Caricature de Valéry Giscard d'Estaing, la Nouvelle République, vers le 22 Mars 1976.
A l'Elysée ce mercredi soir, un parfum de "Ensemble tout devient possible" flottait, mais le coeur n'y est pas, ou en tout cas plus. Les options néo-libérales prônées en 2007 sont à mettre de coté pour le moment. Les 2 millions de personnes sorties dans la rue le 29 janvier continuent à donner tort au président et à son gouvernement fantôme sur toute la ligne.
Tiens, le gouvernement, qui a refait surface au cours de l'allocution présidentielle: verrai-t-on le début de la fin de l'ère du "Moi-je"? Le président, en fin politicien qu'il est, sait que son mandat arrive à un tournant crucial, et a du se mordre les doigts quand le gentil Xavier Bertrand ne reconnaissait qu'une seule erreur de la présidence Sarkozy en 20 mois: la bataille perdue de la communication sur le paquet fiscal. Ce n'est pas une blague...
A situation exceptionnelle réponse exceptionnelle. Mais le gouvernement attend apparement que le sang coule pour faire un geste, à l'exemple de la Guadeloupe. Une semaine d'ignorance, une de mépris, une de ringardisation avec le tocard Jégo, l'homme qui a pris 25 ans en l'espace de 3 semaines, un record phénoménal, puis enfin une de dialogue de sourds, et nous arrivons à un mois de paralysie, plus un mort, et des dizaines de milliers d'euros de dégâts Si bien que désormais, "l'île paradisiaque française", comme le présente le quotidien argentin Clarin nous propose un remake de la crise des banlieues de 2005 avec 20° supplémentaires.
Entre l'économie et le social le Chef de l'Etat a fait un choix, non moins contestable: les solutions proposées ne sont qu'un maigre début, mais l'on reste encore bien loin du compte.
Par les temps qui courrent, la France ressemble à un navire entrain de couler lentement, mais sûrement (n'y voyez aucune référence à Nicolas Baverez). Nicolas Sarkozy propose de boucher les trous dans la coque avec du sparadrap. Gardons un oeil sur les bouées de sauvetage, elles risquent d'ête utiles d'ici peu...