce suicide en meurtre, ce qui n'a jamais été prouvé.
L'affaire fit grand bruit à l'époque. Mitterrand, pas forcément blanc comme neige dans cette histoire avait critiqué, dans un discours mémorable , "que l'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme et finalement sa vie au prix d'un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de la République, celles qui protègent la liberté et la dignité chacun d'entre nous".
No comment.