PPP, le blog intégral: tout sur tout et un peu plus que tout, d'avant-hier, d'hier, d'aujourd'hui et peut-être de demain!
Par Ludovic Bonneaud
Entre patins, palots et sabots, la presse s’emmêle les pinceaux. L’entrée dans le Petit Robert 2014 du verbe galocher – FAM. Embrasser avec la langue – met en émoi les médias d’outre-Manche. Enfin, s’enflamme le Daily Mail, la France a un mot officiel pour le French kiss ! “La galoche est une chaussure de patinage, d’où le terme galocher, qui évoque l’idée de tourner sur la glace”, explique le tabloïd, reprenant une dépêche de l’Associated Press. Un patin, la galoche à semelle de bois ? Première nouvelle ! L’agence américaine a manifestement dérapé sur les infos linguales – pardon… linguistiques – données au téléphone par Laurence Laporte, la directrice éditoriale du Petit Robert. L’expression French kiss est attribuée à des soldats américains de retour de la Première Guerre mondiale, notent les médias anglophones. Depuis que les troufions ont goûté aux mœurs délurées des petites Françaises, on French kiss. Car le baiser à la française est aussi un verbe : I French kiss, you French kiss, we French kiss (ou pas)… Les Québécois, eux, font plus court : au pays du patin à glace, on se “frenche” (ou pas). Ce baiser with tongues laisse des traces : lorsque vous embrassez passionnément votre partenaire, outre des bactéries et du mucus, “vous lui transmettez une partie de votre patrimoine génétique”, écrit le New Scientist. Votre ADN reste dans sa bouche pendant au moins une heure. Notons que, s’il est malvenu de filer à l’anglaise – take a French leave – après un fougueux French kiss, il est recommandé d’utiliser une French letter (capote anglaise) quand le baiser français incite à de plus amples rapprochements. Mais je m’égare…
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