Et c'était annoncé avant même le premier tour!
Poitiers, dans la galerie des commerces des Couronneries, Dimanche 25 Mai 2008.
Campagne de la peur
C'est une initiative qui sent le désespoir. Le 9 avril, dès que les turbulences financières espagnoles sont apparues, le clan du président-candidat a ouvert le feu en rangs serrés. Sarkozy, Fillon, Copé ont mis en garde leurs électeurs: en cas de victoire de Hollande, la spéculation se déchainerait contre la France et son endettement. Valérie Pécresse, la ministre du Budget, a même osé promettre à l'Hexagone le sort de la Grèce.
Le député UMP Eric Raoult a lâché le morceau, le 10 avril devant des journalistes:
"On a décidé de faire peur en faisant campagne, sur une France qui se trouverait dans une situation à la grecque. Mais aussi sur le vote des étrangers aux élections locales, les islamistes et l'immigration."
Même tonalité chez la ministre Nadine Morano:
"Je l'ai dit à Nicolas. Utilise le droit de vote des étrangers. moi, je l'utilise à mort, même dans les communes de gauche, et je fais tabac avec ça. Parce que les gens n'en veulent pas, ça leur fait peur."
Reste à savoir ce qui fait le plus peur aux électeurs: le droit de vote des étrangers aux élections locales ou la réelection de Sarkozy.
Le Canard Enchaîné, Mercredi 18 Avril 2012, N°4773, page 2.
Encore une semaine à tenir. Et quand on y réfléchit un peu, on se dit qu'ils peuvent encore faire pire. Et comme disait Coluche: "Pire, c'est grave, ben là c'est encore pire...".