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Le 19/01/2010 à 07:47 | Mis à jour le 19/01/2010 à 10:02
Tennis - AUS (H)
«Fabrice Santoro, est-ce la der des ders ?
Oui, c'était le dernier match. De toute façon, ma carrière s'est terminée à Bercy. Mais je suis vraiment content d'être venu ici. J'avais de bonnes raisons de faire ce voyage pour jouer un 70e tournoi du Grand Chelem sur quatre décennies ou pas (sourires). Ce n'est pas banal et c'est une ville très spéciale pour moi dans un tournoi que j'aime énormément. J'ai reçu tellement de messages qui me disaient que j'allais le regretter si je ne venais pas. Je n'ai pas de regrets. C'était un très bon match car c'était un tour extrêmement difficile après deux mois sans compétition et face à Marin Cilic, 14e mondial. J'ai bien résisté.
Quand vous avez vu le nom de votre adversaire, est-ce que vous avez eu peur ?
Oui. Le tirage aura aussi pu être pire. N'ayant pas joué et bien déconnecté dans la tête après Bercy, je ne savais pas si j'allais retrouver la concentration sur la durée. Avoir réussi un break d'entrée m'a rassuré et réconforté pour la suite du match. Au bout du compte, j'aurais signé des deux mains pour réussir ce match. C'était du lourd, il est invaincu cette année et ce n'est pas le gars qu'on fait dégoupiller. Il n'a jamais montré un signe d'énervement ou une perte de lucidité. J'ai l'impression d'avoir eu des occasions dans chaque set.
Existe-il une chance de vous revoir sur un court cette saison ?
Sauf si vous venez me voir taper avec des copains. Sinon ce n'est vraiment pas prévu. Si je pouvais être joueur de tennis professionnel en disputant 8-10 tournois par an, je le ferai. Mais je sais que ce n'est pas possible. J'ai donc décidé de mettre un terme à ma carrière. Si j'arrête, ce n'est pas parce que je n'aime plus le tennis, c'est ma vie et ma passion. Si un joueur me demande de faire un double, j'irai peut-être le faire mais cela ne voudra pas dire que je suis de retour sur le circuit.
Vous êtes-vous ennuyé en novembre-décembre ?
Non, je ne m'ennuie jamais. Je ne sais pas ce que c'est que de me poser deux heures à la maison avec les bras croisés. J'ai toujours des choses à faire, des projets, j'appelle des copains. J'ai toujours besoin d'avoir des projets et il y a plein de choses qui vont se mettre en place dans les prochains jours ou semaines. J'ai des objectifs qui sont nouveaux et différents. Je n'ai ressenti aucun manque.
A quoi votre retraite va-t-elle ressembler ?
Je vais peut-être travailler pour les TV et radio françaises et dans l'événementiel avec la reprise du tournoi de Metz. Puis il y aura peut-être un peu de formation et des exhibitions. Je suis très ouvert à d'autres projets. Je n'ai pas encore envie de devenir coach et de repartir sur la route.»