23 décembre 2009
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La Nouvelle République, Samedi 23 Décembre 1989.
Une semaine à peine. C'est le temps qu'il a fallut pour renverser un régime oppresseur: la Roumanie de 89 est coupée du monde, bien que comme l'évoquait Monsieur X sur France Inter (retrouvez ici la seconde partie de l'emission consacrée à a Roumanie 1989), il y eut de curieux mouvements à la frontière roumano-soviétique à partir du début du mois de Décembre 1989, comme des voitures remplies d'hommes venant "en touristes" en Roumanie peu avant le début des troubles de Timisoara, ce qui pose plusieurs questions dont celle-ci: quelle est la réalité de la Révolution roumaine de 89; est-elle vraiment spontanée et totalement populaire, est-elle la transformation d'un coup d'Etat interne (à noter que beaucoup de cadres du Parti et de la redoutable Securitate n'ont pas eu d'ennuis après la chute du régime, voire même ont pu se recycler au cours des années de la présidence de Ion Illiescu), et par rapport à cet éventuel pustch, quel a été l'apport externe à cet effondrement? Car en effet, dans cette affaire, la CIA a été neutre, mais pas forcément l'URSS, Gorbatchev, après avoir envoyé Honecker et Krenz au casse-pipe en RDA ne voyait pas forcément d'un mauvais oeil le fait de destituer Ceaucescu du pouvoir, lui le dernier représentant du Pacte de Varsovie encore en place à utiliser des méthodes staliniennes (culte de la personnalité, terreur, paranoïa, férocité de la police politique) pour se maintenir tant bien que mal en place, alors que son pays, faute d'être au bord du gouffre, s'y trouve déjà profondément. D'ailleurs, Gorbi n'a-t-il pas envoyé dans les derniers jours de la folle année 89 un télégramme de soutien à Illiescu, une fois le tyran renversé?
Pendant ce temps-là, les combats de rues se succèdent dans les grandes artères des agglomérations, et surtout à des combattants invisibles face à un peuple qu'une majeure partie de l'armée à ralliée, des snipers faisant des victimes à l'aveugle, l'insécurité à chaque coin de rue: la Roumanie est au bord du chaos total, montrant un petit peu plus l'ampleur de l'effondrement du pouvoir communiste: là où quelques jours plutot on célébrait de manière contrainte le tyran, on se bat à coup de rafales de mitraillettes, l'armée roumaine n'étant pas forcément la plus compétente en matière de combats de rues, alors que les snipers et autres tireurs embusqués se régalent à tirer ici et là. Il y a bien une autre théorie (celle de Monsieur X) évoquant le fait que les snipers n'étaient pas forcément tous des pro-Ceaucescu mais il me faudrait un plus de temps pour la développer). Sans oublier qu'au milieu de tout cela, Ceaucescu mari et femme sont aux mains...de leurs geoliers, (à Tergoviste, à 70 KM au nord-ouest de Bucarest) qui pour beaucoup, n'étaient autres que leurs subordonnés, dans un passé si proche et si loin à la fois.
Alors, en cette fin 1989, les titres de la presse française résume assez bien la situation: le peuple roumain est libre, mais paye cette liberté chèrement acquise au prix du sang des siens. Bucarest, comme le montre la vidéo amateur ci-dessous.
La Nouvelle République, Samedi 23 Décembre 1989.
Pendant ce temps-là, les combats de rues se succèdent dans les grandes artères des agglomérations, et surtout à des combattants invisibles face à un peuple qu'une majeure partie de l'armée à ralliée, des snipers faisant des victimes à l'aveugle, l'insécurité à chaque coin de rue: la Roumanie est au bord du chaos total, montrant un petit peu plus l'ampleur de l'effondrement du pouvoir communiste: là où quelques jours plutot on célébrait de manière contrainte le tyran, on se bat à coup de rafales de mitraillettes, l'armée roumaine n'étant pas forcément la plus compétente en matière de combats de rues, alors que les snipers et autres tireurs embusqués se régalent à tirer ici et là. Il y a bien une autre théorie (celle de Monsieur X) évoquant le fait que les snipers n'étaient pas forcément tous des pro-Ceaucescu mais il me faudrait un plus de temps pour la développer). Sans oublier qu'au milieu de tout cela, Ceaucescu mari et femme sont aux mains...de leurs geoliers, (à Tergoviste, à 70 KM au nord-ouest de Bucarest) qui pour beaucoup, n'étaient autres que leurs subordonnés, dans un passé si proche et si loin à la fois.
Alors, en cette fin 1989, les titres de la presse française résume assez bien la situation: le peuple roumain est libre, mais paye cette liberté chèrement acquise au prix du sang des siens. Bucarest, comme le montre la vidéo amateur ci-dessous.
La Nouvelle République, Samedi 23 Décembre 1989.
"La Roumanie libre", ou l'Espoir dans le Chaos.
La Une de la Nouvelle République, Samedi 23 Décembre 1989.
La Une de Sud Ouest, Samedi 23 Décembre 1989.
La Une du Télégramme de Brest, Samedi 23 Décembre 1989.