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PPP, le blog intégral: tout sur tout et un peu plus que tout, d'avant-hier, d'hier, d'aujourd'hui et peut-être de demain!

Visite présidentielle de 1963 : l'étape en Charente du Général de Gaulle

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A la Une de Centre Presse, le Jeudi 13 Juin 1963.

 

"La tâche qui est la mienne, dit-il, aura son terme. On se préoccupe de savoir ce qui arrivera après.

C'est assez naturel et normal de la part de beaucoup. Je m'en préoccupe un peu moins, parce que je sais, pour l'avoir expérimenté à travers beaucoup d'évènements, que la solution du problème des Français n'est jamais dans les combinaisons, les arrangements, elle est dans les Français eux-mêmes, et que dans ces Français, j'ai confiance.

Tout ce que j'ai à faire, avec ce pays et souvent à sa tête, m'a confirmé dans cette conviction.

"Si j'avais besoin, dit-il en conclusion, d'une preuve de plus, aujourd'hui, vous me l'aurez fournie à Cognac, par le spectacle émouvant de cette unité nationale que vous offrez à tous les yeux..."

Il y avait, en effet, à ce moment, sur la place François Ier de Cognac, un foule considérable et une longue ovation salua son discours. Mais revenons au début de cette première journée du voyage.

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La plus émouvante étape de cette journée du voyage présidentiel s'est située à Chasseneuil où le général de Gaulle a tenu à visiter le Mémorial du cimetière national et à s'incliner devant les centaines de tombes qui marquent le sacrifice de nombreux Français? Voici le président de la République, accompagné de sa suite, aors qu'il parcouriar les allées du champ de repos. (Photo C-P)

 

L'arrivée à Cognac

L'avion DC 6 du général de Gaulle avait quitté l'aéroport de Villacoublay à 10h05. Le Chef de l'Etat était accompagné de MM. Roger Frey, ministre de l'Intérieur, et Alain Peyrefitte, ministre de l'Information.

Le DC 6 atterit à 11H12 sur l'aérodrome militaire de Cognac, la base-école 709.

Au pied de la passerelle, le Président de la République fut accueillit par le préfet de la Charente, M. Jean Wolf, le commandant de la 4ème région militaire, le général Delteil, le commandant de la 3ème région aérienne, le général Fabre, le commandant de la base de Cognac, le colonel Lepeu et M. Felix Gaillard, député de la Charente, ancien président du Conseil et ancien président du parti radical.

Après avoir écouté la "Marseillaise" executée par la musique de la région aérienne, le Chef de l'Etat passa en revue les troupes qui rendaient les honneurs: un détachement des élèves pilotes de l'aéronavale, un détachement des élèves pilotes de l'Armée de l'Air et trois sections du bataillon de l'Air de la base de Cognac. Derrière les troupes étaient alignés six appareils T6 qui sont des avions écoles

Avant de monter en voiture, le général de Gaulle salua plusieurs personnalités.

 

(...)

 

En saluant les personnalités venus l'accueillir à l'aérodrome, le général de Gaulle s'étant adressé plus particulièrement à M. Félix Gaillard, ancien président du Conseil: "Heureux de vous voir Monsieur le Président. Heureux de revoir la Charente? Comment va Mme Gaillard?".

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Premières acclamations

Dans la ville moderne où l'on aperçoit de-ci, de-là, les chais de marques célèbres de Cognac, c'est sous une véritable voûte de drapeaux, guirlandes et écussons, que le Chef de l'Etat passe, pour se rendre à l'Hôtel de ville, situé dans un superbe parc fleuri et ombragé.

A sa descente de voiture, le général de Gaulle, selon sn habitude, se mèle à la foule qui l'acclame et, tout souriant, commence par serrer quelques dizaines de mains.

 

Une vieille fine de Champagne

A l'Hôtel de ville le Président de la République se rend tout d'abord dans le cabinet du maire, où celui-ci lui rmet le premier cadeau du voyage: un écrin dans lequel sont placés deux magnifiques flacons en cristal de baccarat contenant, bien sûr, une vieille fine de Champagne.

 

(...)

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Souvenirs de 1914 et de 1944

"Il y a des souvenirs qui m'attachent à votre ville, dit tout de suite le général de Gaulle. Je m'y suis trouvé en différentes occasions, et notamment lors des drames de la France. J'y suis venu tout jeune, en 1914 et en 1915, entre les blessures reçues au front. Le dépôt de mon régiment se trouvait ici, et c'est d'ici que je repartais pour le combat.

"J'ai été voir la ville et j'y ai été reçu au moment de la libération du pays, lorque nous constituions ce Front de l'Atlanqtique qui fut un front victorieux.

"J'y suis retourné après la victoire, la victoire remportée sur les rives de l'Atlantique par les troupes, celles qui sortaient du maquis et celles aussi qui venaient d'ailleurs et qui, sous le commandement de Larminant, ont vaincu l'ennemi sur ce terrain même..."

 

(...)

 

Le déjeuner dans l'autorail

L'autorail s'arrête dans la petite gare de Queroy-Pranzac et s'immobilise pendant trois-quarts d'heure pour permettre au général de Gaulle de prendre son repas dans son compartiment, seul avec Mme de Gaulle.

Au menu: turbotin au Chablis; selle de veau Florentine; petits pois à la Française; fromages.

 

(...)

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A Angoulême, la foule de la place Bouillaud. Centre Presse, Vendredi 14 Juin 1963.

Garder notre cohésion nationale

"C'est le moment de nous reprendre, de regarder en avant et de nous pénétrer de cette idée: si nous revenions aux erreurs et aux divisions qui, plusieurs fois, ont failli nous emporter tous très vite, les crises reviendraient et bientôt le danger et sans doute la catastrophe", a déclaré le général de Gaulle dans le discours qu'il a prononcé ce soir à Angoulême, place Buillaud, proche de l'Hôtel de ville.

"Nous sommes convaincus, a-t-il pousuivi, que ce que nous avons de mieux à faire, c'est de garder, dans la période historique que nous traversons, notre cohésion nationale, c'est-à-dire un sentiment, une volonté, qui mettent au-dessus de tout l'intérêt national. Il peut y avoir des combinaisons, des prévisions, des agitations par la suite. Vous voyez ce que je veux dire...Mais moi, je suis convaincu que la sagesse, décidément acquise par le peuple français, je suis persuadé que, moi-même disparu, la France continuera forte, consciente d'elle-même, cohérente et résolue. Et jamais je n'ai rencontré une démonstration plus éclatante de ce que je dis ce soir, à Angoulême. Il y a quelques chose pour moi, d'inoubliable, de réconfortant, de décisif."

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Centre Presse, pages région, Jeudi 13 Juin 1963.

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