Michel Sardou, l'une des rares personnalités à apprecier les Arènes de Poitiers pour y donner un concert!
Il est des gens plus bêtes que méchants. Il en est aussi qui cumulent. Nous les avons rencontrés. Aux Arènes mardi soir, Sardou. On aime ou on n'aime pas. Bref, comme beaucoup, le chanteur dispose d'un solide service d'ordre (mais non nous ne parlons pas de K.C.P) "pour ne pas être dérangé ma chère.
Ce barrage mal passé, un autre spectacle mérite d'être vu. Il n'est plus dans la salle mais bien dans les coulisses. Sardou vient donc de retourner sa ritournelle tricolore sur "le France". Entracte. Trou noir. Délire! Deux petits points jaunes font comme deux accrocs à l'obscurité. Juste deux lampe-torches guidant les pas cadencés du chanteur, qu'accompagne sa tendre milice.
Le voilà dans sa loge. Puis très vite c'est le flot. Quatroze musiciens déferment en plaisantant. Vite, dans leurs loges, ils quittent leur peau de scène noir-scarabée pour prendre la "blanche deuxième partie". Rigolades, bonne franquette. En face, renfermé à double tour, le mage reste invisible. Et gare si votre "Rolleifleix" commet quelques indiscrétions. (NdPPP: c'est une marque d'appareil photo). Pour vous apprendre à vivre, on pourrait bien vous rosser, histoire de se décontracter. Le coup passa près...juste jeté dehors. Ouf!
Ah! la petite armée de minuscules bonshommes exerçant enfin un pouvoir, celui de vous foutre sur la g...!
DG
La Nouvelle République, Mars 1981.