PPP, le blog intégral: tout sur tout et un peu plus que tout, d'avant-hier, d'hier, d'aujourd'hui et peut-être de demain!
Une cuiller en bois.
Plus que deux matchs. Deux fois 80 minutes pour trouver le chemin de la victoire afin de connaître la pire désillusion du rugby français moderne. Et face à une équipe irlandaise surprise il y a deux semaines par de valeureux écossais (12 - 8), voilà une fois encore une partie qui s'annonce difficile pour un XV de France qui risque de jouer avec la peur au ventre. Trois matchs, trois défaites, le constat est sans appel. Mais il faut aller au delà des chiffres.
Comme des millions de téléspectateurs, j'ai regardé, avec peu d'espoir avant le coup d'envoi, le match contre l'Angleterre. Et dans cette première mi-temps, il y avait du bon, du très bon, tant et si bien qu'il ne faut pas oublier que nous menions à la mi-temps (10 à 9)! Outre l'exploit inoubliable de Fofana il y a eu de la solidité sur les mêlées, des touches maîtrisées, mais hélas, quelques fautes qui ont permis aux Anglais de nous la jouer à l'ancienne, en montrant qu'il connaissait par coeur la table des 3 points. L'indiscipline, tellement français.
Il est vrai qu'au retour des vestiaires (et je n'en veux en aucun cas à Parra pour ses deux pénalités manquées), ça tenait encore jusqu'à cet essai qui n'aurait pas du être accepté, cumulée à la sortie de François Trinh - Duc (je persiste à croire que son association avec Parra est la meilleure charnière possible du moment). La fin, ne fut qu'un long naufrage, avec des passes en plomb, idéales pour contribuer à la réalisation du DVD du bêtisier du rugby...Le XV de France évite le naufrage annoncé. Mais repart avec une nouvelle défaite et encore plus de doutes. Toutefois, ce qui m'énerve le plus, ce sont tous les crétins qui ne retiennent que la défaite pour dire "ils sont nuls", ce qui est le niveau zéro de l'analyse sportive.
Ce qui m'étonne surtout, c'est qu'au milieu de ce début de chaos pour le rugby tricolore, Philippe Saint-André reste à l'abri des critiques. Alors qu'à pareille époque, en 2009, Marc Liévremont commençait déjà à se faire tailler dans les médias. Il se plaint que l'on manque de "tueurs" dans le rugby français. Il ne trouve pas sa charnière 9 - 10. Il doute et affirme signer pour une victoire 3 - 0 en Irlande reniant la culture française de la gagne dans le beau jeu. Et ça passe. Comme si en fait, c'était le groupe qui le protégeait, et non pas l'inverse comme cela se passe traditionnellement dans le sport co. Tant mieux pour lui, mais est-ce que cela tiendra encore si le XV tricolore, à l'heure d'affronter l'Ecosse reste encore prétendante à la Cuiller de Bois?
Sinon, pour les deux autres rencontres, il y a un Ecosse - Galles qui est bien loin d'être évident à pronostiquer, l'Ecosse allant mieux (deux victoires consécutives pour le XV du Chardon, voilà ui commençait à dater) tandis que les Gallois reprennent peu à peu confiance depuis..leur seconde mi-temps du match pourtant perdu contre l'Irlande en ouverture il y plus d'un mois de cela.
Enfin, pour Angleterre - Italie, il me semble qu'il n'est pas question de savoir qui va l'emporter, mais plutôt de savoir combien de points d'écart il y aura en faveur de la Perfide Albion, qui ne s'est pas retrouvée aussi près du Grand Chelem depuis 2003. Les pauvres Italiens devraient passer 80 minutes assez pénibles à Twickenham dimanche.
Le programme du week end: