Mais qui voulait en 2007, à la suite de son élection sur son petit trône, vouloir établir au cours de son mandat une République irréprochable?
On est tous égaux, mais Olivier Marleix l'est sans doute plus que d'autres...
Par Flore Galaud
08/02/2011 | Mise à jour : 09:23
Fils d'ancien ministre et élu d'Eure-et-Loir, Olivier Marleix a été flashé à 119km/h sur une route limitée à 70. Face aux gendarmes, il n'aurait pas hésité à faire valoir ses relations pour éviter la contravention.
En temps normal, l'infraction coûte 135 euros et un retrait de points. Mais quand on s'appelle Olivier Marleix et qu'on travaille pour l'Élysée, se faire flasher sur une petite route départementale à 119km/h au lieu de 70 ne coûte... strictement rien. Le conseiller général-maire d'Anet, et surtout conseiller technique de Nicolas Sarkozy, aurait en effet bénéficié de ce passe droit lors d'un contrôle routier, révèle La République du Centre.
Selon le quotidien régional, les faits remontent au 28 janvier dernier. Olivier Marleix roule sur une petite route près d'Abondant (Eure-et-Loir), en direction du conseil général. Mais les gendarmes ne sont pas loin, et grâce à des jumelles laser, flashent l'automobiliste à 119 km/h. Aussitôt arrêté, le fils de l'ancien secrétaire d'État à l'Intérieur et aux collectivités du gouvernement Fillon décline son identité. Bien que les échanges soient courtois, ce dernier fait clairement comprendre aux gendarmes qu'il a des connexions et qu'il serait donc préférable de «classer» l'incident. Il circule d'ailleurs à bord d'une voiture immatriculée à Paris provenant... du parc automobile de l'Élysée.
Les gendarmes le laissent alors partir. Sans amende et sans le document qui indique qu'il risque de perdre quatre points sur son permis de conduire. Mais pour autant, l'attitude d'Olivier Marleix n'a pas plu aux gendarmes. Ces derniers décident donc de rédiger et transmettre un rapport sur l'incident à la Direction générale de la gendarmerie nationale.
Interrogée par la République du Centre sur toute cette affaire, le conseiller du chef de l'État en charge des relations avec l'Assemblée nationale a affirmé «ne pas être au courant» de ces faits. «J'essaie de respecter les limitations de vitesse, il m'arrive d'être arrêté et verbalisé, comme tout un chacun il ne reste plus que sept ou huit points sur mon permis», s'est-il simplement défendu.
Complément PPP du Samedi 12 Février 2011:
selon TF1.fr, la route n'était pas limitée à 70Km/h mais à 90. Mais il ya toujours un excès de vitesse de 29Km/h qui doit normalement appelé une sanction.