22 avril 2009
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11:31
Lyon floué d'un pénalty
Un match rude dans une ambiance des grands soirs à Chaban-Delmas
Bordeaux s'impose face à un concurrent direct; Lyon s'éloigne plus que jamais du titre
Cartouche de Centre Presse, Fin Février 1965
Entrrée des équipes de Bordeaux et de Lyon, Bordeaux, Stade Jacques Chaban-Delmas, Dimanche 19 Avril 2009, vers 20H55.
Le duel des gros a finalement pondu un modeste score de 1 but à 0, ne reflétant que très lointainement la qualité du match qui a été produit par les 27 acteurs (22 gars et les 5 remplacements qui ont été effectués) sur cette magnifique pelouse bordelaise, légèrement arrosée par un orage en début d'après-midi.
La rencontre a démarré sur les chapeaux de roue coté Rhodaniens avec une incursion de Benzema vers les cages de Ramé dès la première minute, où l'on peut revoir les vieux démons qui sanctionnent Bordeaux lors de chaque match contre Lyon. Mais quelques minutes plus tard, une faute de Chalmé sur Ederson aurait mérité pénalty, bien que se soit le genre de choses que tout supporter dans un stade peut difficilement croire, l'objectivité d'analyse d'une telle rencontre ne pouvant se faire que le lendemain, sauf du côté de Marseille où l'on est toujours dans les extrêmes, à savoir dans la jubilation totale de l'hystérie collective, soit dans l'autodestruction digne des plus grands déclinologues.
Bref, pénalty non sifflé par M. Bré, et un match devenant de plus en plus rude: les fautes se multiplient, le jeu est hâché (et du coup un peu à chier...); le talent n'est pour l'instant pas au rendez-vous mai il va venir, enfin pour certains joueurs. Juninho lui s'est pris un gros lapin de sa part et aurait pu repartir aux vestiaires avec un rouge pour une semelle sur Gourcuff. Sa non expulsion aura évité qu'il détruise les 120 m de murs des couloirs de Chaban, un peu comme il le fit lors de son expulsion à Paris. Quand le bateau lyonnais commence à sombrer, ce joueur à l'air d'avoit pour habitude de percer un peu plus la coque lyonnaise...
Au final, très peu d'occasions: Bordeaux, comme un diesel monte peu à peu en puissance tandis que les défenses lyonnaises montrent quelques signes de fébrilité.
Une nouvelle fois, les Girondins inscrivent un but qui a pour origine un coup de pied arrété: voici l'arme fatale des hommes au Scapulaire. Cette fois c'est Alou Diarra (récupérant une magnifique frappe de Wendel, sur le poteau de Lloris) ex lyonnais,qui inscrit un but (son deuxième de la saison) qu'il qualifie "de plus difficile à mettre à coté qu'au fond". Le milieu défensif de Bordeaux est joliment récompensé pour le match intense qu'il produit: c'est une valeur sûre de notre championnat. A noter par ailleurs que son compère des Gones, Toulalan a lui aussi produit un très gros match alors qu'il été incertain pour cette rencontre.
Au cours de cette première mi-temps, le public bordelais eu l'occasion de se moquer de Benzema, glissant en voulant rattraper un ballon sur une phase offensive lyonnaise: quand on joue avec le feu tôt ou tard on se brûle. Quand on déclare 4 jours avant un tel choc "il faut marcher sur cette équipe", il vaut mieux sortir le match de sa vie, pour éviter de sombrer dans le ridicule. Le dernier qui a dit ça c'est Arthur Jorge (entraineur du PSG) en Mai 1993 avant un OM-PSG. Marseille gagne 1 à 0 sur une tête de Boli hors de la surface. Cette déclaration n'a fait que décupler la motivation des Bordelais (alors pourtant très élevée), Laurent Blanc ayant "enregistré" le propos.
Bordeaux rentre aux vestiaires avec un avantage qu'il conservera jusqu'à la fin. Le score aurait pu être encore plus lourd, les Lyonnais monopolisant le ballon, mais sans grand résultat: cela fait partie du genre de matchs où même en jouant pendant 3 jours on arrive pas à marquer; il est des jours comme ça...Benzema manque un lob sur Ramé, Juninho craque ses coup-francs...Les Girondins procèdent en contre et tombe à plusieurs reprises sur un grand Lloris, et Marouane Chamakh copine avec la transversale et manque une minute après (83eme) un duel face à l'ex niçois.
Chalmé a le temps de recevoir un traumatisme cranien (au final les nouvelles sont rassurantes) en fin de match quand le 4eme arbitre propose 6 minutes d'arret de jeu, au grand dam des supporters Bordelais, et pour le plus grand espoir des Lyonnais. Le temps pour Fernando Menegazzo et Marouane Chamakh de prendre une biscotte, et pour Ramé de réaliser un dernier arrêt sur un coup-franc du du Père Nambuccano Juninho.
Il est 22H56. Le match se termine après 96 minutes de jeu. Chaban chavire pour un match qui rentrera peut-être,en fonction du final de ce championnat, dans la légende des grandes soirées footballistiques des Marines et Blanc. Nous étions 32862 dans l'ancien Parc Lescure ce dimanche là. Soit 8 personnes de plus que lors de la venue des l'OM. J'y étais. Bordeaux n'avait plus battu l'OL en championnat depuis...Mai 1999, sur un but de Lassina Diabaté à la 33eme journée de D1 (qui n'avait que 18 clubs en ces temps là).
MARSEILLE 64 POINTS; BORDEAUX 62 POINTS; LYON 60 POINTS
Le classement de L1 a une allure peu habituelle. Rarement depuis 2002 Lyon n'avait vu le titre lui glisser autant des doigts, mais rien n'est joué pour le moment: ce championnat des plus passionnants peut encore nous réserver des surprises, sauf une: Le Havre ira en L2 l'an prochain.
Le public bordelais qui a la réputation de ne pas être bouillant à montrer que lui aussi pouvait être au rendez-vous des grands soirs. Même mes compagnons de voyage se sont laisser aller à entonner les chants de soutiens du virage nord. C'est dire si l'instant était magique sous ce ciel menaçant et grisonnant du début de rencontre, qui en rajoutait un petit peu plus à la dramaturgie qui allait se jouer.
Malgré quelques échanges non amicaux (gestuels et verbaux) entre Girondins et Rhodaniens, j'ai été bluffé par les supporters lyonnais qui ont continuer de faire leur "job" tout au long de la rencontre, et même après.
J'ai aussi beaucoup apprécié les tifo du virage sud, reprenant l'écusson des Girondins des années 1970 me semble-t-il. Bravo les gars.
Enfin, les deux hommes du match côté Bordelais: Alou Diarra, le buteur pour l'ensemble de son oeuvre ainsi que Souleymane Diawara, malgré une boulette en début de rencontre, qui a été solide comme un roc et qui a aussi répondu présent sur les phases offensives.
Laissons nous à réver que 10 ans après, Bordeaux redevienne Roi de France, le 30 mai prochain. Les hommes de Laurent Blanc ont toutes les armes en main et un calendrier favorable. Et au passage, une occasion d'étoffer le palmarès Bordelais dès samedi face à Vannes, au Stade de France.
Le sommet de la Ligue 1 se trouve à 6 matchs désormais: 6 finales, 6 tournants qu'il va falloir bien négocier: le sprint final des Grands de France restera sans doute pour de nombreuses années dans toutes les mémoires!
PS: les photos de la rencontre seront proposées vendredi sans doute.
PS2: En bonus vidéo, le but Bordelais en version numérisé et en 3D...
Un match rude dans une ambiance des grands soirs à Chaban-Delmas
Bordeaux s'impose face à un concurrent direct; Lyon s'éloigne plus que jamais du titre


Le duel des gros a finalement pondu un modeste score de 1 but à 0, ne reflétant que très lointainement la qualité du match qui a été produit par les 27 acteurs (22 gars et les 5 remplacements qui ont été effectués) sur cette magnifique pelouse bordelaise, légèrement arrosée par un orage en début d'après-midi.
La rencontre a démarré sur les chapeaux de roue coté Rhodaniens avec une incursion de Benzema vers les cages de Ramé dès la première minute, où l'on peut revoir les vieux démons qui sanctionnent Bordeaux lors de chaque match contre Lyon. Mais quelques minutes plus tard, une faute de Chalmé sur Ederson aurait mérité pénalty, bien que se soit le genre de choses que tout supporter dans un stade peut difficilement croire, l'objectivité d'analyse d'une telle rencontre ne pouvant se faire que le lendemain, sauf du côté de Marseille où l'on est toujours dans les extrêmes, à savoir dans la jubilation totale de l'hystérie collective, soit dans l'autodestruction digne des plus grands déclinologues.
Bref, pénalty non sifflé par M. Bré, et un match devenant de plus en plus rude: les fautes se multiplient, le jeu est hâché (et du coup un peu à chier...); le talent n'est pour l'instant pas au rendez-vous mai il va venir, enfin pour certains joueurs. Juninho lui s'est pris un gros lapin de sa part et aurait pu repartir aux vestiaires avec un rouge pour une semelle sur Gourcuff. Sa non expulsion aura évité qu'il détruise les 120 m de murs des couloirs de Chaban, un peu comme il le fit lors de son expulsion à Paris. Quand le bateau lyonnais commence à sombrer, ce joueur à l'air d'avoit pour habitude de percer un peu plus la coque lyonnaise...
Au final, très peu d'occasions: Bordeaux, comme un diesel monte peu à peu en puissance tandis que les défenses lyonnaises montrent quelques signes de fébrilité.
Une nouvelle fois, les Girondins inscrivent un but qui a pour origine un coup de pied arrété: voici l'arme fatale des hommes au Scapulaire. Cette fois c'est Alou Diarra (récupérant une magnifique frappe de Wendel, sur le poteau de Lloris) ex lyonnais,qui inscrit un but (son deuxième de la saison) qu'il qualifie "de plus difficile à mettre à coté qu'au fond". Le milieu défensif de Bordeaux est joliment récompensé pour le match intense qu'il produit: c'est une valeur sûre de notre championnat. A noter par ailleurs que son compère des Gones, Toulalan a lui aussi produit un très gros match alors qu'il été incertain pour cette rencontre.
Au cours de cette première mi-temps, le public bordelais eu l'occasion de se moquer de Benzema, glissant en voulant rattraper un ballon sur une phase offensive lyonnaise: quand on joue avec le feu tôt ou tard on se brûle. Quand on déclare 4 jours avant un tel choc "il faut marcher sur cette équipe", il vaut mieux sortir le match de sa vie, pour éviter de sombrer dans le ridicule. Le dernier qui a dit ça c'est Arthur Jorge (entraineur du PSG) en Mai 1993 avant un OM-PSG. Marseille gagne 1 à 0 sur une tête de Boli hors de la surface. Cette déclaration n'a fait que décupler la motivation des Bordelais (alors pourtant très élevée), Laurent Blanc ayant "enregistré" le propos.
Bordeaux rentre aux vestiaires avec un avantage qu'il conservera jusqu'à la fin. Le score aurait pu être encore plus lourd, les Lyonnais monopolisant le ballon, mais sans grand résultat: cela fait partie du genre de matchs où même en jouant pendant 3 jours on arrive pas à marquer; il est des jours comme ça...Benzema manque un lob sur Ramé, Juninho craque ses coup-francs...Les Girondins procèdent en contre et tombe à plusieurs reprises sur un grand Lloris, et Marouane Chamakh copine avec la transversale et manque une minute après (83eme) un duel face à l'ex niçois.
Chalmé a le temps de recevoir un traumatisme cranien (au final les nouvelles sont rassurantes) en fin de match quand le 4eme arbitre propose 6 minutes d'arret de jeu, au grand dam des supporters Bordelais, et pour le plus grand espoir des Lyonnais. Le temps pour Fernando Menegazzo et Marouane Chamakh de prendre une biscotte, et pour Ramé de réaliser un dernier arrêt sur un coup-franc du du Père Nambuccano Juninho.
Il est 22H56. Le match se termine après 96 minutes de jeu. Chaban chavire pour un match qui rentrera peut-être,en fonction du final de ce championnat, dans la légende des grandes soirées footballistiques des Marines et Blanc. Nous étions 32862 dans l'ancien Parc Lescure ce dimanche là. Soit 8 personnes de plus que lors de la venue des l'OM. J'y étais. Bordeaux n'avait plus battu l'OL en championnat depuis...Mai 1999, sur un but de Lassina Diabaté à la 33eme journée de D1 (qui n'avait que 18 clubs en ces temps là).
MARSEILLE 64 POINTS; BORDEAUX 62 POINTS; LYON 60 POINTS
Le classement de L1 a une allure peu habituelle. Rarement depuis 2002 Lyon n'avait vu le titre lui glisser autant des doigts, mais rien n'est joué pour le moment: ce championnat des plus passionnants peut encore nous réserver des surprises, sauf une: Le Havre ira en L2 l'an prochain.
Le public bordelais qui a la réputation de ne pas être bouillant à montrer que lui aussi pouvait être au rendez-vous des grands soirs. Même mes compagnons de voyage se sont laisser aller à entonner les chants de soutiens du virage nord. C'est dire si l'instant était magique sous ce ciel menaçant et grisonnant du début de rencontre, qui en rajoutait un petit peu plus à la dramaturgie qui allait se jouer.
Malgré quelques échanges non amicaux (gestuels et verbaux) entre Girondins et Rhodaniens, j'ai été bluffé par les supporters lyonnais qui ont continuer de faire leur "job" tout au long de la rencontre, et même après.
J'ai aussi beaucoup apprécié les tifo du virage sud, reprenant l'écusson des Girondins des années 1970 me semble-t-il. Bravo les gars.
Enfin, les deux hommes du match côté Bordelais: Alou Diarra, le buteur pour l'ensemble de son oeuvre ainsi que Souleymane Diawara, malgré une boulette en début de rencontre, qui a été solide comme un roc et qui a aussi répondu présent sur les phases offensives.
Laissons nous à réver que 10 ans après, Bordeaux redevienne Roi de France, le 30 mai prochain. Les hommes de Laurent Blanc ont toutes les armes en main et un calendrier favorable. Et au passage, une occasion d'étoffer le palmarès Bordelais dès samedi face à Vannes, au Stade de France.
Le sommet de la Ligue 1 se trouve à 6 matchs désormais: 6 finales, 6 tournants qu'il va falloir bien négocier: le sprint final des Grands de France restera sans doute pour de nombreuses années dans toutes les mémoires!
PS: les photos de la rencontre seront proposées vendredi sans doute.
PS2: En bonus vidéo, le but Bordelais en version numérisé et en 3D...