Une candidature véritablement...inattendue!
Il y a déjà 7 candidats déclarés au PS: jusqu'où cela ira-t-il?
Et pourquoi pas...Aurélien Tricot 2012?
Quel est le sens de cette candidature aux primaires du Parti socialiste ?
« Je pense que contrairement à tout ce qu'on nous répète à longueur de journée, le vrai problème de la France est l'identité et le rassemblement de la Nation. On a fait des primaires pour qu'il y ait le choix du candidat à l'élection présidentielle mais aussi pour initier un débat sur les questions de fond qui se posent pour notre pays. »
Ne craignez-vous pas que votre démarche soit tournée en dérision ?
« Cela m'est égal. Depuis les débuts des primaires, certains parlent des 35 heures comme si c'était la préoccupation principale des Français. D'autres entendent leur demander de se serrer encore un peu plus la ceinture. Les gens qui sont au chômage, les classes populaires, la jeunesse ne se posent pas la question de savoir si les 35 heures constituent un problème. Leurs interrogations sont beaucoup plus concrètes. Et pour l'instant je n'entends pas cela dans la campagne. Je fais partie d'une génération, qui depuis plusieurs années, attend que les aînés montrent l'exemple et cela ne vient pas. Il faut faire entendre cette voix. »
Depuis quand cette volonté d'être candidat vous est-elle venue ?
« C'est une idée qui a mûri en discutant avec un certain nombre d'amis qui, comme moi, considèrent impensable qu'il n'y ait pas au PS un candidat incarnant la jeunesse et la vie réelle des Français. »
Ne risquez-vous pas ainsi d'ajouter à la confusion de ces primaires voulues
par votre parti ?
« Au contraire. Depuis plusieurs années, plusieurs décennies, les classes populaires ne votent plus pour nous. C'est en agrégeant la diversité du PS, que nous pourrons l'emporter. La seule victoire d'adhésion est celle de François Mitterrand. Les autres succès ont été des rejets de nos adversaires. Nous ne pouvons pas gagner que par le désespoir créé par Nicolas Sarkozy. Nous devons porter un projet d'adhésion. »
Quel est votre objectif ? Comment allez-vous faire campagne et avec quels soutiens ?
« Je ne peux naturellement pas me fixer d'objectifs en terme de résultat. Ce ne serait pas raisonnable. Avec mes amis, nous voulons faire entendre un autre message sur le terrain naturellement au cours des déplacements programmés sur le territoire national.
"Je veux porter un projet d'adhésion et non de rejet"
Pour diffuser ce message, nous comptons aussi sur les nouveaux modes de communication dont les réseaux sociaux. Et bien entendu dans les médias. Dans la pré-campagne actuelle il n'y a qu'un type de candidats ou supposés l'être: des grandes personnalités médiatiques, de grands élus.
Parmi eux, je ne vois pas bien qui parle de la vie réelle des Français. Aujourd'hui, faut-il accepter de voir des retraités dans l'obligation de demander l'aide alimentaire aux Restos du Coeur, aux Secours catholique et populaire. Dans les épiceries sociales, ils côtoient ceux qui pourraient être leurs enfants et leurs petits-enfants? Je ne peux m'y résoudre, c'est indigne de notre grand pays. »
Parcours. De Yaoundé au cabinet de J. Santrot en passant pas Cerizay et la faculté de droit de Poitiers. Né à Yaoundé au Cameroun le 20 mai 1976 d’un père surveillant général et d’une mère, femme au foyer.
> A grandi à Cerizay (Deux-Sèvres) et fait ses études secondaires à Bressuire.
> Marié, père d’un garçon.
> Étudiant en droit à la faculté de Poitiers, il est titulaire d’une maîtrise.
> Il milite au PS depuis 1995.
> Tendance : « Mitterrandien ».
> Modèle : Martin Luther King.
> Directeur de cabinet de Jacques Santrot, maire de Poitiers (2001-2008), il est adjoint aux sports d’Alain Claeys depuis son élection en 2008 et vice-président de Grand Poitiers.
> Aurélien Tricot reste discret sur ses soutiens qu’il dévoilera au cours de la campagne des primaires. Il bénéficie de celui de l’historien poitevin François Durpaire, co-fondateur et président du mouvement « pluricitoyen ».