Pour se venger de Mme Ricard, une commerçante installée 14, rue de Rivoli, qui lui avait refusé à boire, un homme, pris de boisson, est venu défoncer la devanture d'un café en lançant son véhicule sur le trottoir.
"Il était 23 h 45, l'autre soir, quand un homme très excité, parlant très fort et agitant une liasse de billets, est entré dans mon établissement, me demandant à boire. Par trois fois, aidée du garçon, j'ai fait sortir l'individu. Au moment de la fermeture, alors que je le croyais parti, il est revenu avec sa voiture qu'il a placé sur le trottoir, juste en face de ma devanture. Gesticulant toujours, il a soudain embrayé et a défoncé la porte vitrée du café".
C'est alors, au bruit des vitres brisées, que M. Ricard, le patron de l'établissement, est venu prêter main-forte à sa femme. Il essaya d'arrêter le conducteur irascible, mais celui-ci parvint à prendre la fuite, mais non sans dommage. En effet, pour tenter de l'arrêter, Julion, le garçon de l'établissement, cassa le pare-brise de l'automobile avec un balai. Mais en vain, l'homme disparut en direction de la place du Châtelet. Seul le numéro de son véhicule a pu être relevé et transmis aux enquêteurs.
Centre Presse, Janvier 1965.