PPP, le blog intégral: tout sur tout et un peu plus que tout, d'avant-hier, d'hier, d'aujourd'hui et peut-être de demain!
François Hollande à la sortie de l'Univ d'été du PS, La Rochelle, Dimanche 31 Août 2008, vers 13H.
Certes le vote est secret. Mais ici nous nous nous trouvons dans un cas particulier: la primaire du PS, ou une importation réussie de l'Italie.
Certes, ce n'était pas mon premier choix. Mais la situation a changé depuis le mois de mai: une dizaine de minutes new-yorkaises ont changé cinq années françaises.
Je fais partie de ce que l'on pourrait appeler les ralliés, les orphelins de DSK. Après le mois de mai, j'ai réfléchi, j'ai écouté les diverses propositions, et peu à peu, mon choix s'est arrété sur Hollande. La plupart de mes camarades du MJS86 ont fait le choix de soutenir Martine Aubry, et c'est un choix que je respecte. D'ailleurs, c'est entre elle et lui que j'ai hésité. Mon choix c'est porté sur le corrézien. Pourquoi? Parce qu'à mon sens, c'est lui qui a les meilleures chances de s'imposer, et de malmener, si cela se déroule ainsi, le président, lors du débat d'entre deux tours. Des propositions audacieuses (le contrat de génération) et courageuses (60000 postes dans l'éducation nationale) tout en restant réalistes face aux difficultés du moment (crise, chômage, environnement).
Mon choix n'a rien à voir avec les multiples et trop nombreux sondages, sur lesquels je reste dubitatif. Martine Aubry ferait à mon avis une excellent première ministre, mais je ne suis pas certain que les rivalités de personnalités lui permettent d'accéder à Matignon en cas de victoire de la gauche. Et si elle est désignée au soir du 16 octobre, je la soutiendrais, mais j'ai peur que la droite joue sur la peur de la "Dame des 35 heures", de dépenses incontrolées, en tentant de la pousser dans les retranchements d'une rigueur de son camarade du Nord-Pas-de-Calais, Pierre Mauroy (le tournant de 1983, pas vraiment refermé).
Il est vrai que François Hollande n'a pas d'expérience gouvernementale. Mais il faut bien commencer un jour. C'est un réflexe aussi idiot que le principe des lieux réservés aux habitués (exemple en discothèque: "si tu veux que je m'habitues, laisse-moi rentrer connard!").
Alors jusqu'au Dimanche 6 Mai 2012, j'espère avoir quatre fois l'occasion de voter François Hollande.
Le PS, vainqueur des débats
Les débats audiovisuels ont pu être critiqué, moqué, décrié. Mais de ce que j'ai eu l'occasion de voir, le PS, et même la gauche en est sortie vainqueur, avec un débat d'idées assez intéressant, tout en évitant de tomber dans les coups bas (il est loin le temps des débats fade de 2006).
Cependant, mon regret, (mais comment faire autrement?) tient au fait que c'est la carte de la personnalisation plus que du projet qui semble s'imposer, à moi le premier avec l'argumentaire qui précède. Mais il est nécessaire que la gauche s'impose et réalise en juin prochain le grand chelem républicain en détenant l'Elysée, l'Assemblée Nationale, et le Sénat, que nous détenons désormais. La France doit changer de cap: le "travailler plus pour gagner plus", "zéro SDF en 2012", "la République irréprochable", tout cela a coulé aussi vite que le Titanic en.. avril 1912. Et le tube du printemps 2007 "ensemble tout devient possible" a démontré que cela n'avait pas que des connotations positives, surtout vu le climat maussade du moment (ah, les affaires, le PS a aussi connu tout ça dans les années 1990).
Alors, selon la formule appropriée, il est temps de "sortir le sortant". Rendez-vous aux urnes dès dimanche pour accomplir ce devoir, plus que jamais, démocratique.