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28 mars 2015 6 28 /03 /mars /2015 09:25
La jeune rue à court de crédit

Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par

Gastronomie, économie durable et investissements immobiliers : le projet Jeune Rue avait tout pour plaire. Son promoteur, Cédric Naudon, reconnaît aujourd’hui avoir eu les yeux plus gros que le ventre. Certains investisseurs l’abandonnent.

 

Cédric Naudon, entrepreneur de la Jeune Rue, photo de Capucine Granier-Deferre prise sur le New York Times.

Cédric Naudon, entrepreneur de la Jeune Rue, photo de Capucine Granier-Deferre prise sur le New York Times.

Coup de génie ou coup de folie ? Cet été, M avait révélé le parcours tortueux de Cédric Naudon, cet homme d’affaires inconnu qui promettait d’ouvrir, dès cette année, 36 restaurants et commerces dans trois petites rues du Marais. Des lieux dédiés aux meilleurs produits et aménagés par les plus grands designers, un projet à 30 millions d’euros, et une marque destinée à s’exporter dans le monde entier : la Jeune Rue.

Bilan aujourd’hui ? 110 salariés mais deux restaurants seulement dans le quartier, et des factures impayées qui s’accumulent. On ignore encore d’où vient l’argent de Cédric Naudon, et on se demande dorénavant si cet argent existe vraiment.

L’homme d’affaires a subi un coup dur mi-novembre : la Banque publique d’investissement (BPI) lui a annoncé qu’elle ne souhaitait plus participer au financement du projet. Des négociations étaient engagées depuis plusieurs mois pour un apport d’une dizaine de millions d’euros. Sous la forme d’un simple prêt, selon la BPI, ou d’une entrée au capital en bonne et due forme, selon Cédric Naudon. Les deux parties divergent aussi sur la raison de leur divorce.

Pas le « profil financier » nécessaire

Selon une source proche du dossier, la BPI a estimé au terme de son audit approfondi – la « due dilligence », en jargon financier – que le patron de la Jeune Rue n’avait pas « le profil financier » nécessaire. Lui assure, au contraire, avoir de lui-même renoncé à l’offre de la BPI, trop contraignante.

Sans les millions de la BPI, la Jeune Rue est-elle condamnée ? Cédric Naudon annonce l’arrivée d’investisseurs privés d’ici janvier, « des entrepreneurs majeurs français » dont il refuse de révéler l’identité.

Cela suffira-t-il à rassurer les salariés, et à apaiser les prestataires et les artisans dont beaucoup attendent encore d’être payés ? Cet été, devant son équipe gagnée par le doute, Cédric Naudon évoquait d’abord des contacts avec Bernard Arnault ou Xavier Niel (actionnaire du Monde à titre individuel).

A la rentrée, il promettait cette fois « l’arrivée de la BPI ». La bonne nouvelle avait été annoncée à toutes les équipes le 30 septembre par le directeur financier, dans un e-mail dont M a eu connaissance. Soulagement : « Concernant les salaires, nous indiquons que le mois de septembre sera réglé en date du 12 octobre. Celui d’octobre en date du 10 novembre. Nous pouvons ainsi considérer qu’à partir du mois de novembre tous les salaires seront versés le 30 du mois. » Conclusion du message : « Nous comprenons vos inquiétudes mais assurez-vous de l’excellente santé financière de la société. »

Les nombreux témoignages et documents que nous avons réunis font douter de cette « excellente santé financière ». Tous nos interlocuteurs ont tenu à rester anonymes. « Personne n’a intérêt à parler, résume l’un d’eux. Si le projet s’écroule, on est sûr cette fois de ne jamais être payé. » Les mêmes expressions reviennent : « château de cartes », « politique de la terreur », « cloisonnement »…

Un ancien salarié raconte : « On a systématiquement été payé en retard ou en deux fois. La direction a tout fait pour gagner du temps : on a eu soit des chèques en bois, soit des règlements tardifs. Certains ont été renvoyés brutalement, d’autres ont subi un management militaire. » Même les plus proches collaborateurs de Cédric Naudon semblent travailler à l’aveugle. « C’est très cloisonné, il est le seul à avoir accès aux infos », explique l’un d’eux.

Des départs en cascade

Dans l’encadrement, les départs se sont d’ailleurs multipliés ces derniers mois. En plus de prestataires extérieurs et de salariés, les deux directeurs généraux successifs, le directeur des chantiers et le responsable de la communication ont quitté le projet. « Ces départs, je les ai tous voulus, réplique Cédric Naudon. J’étais sans doute très naïf, très gentil. J’ai été abusé par certaines personnes, et je me suis séparé de tous ces collaborateurs. »

Le créateur de la Jeune Rue avait refusé toutes nos sollicitations cet été, mais il a accepté cette fois de nous accorder un entretien téléphonique. L’occasion d’esquisser un début de mea culpa : « Oui, on a vu trop gros. Mais le projet avait une folie due à l’emballement général qu’il suscitait. Ouvrir un seul restaurant dans la Jeune Rue nous prend une énergie folle. J’apprends tous les jours, c’est beaucoup plus difficile que je ne le pensais. »

Cédric Naudon se plaint aujourd’hui de son « image de millionnaire ». Qu’il entretient pourtant, avec sa Maserati (« de location », persifle un ancien collaborateur), son chauffeur, ses Berluti : « Je ne vais pas changer pour faire plaisir aux gens », se défend-il.

Son histoire était floue mais belle, celle d’un passionné ayant fait fortune dans la finance aux Etats-Unis et au Canada. Sa carrière aux Etats-Unis ? Aucune trace. Son séjour au Canada ? Une seule trace, gênante : un jugement de la Cour suprême du Québec le condamnant à rembourser l’équivalent de plus d’un million d’euros à son beau-frère de l’époque, Bruno Gaccio. L’ancien auteur des « Guignols » de Canal+ avait avancé ces fonds pour un projet de magasins de design, et ne les avait pas revus.

Au lancement de la Jeune Rue, le mythe l’avait emporté sur la réalité. Cédric Naudon avait séduit les professionnels de la gastronomie, les designers, les politiques, et surtout les banquiers : décrit comme « richissime » par les médias, il n’aurait apporté qu’un ou deux millions d’euros et a financé son projet à crédit. C’est bien tout son problème.

Sa vitrine, c’est le Sergent recruteur, un restaurant de l’île Saint-Louis racheté, réaménagé et rouvert en grande partie grâce aux 880 000 euros avancés par le Crédit du Nord et la Caisse d’Epargne. Il a vite obtenu sa première étoile au Michelin grâce à son chef, Antonin Bonnet, et réalisait un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros l’an dernier. Assez pour convaincre des banques de financer le premier restaurant de la Jeune Rue. Parmi elles le CIC (700 000 euros), Oseo (300 000 euros), et dans une moindre mesure la Bred (7000 euros).

Malgré ces fonds, l’ancienne pizzeria est toujours en travaux. C’est quelques numéros plus loin que la Jeune Rue a ouvert, à la rentrée, son premier établissement : Ibaji, un restaurant coréen designé par Paola Navone. Cette fois, c’est la BNP qui a avancé 525 000 euros. Deux concurrentes, le Crédit du Nord et la Banque Palatine (filiale du groupe BPCE), ont de leur côté prêté 690 000 euros à Off, la holding de Cédric Naudon.

Ambition intacte

Au total, son empire compte une trentaine de sociétés, une pour chaque projet. Avec un système de vases communicants : pour assurer le financement de l’ensemble, chaque filiale va prêter ou emprunter à une autre, refacturer des services à la holding ou lui en régler, et parfois tout cela en même temps. La machine s’est grippée avec le retard pris dans les travaux.

La Jeune Rue a continué à recruter et, alors que les restaurants n’ouvraient toujours pas, son patron s’est mis à en racheter d’autres. Il a d’abord repris Anahi, un restaurant argentin réputé. Avant de s’intéresser à des établissements pourtant éloignés du Marais : Pan, dans le Xe arrondissement, et mi-octobre, le restaurant Manger, à Bastille.

« Il ne touche plus terre », diagnostique un ancien de la Jeune Rue. Ceux qui sont restés à bord y croient encore. « Ce projet connaît des aléas, y compris financiers, mais on bosse, défend l’ancien chef Arnaud Daguin, un des consultants ayant imaginé la Jeune Rue. Le plus important pour moi c’est de mettre en valeur les produits. Et je suis payé tous les mois. C’est la plus belle aventure professionnelle de ma vie. »

Cédric Naudon compte sur l’ouverture de la boucherie designée par Michele De Lucci, promise pour le 15 décembre, pour démontrer que la Jeune Rue n’est pas devenue une impasse. Mais il a dû renoncer à son projet le plus fou, une Jeune Rue rive gauche, au rez-de- chaussée d’un immeuble du boulevard Raspail détenu par le promoteur Laurent Dumas et son groupe, Emerige : cette fois, son bagout et ce qu’il décrit lui-même comme son « image de Qatari » n’ont pas suffi. Cédric Naudon a peut-être les ambitions d’un émir, mais il n’en a pas les moyens.

 

Zineb Dryef

 

François Krug

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commentaires

S
Votre blog est une source d'inspitation ! merci pour vos articles.<br /> Patrick.
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D
Merci pour cet article .
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